Cybercriminalité : un mode opératoire frauduleux circule sur WhatsApp via la visioconférence

Tout commence par un appel en visio d’un numéro que vous connaissez, peut-être un ami ou un membre de votre famille. Sauf qu’en décrochant, vous ne voyez rien. Juste un écran noir. Votre interlocuteur, dont le compte a en réalité déjà été piraté, prétexte alors un problème technique et vous fait une demande surprenante : « Tu peux partager ton écran pour que je voie ce qui se passe ? » C’est là que le piège se referme.

Une fois que vous avez activé le partage, le pirate à l’autre bout du fil a une vue imprenable sur tout ce qui s’affiche sur votre téléphone. Il va alors déclencher, de son côté, une procédure de connexion à votre compte WhatsApp sur un nouvel appareil. L’application vous envoie donc un code de sécurité par SMS… que l’escroc voit s’afficher en direct sur votre écran. Il n’a plus qu’à le recopier pour prendre le contrôle total de votre compte.

Cette technique n’est pas une simple rumeur. L’alerte a été officiellement lancée début septembre par la Guardia Civil, la gendarmerie nationale espagnole, en collaboration avec l’Institut national de cybersécurité (INCIBE). Face à la recrudescence des cas, les autorités ont jugé nécessaire de communiquer massivement pour prévenir les utilisateurs, bien au-delà de leurs frontières. Le mode opératoire est si simple qu’il peut faire des ravages rapidement.

Alors, comment éviter de tomber dans le panneau ? La première ligne de défense, et la plus efficace, reste l’activation de la « vérification en deux étapes » dans les paramètres de WhatsApp. Cette option exige un code PIN personnel pour toute nouvelle connexion, bloquant ainsi les pirates même s’ils interceptent le code reçu par SMS. Par ailleurs, la méfiance reste de mise : une demande de partage d’écran, même venant d’un proche, doit immédiatement vous alerter.

Selon la source : femmeactuelle.fr