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Le secret génétique qui a mis l’homme en selle il y a 4000 ans

 Auteur: Adam David
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Le secret génétique qui a mis l’homme en selle il y a 4000 ans
Crédit: lanature.ca (image IA)
Le cheval a façonné nos civilisations, de l’agriculture aux champs de bataille. Pourtant, une question demeurait : comment cet animal sauvage est-il devenu notre plus fidèle monture ? Une étude génétique d’envergure, publiée dans la revue Science, lève enfin le voile sur les mutations qui ont scellé ce pacte millénaire.

  D'abord, apaiser l'esprit sauvage

D'abord, apaiser l'esprit sauvage
Crédit: lanature.ca (image IA)
Tout a commencé par le caractère. Il y a environ 5 000 ans, les premiers éleveurs n’ont pas cherché la force, mais la docilité. Une équipe du Centre d’anthropologie et de génomique de Toulouse, menée par Xuexue Liu et Ludovic Orlando, a analysé l’ADN de centaines de restes équins anciens. Leurs recherches ont mis en lumière une première mutation clé, dans une région du gène ZFPM1, directement liée à un tempérament plus doux. En clair, nos ancêtres ont patiemment sélectionné les individus les moins agressifs, jetant les bases d’une collaboration inédite.

  Une colonne vertébrale faite pour le cavalier

Une colonne vertébrale faite pour le cavalier
Crédit: lanature.ca (image IA)
Mais un cheval calme ne suffit pas. Encore faut-il qu’il puisse porter un homme sur son dos sans s’effondrer. C’est là qu’intervient une seconde révolution, cette fois-ci physique. Les chercheurs ont identifié une autre mutation, sur le gène GSDMC, qui renforce la structure de la colonne vertébrale et la musculature du dos. Apparue naturellement, cette variation a offert un avantage décisif. Les humains ont vite compris l’intérêt de favoriser ces chevaux plus robustes, capables de supporter un cavalier et de parcourir de longues distances.

  La confirmation par la souris

La confirmation par la souris
Crédit: lanature.ca (image IA)
Pour s’assurer de l’effet de cette mutation, les scientifiques ont mené une expérience surprenante. Ils ont reproduit cette même modification génétique chez des souris de laboratoire. Les résultats ont été sans appel : les rongeurs ont développé une musculature plus forte et une meilleure locomotion. Une preuve tangible que ce petit changement dans l’ADN a bien été le moteur de la transformation morphologique du cheval, le préparant à son futur rôle de monture.

  L'avènement de la lignée DOM2

L'avènement de la lignée DOM2
Crédit: lanature.ca (image IA)
En quelques siècles à peine, cette mutation providentielle s’est répandue comme une traînée de poudre. Elle a donné naissance à la lignée dite DOM2, l’ancêtre direct de la quasi-totalité de nos chevaux modernes. Comme le soulignent les auteurs, cette sélection a été « déterminante pour l’émergence et le succès » de ces nouveaux chevaux, propulsant la mobilité humaine il y a environ 4 200 ans. L’ère du cavalier pouvait commencer.

  Conclusion : une histoire loin d'être terminée

Conclusion : une histoire loin d'être terminée
Crédit: lanature.ca (image IA)
Si ces deux mutations sont des pièces maîtresses du puzzle, les chercheurs se gardent bien de tout simplifier. La domestication reste un processus long et complexe, influencé par une multitude d’autres gènes qui gouvernent la résistance ou l’adaptation à de nouveaux environnements. L’histoire complète de notre lien avec le cheval recèle sans doute encore bien des secrets, enfouis au cœur de son ADN.

Selon la source : geo.fr

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