Un « superfertilisant » marin, essentiel à la vie dans l’océan comme sur terre, y compris pour l’être humain
Auteur: Mathieu Gagnon
Mais ces petites créatures ont besoin de nourriture pour vivre et faire leur travail. Et c’est là que les plus grands animaux de la planète, les baleines, entrent en jeu d’une manière tout à fait inattendue.
Le phytoplancton, le poumon invisible de notre planète
Ces petites plantes sont mangées par le zooplancton, de minuscules animaux, qui sont à leur tour la nourriture des poissons, des oiseaux marins et… des baleines. Quand il n’y a pas assez de nutriments à la surface, tout ce petit monde a du mal à se développer. Mais quand les nutriments arrivent, c’est la fête pour tout l’écosystème.
Les baleines, de surprenants jardiniers des océans
Cette dose de nutriments déclenche une croissance rapide du phytoplancton, ce qui nourrit le krill et les poissons. Les grandes baleines, avec leurs fanons qui filtrent l’eau, n’ont plus qu’à se servir. C’est une boucle parfaite : les baleines nourrissent le plancton qui nourrit les poissons que les baleines mangent. Sans elles, ce cycle serait bien moins efficace.
Un trésor pour la planète : oxygène et stockage de carbone
Les baleines, elles, contribuent doublement. De leur vivant, elles stockent d’énormes quantités de carbone dans leur corps. Des experts ont calculé qu’une grande baleine séquestre en moyenne 33 tonnes de dioxyde de carbone. Et quand elles meurent, leur corps coule au fond de l’océan, emportant ce carbone avec lui pour des siècles.
Quand l'homme a failli tout détruire
Même avec l’interdiction de la chasse, beaucoup de populations peinent à se reconstituer. Une baleine met des années à devenir adulte et a peu de petits. Et aujourd’hui, d’autres menaces pèsent sur elles.
Le cas critique de la baleine franche de l'Atlantique Nord
Le changement climatique aggrave les choses. La nourriture de ces baleines se déplace à cause du réchauffement de l’eau, les forçant à s’aventurer dans des zones de navigation très fréquentées. Chaque femelle adulte qui survit est une lueur d’espoir pour l’avenir de l’espèce.
Conclusion : Protéger les baleines, c'est prendre soin de nous
Protéger les baleines, ce n’est pas juste une question de sauver de beaux animaux. C’est une question de bon sens pour notre propre survie. En les aidant, on aide à maintenir la production d’oxygène, on soutient la pêche et on lutte contre le changement climatique. L’océan nous rendra au centuple ce que nous faisons pour protéger ceux qui maintiennent ses grands cycles en mouvement. Après tout, il s’agit de l’air que nous respirons et de la planète que nous laisserons à nos enfants.
Selon la source : earth.com