Après une semaine au maroc, une facture de téléphone à 37 000 euros : le cauchemar d’un buraliste français
Auteur: Adam David
Une semaine de détente au Maroc, loin du quotidien et de son bureau de tabac. C’est ce que Dominique Lefèvre était venu chercher. Mais le retour à la réalité a été d’une violence inouïe : une facture de téléphone de plus de 37 000 euros l’attendait, transformant ses souvenirs de voyage en une angoisse financière bien réelle.
Une nuit qui coûte des années de salaire
Le choc est total pour cet homme qui, de toute évidence, n’a pas les moyens de régler une telle somme. Il raconte sa stupéfaction à nos confrères de Franceinfo : « Toute la nuit, entre 3 heures et 6 heures du matin, j’ai été débité de 250 euros, en gros, toutes les minutes. »
Une cadence infernale, qu’il met en perspective avec une amertume palpable. « Je ne sais pas si vous voyez ce que ça représente. Je peux travailler quelques années avant de les gagner, donc je trouve ça hallucinant. » D’autant plus, assure-t-il, qu’il n’a pas touché à son appareil de la nuit.
Un dialogue de sourds autour des messages d'alerte
Au cœur de ce litige, il y a la question cruciale de l’avertissement. Dominique Lefèvre affirme être tombé des nues en découvrant un unique SMS l’informant que sa consommation avait déjà atteint… 30 000 euros. Un message reçu, selon lui, bien trop tard pour pouvoir réagir et stopper l’hémorragie.
De son côté, l’opérateur Orange livre une version qui est diamétralement opposée. C’est parole contre parole.
La position inflexible de l'opérateur
Contactée, l’entreprise de télécommunications se montre ferme et maintient sa position. Orange assure avoir rempli son devoir d’information. « Il a reçu ensuite 16 SMS l’alertant des surconsommations. Notre service de prévention Orange a donc fait le nécessaire afin que le client soit informé », a déclaré la société auprès de Franceinfo.
Pour l’opérateur, l’affaire est donc entendue : la facture est valable, et la somme est due. La discussion semble close.
Entre bataille juridique et angoisse personnelle
Se considérant comme la victime dans cette histoire, le buraliste ne compte pas en rester là. Il a engagé un avocat pour contester cette facture qu’il juge absurde. Mais au-delà du bras de fer juridique qui s’annonce, c’est l’avenir qui l’inquiète profondément.
« Payer une note comme ça, si je dois la payer, ce n’est pas du tout pareil pour l’avenir. Je ne sais pas où je vais aller », confie-t-il. Il espère encore un geste commercial de la part d’Orange, qui pourrait lui éviter une situation financière catastrophique.
Le piège des données à l'étranger, une mésaventure trop fréquente
L’histoire de Dominique Lefèvre, si extrême soit-elle, n’est malheureusement pas un cas isolé. Chaque année, des milliers de voyageurs se font surprendre par les frais d’itinérance, le fameux « roaming », une fois sortis de l’Union européenne. Il suffit d’une application qui se met à jour en arrière-plan, d’une vidéo regardée machinalement, et le compteur peut s’emballer. C’est un véritable piège à l’ère du tout connecté.
comment éviter la mauvaise surprise ?
Alors, comment faire pour que les vacances ne riment pas avec gouffre financier ? Quelques réflexes simples peuvent tout changer. Le plus radical : le mode avion. Sinon, il est impératif de désactiver les « données mobiles » dans les réglages de son téléphone dès la sortie de l’avion et de privilégier le Wi-Fi des hôtels et cafés.
Pour ceux qui ont un besoin impérieux de connexion, deux options se détachent : acheter une carte SIM locale une fois sur place ou, plus simple encore, opter pour une e-SIM (une carte SIM virtuelle) achetée en ligne avant le départ. C’est souvent la solution la plus sûre pour maîtriser son budget et voyager l’esprit tranquille.
Selon la source : tiktok.com