Climat : un système météo majeur menaçant de détruire le Royaume-Uni aurait été sous-estimé, selon des scientifiques
Auteur: Simon Kabbaj
On a tous l’impression que le temps est devenu un peu fou ces dernières années, avec des hivers trop doux ou des étés trop secs. Et bien, une nouvelle étude scientifique vient de nous donner une raison de plus de nous inquiéter. Les chercheurs nous avertissent qu’un système météorologique majeur, une sorte de ‘chauffage central’ naturel pour l’Europe, pourrait s’effondrer bien plus tôt que ce que l’on pensait. Et si cela arrivait, notre quotidien serait complètement bouleversé.
Ce grand courant marin, qu'est-ce que c'est au juste ?
Pour faire simple, nos océans sont parcourus par d’immenses courants, un peu comme des rivières géantes. Il y en a un qui est particulièrement important pour nous en Europe. Ce grand courant marin, que les scientifiques appellent l’AMOC (pour ‘Circulation Méridienne de Retournement Atlantique’), fonctionne un peu comme un immense tapis roulant dans l’océan. Il nous amène l’eau chaude des tropiques vers le nord. C’est grâce à lui que nous avons des hivers relativement doux par rapport au Canada, qui est pourtant à la même latitude. Ce courant repose sur un mécanisme fragile : dans l’Atlantique Nord, l’eau chaude, en se refroidissant, devient plus salée et donc plus lourde, et elle plonge vers les profondeurs. C’est ce qui ‘tire’ le reste du courant.
Le coupable : le réchauffement climatique, bien sûr
Et c’est là que le problème commence. Le coupable, on le connaît bien : c’est le changement climatique. Avec le réchauffement de la planète, les glaces du Groenland et de l’Arctique fondent à toute vitesse. Cette fonte libère d’énormes quantités d’eau douce dans l’océan. Imaginez que vous ajoutez de l’eau douce dans une soupe très salée : elle devient moins salée, et donc moins lourde. C’est exactement ce qui se passe dans l’Atlantique Nord. L’eau de mer devient moins salée, donc moins dense, et elle a de plus en plus de mal à plonger vers les fonds marins. Le moteur du tapis roulant est en train de s’enrayer.
Le grand changement : le risque est plus proche qu'on ne le pensait
Jusqu’à présent, la plupart des modèles scientifiques pensaient que si ce courant devait s’effondrer, ce ne serait pas avant le siècle prochain, après 2100. Mais c’est là que la nouvelle étude, menée par des chercheurs de l’Institut Météorologique Royal des Pays-Bas (KNMI), fait l’effet d’une bombe. Leurs nouveaux calculs montrent que nous avons peut-être gravement sous-estimé le risque. L’effondrement pourrait arriver bien plus tôt, et le ‘point de non-retour’ pourrait même être atteint avant la fin de ce siècle.
Concrètement, qu'est-ce que ça changerait pour nous ?
Alors, si ce ‘chauffage’ s’arrêtait, qu’est-ce que ça voudrait dire pour nous, en France et en Europe de l’Ouest ? Les conséquences seraient dramatiques :
- Nos hivers deviendraient bien plus froids et beaucoup plus venteux, un peu comme au nord de l’Amérique.
- Nos étés seraient plus secs, avec des risques de sécheresse et de pénuries d’eau.
- Le niveau de la mer pourrait monter de 50 cm sur nos côtes.
- Cela perturberait les pluies dans les tropiques, avec des conséquences terribles sur l’agriculture et la nourriture pour des millions de personnes.
En bref, c’est tout notre climat qui serait bouleversé.
La parole des experts : 'un risque sous-estimé'
Les scientifiques sont très clairs. Le Dr Jon Robson, de l’Université de Reading, a expliqué au journal *Metro* que cette nouvelle étude ‘révèle que nous avons peut-être sous-estimé le risque d’effondrement de l’AMOC’. Il ajoute : ‘Nous devons de toute urgence déterminer si c’est plausible, mais le résultat global est vraiment préoccupant’. Le chef de l’étude, Sybren Drijfhout, est encore plus direct : ‘Le risque d’arrêt est plus sérieux que beaucoup de gens ne le réalisent‘.
Conclusion : un avertissement à prendre très au sérieux
Selon la source : yourweather.co.uk