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Le piège se referme : un champignon parfumé, nouvelle arme fatale contre les moustiques

 Auteur: Adam David
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Le piège se referme : un champignon parfumé, nouvelle arme fatale contre les moustiques
Crédit: freepik
Chaque année, les moustiques sont responsables de centaines de milliers de morts à travers le monde. Face à ce fléau planétaire, une équipe de chercheurs a peut-être trouvé une arme aussi inattendue que redoutable : un champignon génétiquement modifié, transformé en un irrésistible aimant à insectes.

  Quand la nature inspire la science

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Crédit: freepik
L’idée n’est pas sortie de nulle part. Elle puise ses racines dans ce qu’on appelle le biomimétisme, cet art de s’inspirer des solutions inventées par la nature pour résoudre nos propres défis. C’est en observant comment certains champignons parasites attirent leurs proies avec des odeurs florales que les scientifiques de l’université du Maryland, aux États-Unis, ont eu un déclic.

  Un leurre olfactif génétiquement 'boosté'

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Crédit: freepik
Leur trouvaille ? Une souche du champignon Metarhizium, qu’ils ont ‘boostée’ en laboratoire. L’objectif était simple : lui faire produire en grande quantité du longifolène, une substance chimique au parfum sucré qui rappelle celui des fleurs dont les moustiques raffolent. ‘Nous avons réalisé que nous pouvions amplifier cette attraction’, explique l’entomologiste Raymond St. Leger. Le piège est diabolique de simplicité : attirés par l’odeur, les moustiques entrent en contact avec le champignon, qui les infecte et les tue en quelques jours.

  Des résultats en labo plus que prometteurs

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Crédit: freepik
Et ça marche. Terriblement bien, même. Les tests en laboratoire sont sans appel : le champignon modifié a réussi à éliminer entre 90 et 100 % des moustiques présents. Le plus bluffant, c’est que son efficacité ne faiblit pas, même en présence d’odeurs humaines ou de vraies fleurs pour lui faire concurrence. Pour le déploiement sur le terrain, l’idée serait de placer des spores du champignon, qui libèrent le parfum pendant des mois, dans de simples récipients. Les résultats des premiers essais en plein air sont d’ailleurs attendus avec impatience.

  Une solution sûre et ciblée ?

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Crédit: freepik
Reste la question cruciale de la sécurité. Sur ce point, les chercheurs se veulent rassurants. Le longifolène est un composant déjà utilisé dans de nombreux parfums, ‘bien plus sûr que de nombreux pesticides de synthèse’, insiste Raymond St. Leger. De plus, le piège a été conçu pour cibler spécifiquement les moustiques, épargnant ainsi les autres insectes, si essentiels à nos écosystèmes. Un autre avantage, et non des moindres : sa production serait peu coûteuse, à partir de matériaux simples comme des balles de riz ou des fientes de poulet.

  Déjouer l'évolution pour éviter les résistances

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Crédit: freepik
Le véritable coup de génie de cette approche pourrait être sa capacité à contourner le problème de la résistance, le talon d’Achille de la plupart des insecticides chimiques. Comment ? ‘Si les moustiques évoluent pour éviter le longifolène, ils cesseront également de réagir aux fleurs’, analyse le chercheur. Or, sans nectar de fleurs, pas de survie. Un dilemme quasi insoluble pour l’insecte. Prudent, St. Leger n’exclut tout de même pas de pouvoir ajouter d’autres parfums si jamais les moustiques développaient une aversion.

  Conclusion : une nouvelle arme dans un combat global

Conclusion : une nouvelle arme dans un combat global
Crédit: freepik
Cette innovation s’inscrit dans une course contre la montre. Avec le réchauffement climatique, les moustiques et les maladies qu’ils transportent, comme la dengue ou le paludisme, gagnent du terrain et menacent des régions jusqu’ici épargnées. Si ce champignon-piège tient ses promesses, il pourrait devenir un outil précieux aux côtés d’autres stratégies de lutte génétique, comme les lâchers de mâles stériles, dans un combat pour la santé mondiale qui est loin d’être terminé.

Selon la source : geo.fr

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