Percée archéologique en Pologne : 6 cercueils scellés au goudron découverts dans une crypte inviolée
Auteur: Mathieu Gagnon
Un accès laborieux pour une découverte inattendue

La crypte était complètement scellée, murée de briques. Après avoir utilisé des techniques modernes de minage pendant plus d’un mois, l’équipe a finalement pu se glisser dans cette chambre souterraine. Ce qu’ils y ont trouvé était loin d’être ordinaire : six cercueils recouverts d’une couche de goudron, mais avec des éléments encore plus mystérieux, comme des barres de métal et un mélange de tissu qui soulève des questions passionnantes sur les pratiques funéraires de l’époque.
Creuser 7 mètres sous terre pour atteindre la crypte

Une fois qu’ils ont pu se frayer un chemin dans cet espace confiné, la surprise était totale. C’est là que l’histoire des six sépultures superposées commence vraiment. Pénétrer dans un lieu qui n’a pas été ouvert depuis des siècles, c’est quand même un moment rare et précieux pour la science.
Un empilement de six sépultures singulier

Mais l’agencement n’était pas simple. Une des couches était bizarrement séparée par des barres de métal. Et puis, il y avait cet enduit étrange sur les coffres, un mélange de goudron et de tissu, qui, apparemment, est un véritable casse-tête pour les experts.
Le mystère du goudron et du tissu : jamais vu auparavant

« Un tel sandwich en couches de tissu et de goudron n’a jamais été rencontré dans aucune recherche, du moins pas dans mes propres études », a-t-elle confié à l’Agence de presse polonaise. Avouons-le, quand une experte dit qu’elle n’a jamais vu ça, il y a de quoi s’interroger sérieusement !
L’hypothèse avancée est que le tissu ait permis d’appliquer des couches supplémentaires de goudron, peut-être parce que le défunt avait fait un long voyage avant d’atteindre cette crypte. Un enterrement retardé, ou un transport sur une distance significative, expliquerait cette nécessité de scellement ultra-renforcé.
Les barres de métal : un indice d’un personnage de haut rang

Malgorzata Grupa a d’ailleurs souligné cette évidence : « Il devait s’agir d’un personnage important, puisqu’ils ne voulaient pas placer les cercueils suivants directement sur le sien. » C’est une marque de respect, ou de statut social très élevé, qui nous renseigne sur l’importance de la personne enterrée en dessous. C’est un indice assez clair, même si, en Pologne, c’est apparemment la première fois qu’une situation aussi nette est documentée.
Un contexte historique riche datant du 17e siècle
Selon les historiens, le site abritait probablement les sépultures des Bernardins, propriétaires du monastère, ainsi que de notables locaux. Les premières inhumations, semble-t-il, auraient débuté au 17e siècle. Il y a donc une véritable histoire locale à retracer derrière ces murs de pierre, et ces six nouveaux cercueils pourraient être la clé d’un chapitre oublié.
Les prochaines étapes : de la crypte au laboratoire

C’est seulement après leur arrivée au laboratoire que l’équipe pourra réellement commencer l’analyse historique : dater précisément les sépultures et, espérons-le, identifier qui sont ces six personnes.
Conclusion : Un héritage bientôt accessible au public
Les visiteurs pourront bientôt admirer les artefacts fascinants qui y ont été découverts : deux robes de femmes, des vêtements liturgiques et d’autres morceaux de tissu. C’est merveilleux de penser que ce lieu, resté scellé pendant si longtemps, va enfin pouvoir raconter son histoire. L’identification des « figures importantes » enterrées avec tant de précautions dans ces six cercueils couverts de goudron sera sans doute l’un des temps forts de la recherche à venir.