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Un pharaon s’installe dans la tombe d’un autre : le mystère des statuettes de Tanis
Crédit: lanature.ca / IA

Une découverte qui bouscule l’histoirex

Statuettes funéraires de Shoshenq III © Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, via Facebook
Imaginez des archéologues explorant une tombe royale en Égypte et trouvant… les affaires d’un autre pharaon ! C’est exactement ce qui s’est passé dans l’ancienne cité de Tanis. Une équipe a mis au jour des centaines de petites statues, des serviteurs pour l’au-delà, portant le nom d’un roi bien connu. Le seul problème ? Elles n’étaient pas du tout dans sa tombe. Cette trouvaille soulève une question fascinante : que s’est-il réellement passé dans les couloirs de ce tombeau il y a près de 3000 ans ?

La trouvaille inattendue dans le tombeau d’Osorkon II

C’est une mission archéologique française, dirigée par Frédéric Payraudeau de la Sorbonne Université, qui est à l’origine de cette surprise. Selon le Ministère du Tourisme et des Antiquités égyptien, ils n’ont pas trouvé une ou deux statuettes, mais bien 225 figurines funéraires ! Toutes appartenaient au roi Chéchanq III. Mais au lieu d’être dans le propre tombeau de ce pharaon, elles se trouvaient dans celui de son prédécesseur, le roi Osorkon II. Un vrai jeu de piste pour les historiens.

À quoi servaient ces fameuses statuettes ?

Ouchebti de Shoshenq III dans le tombeau d’Osorkon II © Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités
Ces petites statues, que les Égyptiens appelaient « ouchebtis », avaient un rôle très important. Elles étaient considérées comme des serviteurs magiques qui devaient travailler à la place du défunt dans l’au-delà, répondant à l’appel des dieux. L’équipe d’archéologues, toujours selon le ministère égyptien, a précisé que ces ouchebtis de Chéchanq III ont été retrouvés à leur emplacement d’origine, près d’un sarcophage en granit dont on ignorait jusque-là le propriétaire. De nouvelles inscriptions ont aussi été découvertes sur les murs, ajoutant encore au mystère.

Qui étaient ces deux pharaons ?

Chéchanq III et Osorkon II régnaient tous deux pendant la 22e dynastie, une période assez agitée de l’histoire égyptienne, entre 945 et 730 avant notre ère. Comme l’a expliqué Frédéric Payraudeau au magazine Live Science, le règne de Chéchanq III « fut long mais difficile, marqué par une guerre de succession sanglante ». Le ministère égyptien rappelle que Chéchanq III était malgré tout un roi important, qui a fait construire de nombreux bâtiments majeurs à Tanis, la capitale de l’époque.

Un jeu de chaises musicales entre les tombes ?

lanature.ca / IA
Alors, que s’est-il passé ? Plusieurs hypothèses sont sur la table. Hisham Hussein, un responsable des antiquités égyptiennes cité par le ministère, suggère que les objets de Chéchanq III ont peut-être été déplacés dans la tombe d’Osorkon II pour les protéger des pilleurs. Cependant, Frédéric Payraudeau a une autre idée. Il a déclaré à Live Science que la présence des statuettes et des inscriptions sur le mur « indique clairement que [Chéchanq III] a été enterré ici et non dans sa propre tombe ». Pour compliquer les choses, le site Artnet mentionne que des objets au nom d’un autre roi, Chéchanq IV, ont été retrouvés dans la tombe initiale de Chéchanq III. On ne sait plus qui est enterré où !

Un pharaon prévoyant pour son éternité

Une chose est sûre, ce pharaon Chéchanq III ne voulait manquer de rien dans l’autre monde. Il n’a pas prévu un ou deux assistants, mais une véritable petite armée de 225 serviteurs pour s’occuper de lui pour l’éternité. On peut dire qu’il avait le sens du service ! La prochaine étape pour l’équipe d’archéologues est d’étudier en détail les nouvelles inscriptions découvertes sur les murs. Peut-être qu’elles nous donneront enfin la clé de cette énigme.

Conclusion : le mystère de Tanis ne fait que commencer

Cette découverte à Tanis est une parfaite illustration que l’Égypte ancienne a encore de nombreux secrets à nous livrer. Loin de clore un chapitre, elle en ouvre un nouveau, rempli de questions. S’agissait-il d’une réutilisation de tombeau par nécessité, d’une mesure de protection contre les voleurs, ou d’une situation politique complexe que nous ne comprenons pas encore ? Les murs de la tombe d’Osorkon II ont commencé à parler, et les archéologues sont plus que jamais à l’écoute pour percer ce secret de pharaons.
Selon la source : gizmodo.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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