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La fièvre de notre planète : les niveaux de CO2 dans l’air ont battu de tristes records en 2024

 Auteur: Mathieu Gagnon
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La fièvre de notre planète : les niveaux de CO2 dans l’air ont battu de tristes records en 2024
Crédit: freepik
On a l’impression que chaque année apporte son lot de mauvaises nouvelles pour notre planète, n’est-ce pas ? On entend parler de records de chaleur battus les uns après les autres, de nos réserves d’eau qui s’épuisent, et de plus en plus de gens qui doivent faire face à des incendies ou à un air pollué. On se demande parfois ce qu’il reste à dérégler. Et bien, une nouvelle annonce de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) vient de tomber : en 2024, l’air que nous respirons a été chargé en dioxyde de carbone comme jamais auparavant.

  Les chiffres officiels qui ne trompent pas

Les chiffres officiels qui ne trompent pas
Crédit: freepik
Les scientifiques qui surveillent notre atmosphère en permanence ont parlé, et leurs conclusions sont claires. Les niveaux des trois principaux gaz à effet de serre liés à l’activité humaine ont atteint des sommets. Pour le dioxyde de carbone (CO2), on est à 423,9 parties par million. Pour le méthane (CH4), on a atteint 1942 parties par milliard, et pour le protoxyde d’azote (N2O), on est à 338,0 parties par milliard. Ce sont des chiffres un peu techniques, mais ils confirment simplement que la concentration de ces polluants dans notre air n’a jamais été aussi élevée.

  Une augmentation vertigineuse par rapport au passé

Une augmentation vertigineuse par rapport au passé
Crédit: freepik
Pour bien comprendre à quel point la situation est grave, il faut comparer ces chiffres à ce qu’était notre monde avant l’ère industrielle, disons avant l’année 1750. L’OMM nous dit que ces nouveaux records représentent une augmentation de 52 % pour le CO2, de 166 % pour le méthane et de 25 % pour le protoxyde d’azote. C’est énorme. Mais il y a un autre point encore plus alarmant : la hausse du CO2 entre l’année dernière et cette année est la plus forte jamais enregistrée depuis qu’on a commencé à mesurer tout ça. C’est une accélération qui fait vraiment peur.

  Mais pourquoi une telle flambée cette année ?

Mais pourquoi une telle flambée cette année ?
Crédit: freepik
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette très mauvaise performance de 2024. D’abord, nous étions dans une année ‘El Niño’, un phénomène climatique qui assèche certaines régions du monde. Un temps plus sec, ça veut dire plus de feux de forêt. Et ces incendies ont été gigantesques : l’an dernier, ils ont ravagé une surface équivalente à deux fois la taille de l’Alaska. Imaginez un peu. Tous ces feux ont relâché plus de huit milliards de tonnes de CO2 dans l’air, soit bien plus que la moyenne de ces vingt dernières années.

  La nature n'arrive plus à tout absorber

La nature n'arrive plus à tout absorber
Crédit: freepik
Normalement, la nature nous donne un coup de main. Les océans, les forêts, et même les sols agissent comme des éponges et absorbent une grande partie du CO2 que nous produisons. Environ 30 % part dans les océans et 20 % dans la végétation. Le problème, c’est que ces ‘éponges’ naturelles semblent saturées, elles arrivent à leur limite. En 2023, les forêts et les sols n’ont presque rien absorbé du tout. Et avec le réchauffement, les océans ont de plus en plus de mal à jouer leur rôle. Ils sont fatigués de nettoyer nos bêtises.

  Le cercle vicieux du réchauffement climatique

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Crédit: freepik
On se retrouve donc coincés dans ce que les experts appellent une ‘boucle de rétroaction catastrophique’. C’est un peu compliqué, mais l’idée est simple : plus il fait chaud, moins la nature peut absorber de CO2. Ce CO2 qui n’est pas absorbé reste donc dans l’atmosphère, ce qui fait monter encore plus les températures. Et ainsi de suite. C’est un cercle vicieux qui s’auto-alimente et accélère le réchauffement de notre planète. Oksana Tarasova, une scientifique de l’OMM, a confirmé que si nos ‘éponges’ naturelles deviennent moins efficaces, cela va accélérer le réchauffement global.

  Et les autres gaz dans tout ça ?

Et les autres gaz dans tout ça ?
Crédit: freepik
On a aussi parlé du méthane et du protoxyde d’azote. Leurs niveaux ont aussi augmenté, et c’est important. Le méthane est un gaz qui réchauffe beaucoup plus que le CO2, mais heureusement, il ne reste qu’une dizaine d’années dans l’air. Le CO2, lui, y reste pendant des siècles. Le protoxyde d’azote est moins présent. Au final, le CO2 représente environ 80 % du problème des émissions de gaz à effet de serre. Le simple fait qu’on le mesure en ‘parties par million’ alors que les autres sont en ‘parties par milliard’ devrait nous alerter sur l’urgence de la situation.

  Conclusion : Il est plus que temps d'agir

Conclusion : Il est plus que temps d'agir
Crédit: freepik
Toute cette chaleur emprisonnée par ces gaz ne fait pas que réchauffer le climat, elle rend aussi la météo plus extrême et plus dangereuse pour nous tous. Comme l’a dit Ko Barrett, la secrétaire générale adjointe de l’OMM, ‘réduire les émissions est essentiel non seulement pour notre climat mais aussi pour notre sécurité économique et le bien-être de nos communautés’. Cette nouvelle alerte n’est pas juste un chiffre de plus dans un rapport scientifique. C’est un appel à prendre conscience que la santé de notre maison commune, la Terre, se dégrade à une vitesse alarmante.

Selon la source : iflscience.com

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