Le cri d’alarme pour notre planète

On sent bien que la planète chauffe, n’est-ce pas ? L’océan, lui, le ressent de plein fouet. Il subit les conséquences de nos émissions de carbone que nous n’arrivons pas à maîtriser. La Terre se réchauffe bien plus vite que ce que les pays avaient imaginé en signant l’accord de Paris. Vous vous souvenez ? Cet objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Ce n’est pas juste un chiffre sur un papier. C’est le seuil où les vrais ennuis commencent, avec des vagues de chaleur encore plus intenses, la montée des eaux et la disparition de nombreux écosystèmes. Lors du sommet COP30 au Brésil, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, n’a pas mâché ses mots. Il a prévenu qu’un dépassement temporaire de cette limite de 1,5°C est devenu quasiment inévitable, et ce, dès le début des années 2030. Une douche froide. Mais il a ajouté que cette limite restait une ligne rouge pour l’humanité et que, d’après les scientifiques, il est encore possible de la respecter. Ouf.
Et si la mer venait à notre rescousse ?

Face à cette urgence, tous les regards se tournent vers l’océan. Il faut dire qu’il absorbe déjà une quantité phénoménale de chaleur et de dioxyde de carbone. C’est un vrai travailleur de l’ombre. Alors, certains se disent : pourquoi ne pas l’aider à en faire encore plus ? L’idée serait de l’utiliser de manière plus… active, disons, pour aspirer le carbone de l’atmosphère.
Mais attention, un groupe d’experts du Conseil marin européen tire la sonnette d’alarme. Ils nous préviennent que cet engouement va plus vite que la musique, et surtout plus vite que la mise en place des garde-fous nécessaires pour faire ça proprement. À la tête de ce conseil, on trouve Helene Muri, une spécialiste de l’Université norvégienne des sciences et de la technologie. Elle et son équipe se sont penchés sur une question simple : est-ce que ces projets de capture de carbone fonctionnent vraiment ? Et surtout, est-ce qu’ils ne risquent pas d’abîmer la vie marine ? C’est une question de bon sens, après tout. Il s’agit de protéger les océans pour le bien de tous.
Capturer le carbone en mer : comment ça marche ?

Concrètement, de quoi parle-t-on ? Les chercheurs ont publié un rapport qui analyse de près les technologies envisagées. En gros, elles s’appuient sur la capacité naturelle de l’océan à absorber le carbone, mais en lui donnant un petit coup de pouce.
Il y a plusieurs approches. Certaines sont biologiques : on pourrait par exemple stimuler la croissance du plancton ou des algues, qui se nourrissent de dioxyde de carbone pour grandir. D’autres méthodes sont plutôt chimiques ou physiques, avec des machines qui filtreraient l’eau de mer pour en extraire directement le CO2. Une fois capturé, ce carbone serait stocké au fond de la mer, enfoui dans les sédiments, ou même injecté dans des réservoirs géologiques profonds. C’est assez fascinant, mais ça soulève aussi beaucoup de questions.
Ne mettons pas la charrue avant les bœufs

Même si ces idées sont prometteuses, le rapport insiste sur un point essentiel, martelé dès les premières lignes : la priorité absolue reste de réduire nos émissions. C’est la base de tout. Comme le dit Helene Muri, « Nous savons comment réduire les émissions, et nous avons plein de méthodes qui fonctionnent. ». Et elle a raison.
On a déjà les outils : les énergies renouvelables, les voitures électriques, une meilleure isolation des bâtiments… La liste est longue. Bien sûr, les mettre en place à grande échelle, c’est compliqué politiquement et ça coûte cher. Mais la logique est implacable : moins on envoie de dioxyde de carbone dans l’air, moins on aura à se creuser la tête pour l’en retirer plus tard.
Le grand casse-tête du suivi en haute mer

Le plus gros problème avec tous ces projets marins, c’est de savoir s’ils sont vraiment efficaces. La question est simple à poser, mais y répondre est un vrai casse-tête. Comment être sûr de la quantité de carbone retirée, et surtout, pendant combien de temps ce carbone restera-t-il piégé ?
Helene Muri explique qu’il faudrait mesurer le niveau de carbone de base, lancer le projet, puis remesurer pour voir la différence. Ensuite, un organisme indépendant devrait vérifier les résultats. Facile à dire ! Mais l’océan est un milieu incroyablement complexe. Les courants déplacent l’eau sur des milliers de kilomètres, les couches se mélangent… « L’océan ne reste pas en place », résume-t-elle avec justesse. Suivre une molécule de carbone là-dedans, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin en mouvement.
Attention aux effets secondaires

Forcément, jouer aux apprentis sorciers avec l’océan comporte des risques. Développer ces technologies pourrait avoir des conséquences imprévues sur les écosystèmes marins. Par exemple, ajouter des nutriments pour faire pousser du plancton pourrait bouleverser toute la chaîne alimentaire. Créer de gigantesques fermes d’algues pourrait modifier l’habitat local. Et changer la chimie de l’eau pourrait nuire aux espèces qui fabriquent des coquilles, comme les coquillages ou les coraux.
Malgré tout, Helene Muri pense qu’on ne peut pas simplement écarter ces idées sous prétexte qu’elles nous dérangent. Les scénarios climatiques montrent qu’on aura probablement besoin de retirer du carbone de l’atmosphère pour atteindre nos objectifs. Elle met cependant en garde contre ceux qui voudraient vendre ces techniques comme une solution miracle. « Certains espèrent vraiment trouver la réponse dans l’océan, mais à notre avis, nous n’en sommes pas encore là. »
L’océan nous aidera, mais ne fera pas tout le travail

Au final, la vraie question n’est pas de savoir si l’océan peut, en théorie, absorber du carbone. Ça, on le sait. La question est de savoir si nous, en tant que société, sommes capables de gérer ces projets de manière fiable et transparente pour qu’ils deviennent un outil crédible de politique climatique. Et pour l’instant, la réponse n’est pas claire du tout.
Le message à retenir est donc simple. L’océan pourrait un jour nous donner un coup de main dans la lutte contre le réchauffement. Peut-être. Mais il ne peut pas porter sur ses épaules le poids de nos décisions d’aujourd’hui. La véritable solution, celle qui doit nous occuper jour et nuit, reste de réduire nos émissions, drastiquement, et tout de suite. C’est ça, le cœur du sujet.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.