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Parkinson : le cerveau des femmes serait-il secrètement protégé par leurs hormones ?

 Auteur: Adam David
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Parkinson : le cerveau des femmes serait-il secrètement protégé par leurs hormones ?
Crédit: freepik
Face aux maladies neurodégénératives, sommes-nous tous égaux ? Une étude canadienne vient de jeter un pavé dans la mare en suggérant que les femmes pourraient bénéficier d’une protection naturelle contre la maladie de Parkinson. Publiés dans Nature Communications, ces travaux révèlent une différence biologique frappante qui pourrait bien orienter la recherche vers de toutes nouvelles pistes de traitement.

  Un trouble du sommeil qui sonne l'alarme

Un trouble du sommeil qui sonne l'alarme
Crédit: freepik
Tout part d’un trouble bien particulier : le trouble du comportement en sommeil paradoxal. Concrètement, les personnes qui en souffrent « vivent » leurs rêves, avec des mouvements brusques et parfois violents. On sait aujourd’hui que ce n’est pas anodin. Pour plus de 70 % des patients, c’est le signe avant-coureur d’une maladie comme Parkinson. Cela offre aux chercheurs une fenêtre précieuse pour observer la neurodégénérescence à ses tout débuts, bien avant que les tremblements ou la rigidité ne s’installent.

  Des cerveaux que tout oppose

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Crédit: freepik
C’est en étudiant près de 700 personnes atteintes de ce trouble du sommeil que les chercheurs de l’Université de Montréal ont fait leur découverte. Leurs scanners cérébraux sont sans appel : chez les hommes, 37 % du cortex montrait des signes d’atrophie, c’est-à-dire un amincissement du tissu cérébral. Chez les femmes ? À peine 1 %. Une différence spectaculaire, alors même que les symptômes cliniques étaient identiques. L’atrophie masculine touche principalement des zones clés pour le mouvement, la vision et l’orientation dans l’espace.

  La piste des œstrogènes se confirme

La piste des œstrogènes se confirme
Crédit: freepik
Mais alors, comment expliquer un tel fossé ? Les scientifiques pointent du doigt les œstrogènes. Leur hypothèse repose sur l’activité d’un gène spécifique, ESRRG, intimement lié aux récepteurs de ces hormones féminines. Ce gène n’est pas n’importe lequel : il est essentiel au bon fonctionnement des mitochondries, les « centrales énergétiques » de nos cellules. Or, il joue aussi un rôle crucial dans la survie des neurones à dopamine, précisément ceux qui sont détruits dans la maladie de Parkinson.

  Vers une médecine plus personnalisée

Vers une médecine plus personnalisée
Crédit: freepik
Cette découverte n’est pas qu’une simple curiosité biologique. Elle vient surtout rappeler avec force que le sexe est une variable fondamentale en médecine, trop souvent ignorée dans les essais cliniques. On se dirige doucement mais sûrement vers une médecine de précision, où les traitements ne seront plus seulement adaptés à une maladie, mais aussi aux caractéristiques de chaque patient. Le sexe en fait partie, au même titre que la génétique ou le mode de vie.

  Conclusion : et si l'avenir du traitement était hormonal ?

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Crédit: freepik
Loin d’être un simple constat, ces résultats ouvrent une porte immense. Si l’effet protecteur des œstrogènes se confirme, on pourrait imaginer à terme des traitements hormonaux pour ralentir, voire prévenir, l’apparition de maladies comme Parkinson. La piste est sérieuse et pourrait bien, un jour, changer la vie de millions de personnes. Une affaire à suivre de très près.

Selon la source : frequencemedicale.com

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