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L’endroit le plus froid sur Terre ? Les températures y frôlent les -98°C
Crédit: credit : Nouvelle structure d’hiver de Vostok Station (Antarctique) — photo par Arctic and Antarctic Research Institute, janvier 2024 — Licence CC BY-4.0. — Source sur Wikimedia Commons

Bien plus froid que votre congélateur

credit : lanature.ca (image IA)
Quand on pense au froid, on imagine souvent un hiver rigoureux, peut-être une montagne enneigée. Mais il existe un endroit sur notre planète où le froid dépasse tout ce que l’on peut concevoir. Un lieu si glacial qu’il redéfinit les limites du possible. Cet endroit, c’est le Plateau Est de l’Antarctique. Oubliez votre congélateur, on parle ici d’un tout autre niveau de gel.

C’est un désert de glace, désolé et d’une beauté brutale, où la nature elle-même semble s’être arrêtée, figée par des températures extrêmes.

Le record historique de la station Vostok

credit : Nouvelle structure d’hiver de Vostok Station (Antarctique) — photo par Arctic and Antarctic Research Institute, janvier 2024 — Licence CC BY-4.0. — Source sur Wikimedia Commons

Pendant des années, le titre de l’endroit le plus froid revenait à la station de recherche russe Vostok. Et pour cause. Le 23 juillet 1983, au cœur de cette immensité blanche, les thermomètres ont enregistré une température qui donne le frisson : environ -89,2°C. C’était bien plus bas que la moyenne, déjà glaciale, de la région.

Imaginez un peu. Une température où l’air lui-même semble se solidifier. Ce record a tenu longtemps, devenant une sorte de légende parmi les scientifiques et les aventuriers. Un chiffre presque mythique.

Quand les satellites révèlent un froid encore plus intense

Mais voilà, la technologie avance. Et parfois, elle nous montre des choses que nous n’aurions jamais pu voir depuis le sol. Des chercheurs du National Snow and Ice Data Center, aux États-Unis, ont eu l’idée de fouiller dans les données satellites collectées entre 2004 et 2016. Et ce qu’ils ont trouvé est stupéfiant.

Dans certaines zones du Plateau Est de l’Antarctique, bien plus en altitude que Vostok, les températures pouvaient chuter à près de -98°C. Ces mesures ont été prises pendant la nuit polaire, cette période interminable où le soleil ne se lève pas pendant des mois. Un froid inimaginable, détecté depuis l’espace, dans des poches d’air ultra-froid piégées près du sommet de la calotte glaciaire, à environ 4 000 mètres d’altitude.

Ces conditions extrêmes sont apparemment plus fréquentes quand le vortex polaire antarctique, cette énorme masse de vents tourbillonnants, est particulièrement fort. Il agit comme un mur invisible, emprisonnant l’air froid et l’intensifiant.

Dans les laboratoires, une course vers le zéro absolu

credit : lanature.ca (image IA)
Ce froid naturel est déjà impressionnant, n’est-ce pas ? Mais ce n’est rien comparé à ce que l’être humain peut créer en laboratoire. La nature a ses limites, mais la science, elle, cherche constamment à les repousser. La limite ultime, c’est le zéro absolu, soit -273,15°C (ou 0 kelvin). C’est le point où, théoriquement, toute agitation atomique cesse. Un silence parfait à l’échelle de la matière.

Les lois de la physique nous disent qu’on ne peut jamais l’atteindre. Jamais vraiment. Mais ça n’a pas empêché les scientifiques d’essayer de s’en approcher le plus possible. C’est une quête fascinante.

Une expérience vertigineuse pour battre des records

credit : lanature.ca (image IA)
Et en 2021, des scientifiques allemands ont pulvérisé un record. Ils ont réussi à refroidir un gaz à 38 picokelvins. C’est un chiffre si proche du zéro absolu qu’il en donne le vertige. Un picokelvin, c’est un millième de milliardième de kelvin. Autant dire… rien.

Comment ont-ils fait ? L’expérience est digne d’un film de science-fiction. Ils ont placé environ 100 000 atomes de rubidium dans un piège magnétique au sommet d’une tour de 110 mètres. Ce piège a forcé les atomes à se comporter comme une seule onde quantique, un état étrange de la matière appelé condensat de Bose-Einstein.

Ensuite, ils ont tout simplement laissé tomber le tout. Pendant sa chute de deux secondes, le piège a été désactivé, permettant au nuage d’atomes de se dilater et de refroidir encore plus. À cette température, les atomes bougent à peine. Ce n’est pas un froid que l’on pourrait ressentir, mais un état où la physique que nous connaissons laisse place au monde bizarre de la mécanique quantique.

Deux mondes de froid

credit : lanature.ca (image IA)
Finalement, il y a deux ‘endroits les plus froids’. Il y a celui de la nature, sauvage et brutal, sur les hauts plateaux de l’Antarctique, où le vent et la nuit polaire conspirent pour créer des conditions extrêmes. Et puis il y a le froid fabriqué par l’homme, un froid d’une précision incroyable, qui nous ouvre les portes d’un univers quantique étrange et merveilleux.

L’un nous rappelle la puissance de notre planète. L’autre, l’incroyable ingéniosité de l’esprit humain. Dans les deux cas, on touche aux limites de ce que l’on pensait possible. Et c’est assez fascinant, vous ne trouvez pas ?

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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