Récupération d’eau de pluie : le contrôle à effectuer impérativement avant la fin du mois
Auteur: Mathieu Gagnon
Avec les étés de plus en plus secs, récupérer l’eau de pluie, c’est devenu presque un réflexe. Et franchement, c’est une excellente initiative ! C’est bon pour la planète, et ça fait du bien au portefeuille, surtout quand on voit le prix de l’eau qui grimpe. L’État encourage même cette pratique. Mais attention, ce n’est pas parce que l’eau tombe du ciel qu’on peut en faire n’importe quoi.
Il y a des règles, et elles sont là pour une bonne raison : protéger notre santé à tous. Mieux vaut les connaître pour éviter une très, très mauvaise surprise. On vous explique tout simplement pour que vous soyez tranquille.
Ce que vous pouvez faire avec l'eau de pluie
Alors, concrètement, qu’est-ce qu’on a le droit de faire avec cette eau gratuite ? On peut l’utiliser pour pas mal de choses, tant que ça reste pour un usage personnel.
Dehors, c’est simple : arroser le potager, les fleurs, laver la voiture, nettoyer la terrasse ou le salon de jardin… C’est parfait pour ça. À l’intérieur de la maison, c’est possible aussi, mais avec une condition importante : l’eau doit être filtrée. Vous pouvez l’utiliser pour la chasse d’eau des toilettes, pour laver le linge (eh oui !) ou pour nettoyer les sols. Un bon filtre est indispensable pour enlever les impuretés et les bactéries.
L'interdiction absolue : ne jamais la boire !
C’est LE point le plus important, celui qu’il ne faut jamais, au grand jamais, oublier. Il est formellement interdit de boire l’eau de pluie. Même si elle vous paraît propre. C’est non.
Pourquoi ? Parce qu’en coulant sur le toit, elle se charge de toutes sortes de pollutions et de bactéries invisibles à l’œil nu. On ne l’utilise donc pas non plus pour cuisiner (faire bouillir des pâtes, laver la salade…) ni pour faire la vaisselle. Les risques pour la santé sont bien réels. C’est une question de bon sens et de sécurité pour vous et votre famille.
Votre installation doit respecter des règles précises
Pour que votre système soit conforme, il y a quelques points techniques à respecter. Ce n’est pas bien compliqué, mais il faut le savoir.
D’abord, l’eau doit venir d’un toit auquel on n’accède pas, sauf pour l’entretien. Ensuite, et c’est crucial, ce toit ne doit contenir ni amiante, ni plomb. L’eau est stockée dans une cuve, qu’elle soit enterrée ou posée sur le sol. On n’y met surtout aucun produit antigel en hiver. Enfin, votre cuve doit toujours être couverte pour empêcher la lumière de rentrer et d’y développer des algues ou des microbes.
Pensez aux filtres, vos meilleurs alliés
La filtration, c’est un peu la ceinture de sécurité de votre installation. Il en faut à deux endroits.
Premièrement, une simple grille sur la gouttière. C’est tout bête, mais ça empêche les feuilles mortes, les brindilles et autres gros débris de finir dans votre cuve. Deuxièmement, si vous utilisez l’eau à l’intérieur de la maison, il vous faut un filtre plus performant à la sortie de la cuve. C’est lui qui va bloquer les plus petites particules pour que l’eau qui arrive dans vos toilettes ou votre machine à laver soit propre.
La petite démarche en mairie qui change tout
On n’y pense pas forcément, mais si votre installation est reliée à votre maison (pour les toilettes ou le lave-linge), vous devez la déclarer en mairie. Ce n’est pas pour vous embêter. C’est parce que cette eau, une fois utilisée, repart dans le réseau d’assainissement collectif, comme l’eau de la ville.
Cette déclaration permet de s’assurer que tout est bien séparé et qu’il n’y a aucun risque de contaminer le réseau d’eau potable de la commune. C’est une simple formalité qui prouve que votre installation est sérieuse et sécurisée.
Les sanctions : ce n'est pas une blague
Et si on ne respecte pas tout ça ? Eh bien, les conséquences peuvent être très lourdes. Bien plus qu’on ne l’imagine. Si votre installation est jugée non conforme et dangereuse, on peut vous forcer à la démonter.
Mais le pire, c’est l’amende. Le Code de la santé publique est très clair. Si vous risquez de contaminer le réseau public, la sanction peut monter jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison. Oui, vous avez bien lu. Ça peut paraître énorme, mais c’est à la hauteur du risque que représente la contamination de l’eau potable pour toute une ville.
Conclusion : un geste intelligent, s'il est bien fait
Récupérer l’eau de pluie, ça reste une idée formidable. C’est un geste de citoyen responsable, un vrai plus pour l’environnement et pour vos économies. Il ne faut surtout pas s’en priver.
Le seul secret, c’est de le faire correctement. En suivant ces quelques règles de bon sens, vous profitez de tous les avantages de l’eau de pluie, en toute sécurité et l’esprit tranquille. C’est juste un petit effort au début pour une grande sérénité par la suite.
Selon la source : monjardinmamaison.maison-travaux.fr