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Des outils de l’Âge de Pierre remettent en question la chronologie de la civilisation maritime
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’énigme des navigateurs du Paléolithique

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Quand on étudie comment l’humanité s’est répandue sur notre planète, il y a toujours eu une question qui laissait les chercheurs perplexes, franchement même un peu démunis : comment les îles d’Asie du Sud-Est (ou ISEA, pour les intimes) ont-elles pu être colonisées il y a si longtemps?

Pour que ces migrations aient eu lieu, il fallait forcément des avancées technologiques en matière de navigation bien supérieures à ce que nous pensions possible durant l’ère paléolithique. Mais cette vieille idée est peut-être périmée. Je suppose que nous devons revoir nos manuels d’histoire, car de nouvelles recherches suggèrent que les peuples anciens des Philippines et de l’ISEA maîtrisaient peut-être la navigation hauturière bien avant tout le monde. C’est quand même renversant!

La preuve vient des pierres, pas du bois

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Prouver une histoire maritime aussi lointaine est un vrai casse-tête. Le bois, la corde organique, la fibre… tout ce qui aurait servi à construire un bateau paléolithique a très rarement survécu dans les archives archéologiques. Ça disparaît, c’est la nature. Mais ces outils de pierre, eux, sont tenaces.

L’étude clé, publiée dans le Journal of Archaeological Science, s’appuie sur des outils en pierre excavés aux Philippines, en Indonésie et au Timor-Leste. Ces artefacts montrent une sophistication technologique remontant à 40 000 ans. Quarante mille ans ! C’est absolument énorme, et ça rivalise avec des civilisations que nous pensions beaucoup plus avancées. Les chercheurs de l’Université Ateneo de Manila remettent clairement en question la croyance établie que le progrès technique paléolithique se concentrait uniquement en Afrique et en Europe.

Des indices de construction navale

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Qu’est-ce que ces outils nous disent sur les bateaux ? C’est là que ça devient fascinant. La découverte la plus récente, selon l’étude, montre des traces de traitement de plantes. Et attention, pas n’importe quel traitement : il s’agit de l’« extraction de fibres nécessaire à la fabrication de cordes, de filets et de liens, essentiels pour la construction de bateaux et la pêche en haute mer ».

Si vous trouvez des traces de fabrication de cordage, vous supposez qu’il y a des choses à attacher. Et pour traverser ces vastes étendues d’eau, il fallait bien plus qu’une simple planche.

Preuves irréfutables de pêche en eaux profondes

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Ajoutez à cela la découverte d’hameçons, de lests de filet, d’ancres de pêche (appelées ‘gorges’) et, surtout, de restes de poissons pélagiques — ce sont les poissons de haute mer, comme le thon et les requins. C’est la preuve, non? Ces sites archéologiques offrent une exploration riche d’une culture maritime manifestement très robuste.

Les auteurs de l’étude ont noté, et je les cite, que « les restes de grands poissons pélagiques prédateurs sur ces sites indiquent la capacité de navigation avancée et une connaissance pointue de la saisonnalité et des routes de migration de ces espèces de poissons ».

Pensez-y une seconde : pour attraper des thons ou des requins au large, il ne suffit pas d’une ficelle mince. Cette collection de restes d’animaux marins et d’outils « indique le besoin d’un cordage solide et bien confectionné pour les cordes et les lignes de pêche ».

Des navigateurs experts, pas des dériveurs passifs

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Il est généralement admis que la présence de fossiles et d’artefacts sur une série d’îles prouve que les premiers humains modernes ont traversé la mer. Cependant, la théorie dominante voulait que ces migrations préhistoriques fussent des « dérives passives » sur des radeaux de bambou, un peu au hasard, sans grande compétence.

Franchement, cela a toujours semblé un peu facile, non ? Les auteurs de l’étude rejettent cette théorie. Ils soutiennent plutôt que ces mouvements sont le fait de navigateurs hautement qualifiés, équipés du savoir-faire et de la technologie nécessaires pour atteindre des lieux éloignés par-delà les eaux profondes.

Selon les chercheurs, l’identification de matériaux de construction navale, même indirecte, est vitale pour comprendre comment nos ancêtres bougeaient entre les environnements insulaires. Ça change complètement la perspective.

L’Asie du Sud-Est, berceau de l’innovation

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Ces découvertes, qui attestent d’une technologie maritime avancée il y a 40 000 ans, soulignent l’ingéniosité des peuples philippins et de leurs voisins. C’est une histoire de génie humain, tout simplement.

Il semblerait bien que leur connaissance de la construction de bateaux ait fait de cette région un centre d’innovations technologiques il y a des dizaines de milliers d’années, posant les fondations des traditions maritimes qui y prospèrent encore aujourd’hui. Finalement, ce que ces nouvelles pierres nous rappellent, c’est que l’histoire, la vraie, est rarement aussi simple et linéaire que nous le pensions. Il y a toujours une surprise qui nous attend au prochain coup de pelle.

Selon la source : popularmechanics.com

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