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Une découverte surprenante : la graisse de la peau pourrait relancer la pousse des cheveux
Crédit: freepik

Et si la solution à la calvitie était sous nos yeux ?

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La perte de cheveux, c’est une préoccupation pour beaucoup de monde. On pense souvent que quand les cheveux tombent, tout est perdu. Mais la science nous dit autre chose. Chez les hommes atteints de calvitie, les follicules pileux, ces petites usines à cheveux, sont toujours là. Ils sont juste… miniaturisés, endormis. Ils produisent des cheveux si fins qu’on ne les voit plus, puis plus rien du tout.

L’idée qu’on pourrait les réveiller a toujours été un peu un rêve. Eh bien, des chercheurs de l’Université Nationale de Taïwan, avec des collègues, viennent peut-être de trouver un interrupteur. Et il se cache dans un endroit assez inattendu : la graisse de notre peau.

Le rôle méconnu de la graisse cutanée

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On n’y pense pas souvent, mais notre peau est un organe riche en lipides. Cette couche de graisse sert d’isolant, d’amortisseur, et elle sécrète aussi tout un tas de substances. Des études précédentes avaient déjà fait le lien entre une petite inflammation, comme une légère blessure, et une repousse des cheveux. On savait qu’il y avait une sorte de dialogue entre le tissu graisseux et les cellules souches du follicule pileux.

Mais franchement, le rôle exact de ces cellules graisseuses, qu’on appelle adipocytes, restait un mystère. Étaient-elles juste là pour faire joli ? Apparemment pas. Cette nouvelle étude, publiée dans la prestigieuse revue Cell Metabolism, a mis le doigt sur quelque chose de précis : la lipolyse des adipocytes. Un mot un peu compliqué, mais qui veut simplement dire que lorsque la graisse se décompose, elle libère des éléments qui vont réveiller les cheveux.

L’expérience sur les souris : provoquer pour comprendre

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Pour vérifier leur théorie, les chercheurs ont mené des expériences sur des souris. D’abord, ils ont rasé les souris à un moment précis où leurs poils sont en phase de repos, une phase appelée télogène. Normalement, rien ne repousse pendant environ six semaines. C’est là que ça devient intéressant.

Ils ont appliqué un produit légèrement irritant sur la peau des rongeurs pour provoquer une petite inflammation. Résultat ? La peau est devenue un peu rouge, a pelé, et des cellules immunitaires sont arrivées en renfort. Et quelques jours plus tard, miracle : de nouveaux poils ont commencé à pousser ! C’était bien la preuve qu’une irritation pouvait déclencher le processus. Ils ont aussi utilisé une blessure contrôlée au laser et ont observé exactement la même chose.

Le mécanisme décrypté : une cascade de réactions

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Alors, que s’est-il passé sous la peau ? L’irritation a déclenché ce qu’on appelle la lipolyse dans la graisse. Concrètement, les gouttelettes de lipides dans les cellules graisseuses ont diminué de taille. Les réserves de graisse ont fondu, et des acides gras libres ont été libérés. Pour être sûrs que c’était bien ça, les scientifiques ont bloqué ce processus avec un médicament… et la repousse des cheveux s’est arrêtée net. La preuve était faite.

Ils ont cherché à savoir ce qui donnait le signal. Ils ont d’abord pensé au système nerveux sympathique, mais non. Puis aux signaux inflammatoires classiques, comme les cytokines TNFα ou IL-1. Encore raté. En fait, le grand chef d’orchestre de toute cette opération, c’était un type de cellule immunitaire : le macrophage.

Les macrophages, ces messagers clés

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Les analyses ont montré que les macrophages se précipitaient dans la zone graisseuse après l’irritation. En supprimant ces macrophages, tout s’arrêtait : plus de décomposition de la graisse, et donc pas de repousse. C’est comme si ces cellules étaient les messagères qui disaient à la graisse : “OK, c’est le moment de libérer le carburant pour relancer la machine à cheveux !”

Les chercheurs ont donc identifié un axe de communication très clair : un signal de blessure active les macrophages, qui ordonnent aux adipocytes (cellules graisseuses) de se décomposer, ce qui libère des acides gras qui, à leur tour, activent les cellules souches du follicule pileux. Encore plus fou, ils ont montré que l’application directe de certains acides gras sur la peau des souris suffisait à stimuler la croissance des poils. Ça ouvre des perspectives thérapeutiques assez incroyables, non ?

Conclusion : Un espoir pour demain, mais restons prudents

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Alors, doit-on se ruer sur les crèmes grasses pour faire repousser nos cheveux ? Pas si vite. Il est essentiel de garder la tête froide. Toute cette étude a été menée sur des souris. Aucun test n’a encore été réalisé sur de la peau humaine. Et il y a une différence notable : la protéine qui semble jouer un rôle clé chez la souris (SAA3) n’est pas la même que chez l’homme (SAA1/2).

Cependant, cette découverte est une avancée majeure. Elle nous montre un mécanisme complètement nouveau et prouve que nos follicules, même endormis, ont le potentiel d’être réactivés. C’est une piste très prometteuse qui pourrait, un jour, mener à de nouveaux traitements contre la chute des cheveux. Il faudra être patient, mais c’est un pas de géant dans la bonne direction. L’espoir est permis.

Selon la source : medicalxpress.com

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