voitures connectées : ce que les pirates peuvent vraiment faire derrière votre volant

Cette mutation s’est encore accélérée avec l’arrivée de la technologie Car2X, qui permet aux véhicules de communiquer entre eux et avec leur environnement. Une avancée formidable pour la voiture autonome de demain, mais aussi une multiplication des points d’entrée pour qui voudrait en prendre le contrôle. Certains planchent même déjà sur la reconnaissance faciale pour démarrer, brouillant un peu plus la frontière entre innovation et surveillance.

Depuis, les preuves de vulnérabilité s’accumulent. Récemment, lors du Forum international de cybersécurité, un expert a montré avec une facilité déconcertante comment manipuler un tableau de bord pour simuler un accident ou paralyser l’écran d’un modèle récent. Le message est clair : la menace est là, bien présente.

Plus inquiétant, certaines attaques visent à désactiver des fonctions ou à saturer les systèmes. Mais le vrai cauchemar, ce sont les intrusions qui touchent directement aux commandes vitales du véhicule. Selon un rapport d’Upstream pour 2024, si le vol de données représente 38% des incidents, les attaques visant la direction ou le freinage comptent déjà pour un cinquième des cas recensés. Et le pirate n’a même plus besoin d’être à proximité.

En clair, les fabricants sont contraints de revoir de fond en comble l’architecture logicielle de leurs véhicules. Il ne s’agit pas d’un simple patch, mais d’une refonte en profondeur pour s’assurer qu’aucune porte dérobée ne reste ouverte, que ce soit via le réseau ou la simple prise de diagnostic chez le garagiste.

On assiste donc à une petite révolution : la cybersécurité est désormais un critère d’homologation, aussi essentiel qu’un airbag ou des freins performants. À l’avenir, la robustesse du code informatique sera aussi importante que celle de la carrosserie. La sécurité de nos trajets dépendra autant des ingénieurs en mécanique que des experts en cybersécurité.