La pyramide de Mykérinos : un secret vieux de 4000 ans enfin révélé sur le plateau de Gizeh ?
Auteur: Mathieu Gagnon
Ce monument funéraire, érigé pour le pharaon Mykérinos, atteint le soleil comme ses voisines. Mais malgré ses 4000 ans d’histoire, cette merveille de l’Ancien Royaume n’a, semble-t-il, pas encore fini de nous confier tous ses secrets. Qui aurait cru que même le plus « petit » des trois pouvait encore nous réserver une surprise pareille ?
Le mystère de la façade est
Mais ce n’est pas le seul élément qui rend cette structure inhabituelle. Sa façade orientale, tenez-vous bien, était recouverte de dalles de granite poli. Et c’est le seul endroit où l’on trouve ce granite, à part l’entrée principale ! Pourquoi un tel luxe uniquement sur cette face ? La raison restait totalement inconnue jusqu’à très récemment.
Le retour de ScanPyramids et l'hypothèse d'une seconde entrée
Leur travail a confirmé une vieille intuition. Un chercheur, Stijn van den Hoven, avait déjà émis l’hypothèse en 2019 : il pourrait y avoir des anomalies sous ce revêtement de granite sur la face Est. Et qu’ont-ils trouvé ? Deux vides remplis d’air !
Leur présence est fascinante. Elle pourrait carrément indiquer qu’une seconde entrée secrète, peut-être destinée à tromper les pilleurs, se cache là. Même si les pilleurs ont, bien sûr, fini par trouver d’autres chemins, l’idée est assez romanesque, n’est-ce pas ?
Les techniques non destructives : quand la haute technologie rencontre l'histoire
- Tomographie par Résistivité Électrique (ERT) : On envoie des courants électriques dans la pierre pour mesurer sa résistance. Si la pierre résiste beaucoup, c’est qu’il n’y a rien. Si elle résiste peu, bingo, il y a peut-être un vide, de l’air, derrière !
- Géoradar (GPR) : Ici, on utilise des impulsions électromagnétiques. Elles rebondissent sur les obstacles. En mesurant la force et le délai de réponse entre l’impulsion et l’écho, on peut deviner la profondeur et la forme de ce qui se cache sous la surface.
- Test Ultrasonique (UST) : Pour finir, les chercheurs ont utilisé des ondes sonores. Un transducteur envoie des faisceaux d’ondes, et en comparant les échos ultrasoniques qui reviennent, on peut déterminer l’épaisseur exacte du mur et s’il y a une limite nette entre la maçonnerie et l’air d’un vide.
Grâce à ces méthodes ultra-précises, il est devenu possible de localiser exactement les frontières entre les murs de pierre et l’air des anomalies. Un vrai travail de détective moderne !
Un vide où l'on pourrait se glisser
Mais ce que l’équipe a trouvé là, derrière le granite, ce n’était pas de petites fissures. Non, non. Les deux anomalies détectées sont bien plus grandes que tout ce qui avait été étudié auparavant. Le plus grand de ces vides, disent les chercheurs, pourrait facilement accueillir un humain ! Ce détail rend l’hypothèse d’une « porte secrète » ou d’un passage d’accès encore plus crédible.
Malheureusement, il y a toujours un mais, hein ? Les chercheurs ont expliqué dans leur étude (publiée dans le journal NDT&E International) qu’il leur a été difficile de déterminer jusqu’où exactement ces anomalies s’étendaient à l’intérieur de la pyramide. Les limites de pénétration des méthodes employées n’ont pas permis d’en savoir plus sur la profondeur totale. Il faudra attendre la suite pour que les égyptologues puissent vraiment débattre de la fonction de ces cavités.
Les derniers secrets du pharaon
Ce que l’on sait, c’est que sa pyramide, malgré les ravages du temps et des hommes, continue de garder jalousement des secrets derrière ses murs de pierre patinés. La découverte de ces deux grands vides sur la façade est rouvre la porte à l’imagination. Une entrée cachée, oubliée depuis 4000 ans, qui attend juste qu’on la comprenne. Le travail continue. Et c’est ça qui est beau, non ? On croyait tout savoir sur Gizeh, et voilà qu’une nouvelle page se tourne.
Selon la source : popularmechanics.com