Le grand écart climatique : jusqu’à 15°c de chute après la douceur inédite de novembre

Le pendule météo bascule

Il y a quelques jours à peine, la France s’étonnait d’une douceur automnale presque estivale, avec des records de chaleur inhabituels pour la saison. Ce répit météorologique, largement relayé dans les médias, touche cependant à sa fin : après avoir flirté avec les 30°C dans le Sud-Ouest, le pays s’apprête à affronter une chute brutale et spectaculaire du mercure. L’automne, le vrai, s’installe, et il promet de frapper fort, ramenant localement les températures au niveau du gel et de la neige.

Quand le sud-ouest flirtait avec l’été en novembre

La deuxième semaine de novembre 2025 restera marquée par un épisode de chaleur hors du commun, qui a surpris même les observateurs chevronnés. Les relevés ont atteint des niveaux historiques dans plusieurs régions. On se souvient notamment des 28°C enregistrés à Biarritz, un chiffre qui rappelle plutôt un mois de septembre. Mais la moitié nord n’était pas en reste, avec un pic approchant les 20°C à Paris en pleine saison des feuilles mortes.

Cette vague était la conséquence directe d’une remontée d’air chaud et sec directement venu du Sahara. Ce phénomène a été amplifié, par endroits, par les effets de foehn, ce vent sec et chaud qui se déploie au pied des massifs montagneux comme les Pyrénées. C’est un phénomène temporaire, certes, mais dont la violence rappelle d’autres épisodes survenus par le passé, notamment en novembre 2015.

Un premier front froid ouvre la voie à l’air arctique

Mais attention. Le ciel change vite. Après cette anomalie, Météo-France a annoncé une bascule nette, forçant les Français à ressortir les manteaux d’hiver remisés trop tôt. Le refroidissement devait commencer dès le vendredi 14 novembre 2025, avec l’arrivée par l’ouest d’un premier front froid.

Ce n’est cependant qu’un prélude. Le véritable changement, le coup de massue, devrait arriver en milieu de semaine suivante. Une nouvelle masse d’air, beaucoup plus sévère, s’apprête à déferler sur l’Hexagone, cette fois directement venue des régions septentrionales. En conséquence, la baisse des températures, déjà amorcée, devrait s’intensifier drastiquement, plongeant le pays dans un environnement digne d’un début d’hiver.

Jusqu’à 15°c de moins en quelques jours

L’impact de cette descente d’air polaire sera radical. Selon les prévisionnistes, la chute pourrait atteindre 10°C, voire 15°C par rapport aux valeurs anormalement chaudes que nous avons connues. Les températures repasseront sous le seuil des 5°C dans de nombreuses régions, flirtant même avec le négatif.

Ce froid va s’accompagner de gelées matinales et d’une menace de neige, surtout sur les massifs, alors que la pleine saison des sports d’hiver approche. Plus précisément, on attend seulement 7°C en Île-de-France autour du mercredi 19 novembre 2025. Le Sud-Ouest, bien que moins touché, retombera entre 11°C et 13°C, tandis que le Nord-Est pourrait grelotter avec des thermomètres affichant moins de 4°C.

Le réchauffement climatique derrière l’instabilité

Si la circulation atmosphérique explique le mécanisme de cette vague de froid soudaine, il est difficile d’ignorer la fréquence accrue de ces épisodes extrêmes. Météo-France l’affirme : même si l’air chaud saharien est le moteur du pic récent, le réchauffement global n’est pas étranger à cette instabilité marquée.

L’organisme rappelle que, globalement, les automnes se sont nettement réchauffés. Entre 1959 et 2021, on observe une hausse moyenne de 0,3°C par décennie. C’est cette tendance de fond qui rend les extrêmes — du pic de chaleur à la chute brutale — de plus en plus communs, particulièrement depuis le début du XXIe siècle. Nous assistons, en somme, à une exacerbation des contrastes climatiques.

l’heure de ressortir les doudounes

Le basculement est donc imminent. Après une semaine à profiter d’un soleil presque printanier, les Français sont priés de s’habituer à des conditions hivernales prématurées. Cette succession rapide d’anomalies chaudes et de vagues de froid rappelle la nouvelle réalité du climat saisonnier : la stabilité n’est plus de mise. Le conseil est simple : il est grand temps de ressortir les doudounes et de s’assurer que le chauffage est opérationnel.