Quand pomper l’eau fait basculer la Terre : Un basculement de 80 centimètres en moins de deux décennies
Auteur: Mathieu Gagnon
En moins de vingt ans, la Terre se serait inclinée de 31,5 pouces, ce qui représente environ 80 centimètres. C’est le résultat direct du déplacement massif de l’eau souterraine. C’est absolument stupéfiant, n’est-ce pas ? Et bien sûr, ce phénomène a également un impact sur la montée du niveau de la mer et les autres problèmes liés au climat. Il est temps de comprendre l’énormité de ce que nous faisons.
Le rôle colossal des nappes phréatiques
Le chiffre avancé est colossal : l’étude a modélisé le pompage de près de 2 150 gigatonnes d’eau souterraine. C’est une quantité ahurissante, majoritairement destinée à l’irrigation agricole et à nos usages domestiques quotidiens. Où va toute cette eau ? Elle s’évapore, ruisselle, et finit inexorablement par se retrouver dans les océans, ce qui, soit dit en passant, contribue directement à l’élévation du niveau de la mer. On parle ici de 0,24 pouce d’élévation rien qu’avec ce mouvement. C’est peu, mais ça s’additionne, non ?
L'effet toupie : comprendre la dérive du pôle
C’est exactement ce qui se passe avec notre chère planète. La distribution de la masse sur la Terre est essentielle à sa rotation stable. Lorsque nous déplaçons d’énormes quantités d’eau – ces fameuses 2 150 gigatonnes – nous modifions la distribution de cette masse. Ce n’est pas un phénomène nouveau ; la NASA avait déjà alerté sur le fait que la distribution de l’eau pouvait changer la rotation, mais cette nouvelle étude met des chiffres précis sur ce que l’on suspectait. M. Seo confie qu’il était à la fois heureux d’avoir trouvé l’explication à cette dérive inexpliquée et, en tant que père, « préoccupé et surpris de voir que le pompage des eaux souterraines est une autre source de l’élévation du niveau de la mer. »
Les zones qui nous font le plus basculer
Le papier de recherche souligne ainsi deux régions particulièrement problématiques. Les mouvements intenses d’eau qui nous préoccupent le plus proviennent de l’Ouest de l’Amérique du Nord et du Nord-Ouest de l’Inde. Ces zones, soumises à une forte pression agricole et démographique, ont visiblement joué un rôle clé dans ce basculement de 80 centimètres. C’est la preuve, s’il en fallait une, que nos pratiques locales peuvent engendrer des conséquences globales imprévues.
Pourquoi cette quantification est si importante
Maintenant que nous avons ces données solides sur une période récente, les scientifiques peuvent remonter le temps. Il va falloir creuser dans les données historiques. Voir si ce basculement est un phénomène qui s’est accéléré, ou si ça a toujours été là. Cela donnera plus de profondeur à notre compréhension des effets de nos actions sur la planète. C’est utile, selon Seo, pour « comprendre les variations de stockage d’eau à l’échelle des continents. »
Conclusion : Espoir et appel à la conservation
Le mouvement de l’eau est désormais un facteur connu dans la dérive du pôle. Il faut espérer que ces changements peuvent être correctement mis en œuvre au fil du temps. Réduire le pompage excessif, trouver des méthodes d’irrigation plus durables… Ce sont des actions qui, au-delà de protéger les réserves d’eau locales, pourraient bien contribuer à stabiliser la rotation de la Terre elle-même. Un peu comme si nous remettions ce petit poids à sa place sur la toupie. Un travail qui s’annonce long, mais indispensable.
Selon la source : popularmechanics.com