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Des sécheresses de plus de quatre-vingts ans auraient condamné l’une des plus anciennes civilisations du monde
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le rôle mortel des longs hivers secs

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La civilisation de la vallée de l’Indus compte parmi les toutes premières sociétés urbaines de l’histoire, connue pour son ingénierie et son mystère. Après des siècles de prospérité, elle a pourtant connu une disparition progressive dont les causes exactes divisent toujours les chercheurs.

Une nouvelle étude vient toutefois appuyer l’hypothèse climatique en démontrant que des vagues de sécheresse successives, dont chacune a pu durer plus de 85 ans, ont joué un rôle déterminant. Ce réchauffement régional, réduisant drastiquement les précipitations annuelles, aurait contraint les populations à une migration forcée, loin des cités autrefois florissantes.

L’apogée d’une société urbaine avancée

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Connue également sous le nom de civilisation harappéenne, cette société s’est développée il y a environ 5 000 à 3 500 ans avant notre ère, le long de l’Indus et de ses affluents, dans ce qui est aujourd’hui la frontière indo-pakistanaise. Elle a donné naissance à des centres urbains massifs comme Harappa et Mohenjo-daro.

Durant sa phase mature (environ 2600–1900 av. J.-C.), ses villes se distinguaient par une planification urbaine et des réseaux sophistiqués de gestion de l’eau. Les Harappéens étaient aussi d’habiles commerçants, dont l’influence s’étendait jusqu’à la lointaine Mésopotamie, même si leur système d’écriture reste, à ce jour, indéchiffré.

Un déclin longtemps inexpliqué

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Malgré cette apparente robustesse, la civilisation a commencé à montrer des signes de délitement à partir de 3900 ans avant notre ère. Les raisons de cet effondrement ont alimenté des décennies de débats houleux, les archéologues évoquant pêle-mêle des inondations catastrophiques, des troubles sociopolitiques ou des variations des courants marins.

Cependant, aucune de ces explications n’était parvenue à rendre compte de l’ensemble des données archéologiques de manière totalement satisfaisante. Le climat est souvent soupçonné, mais encore fallait-il prouver son rôle précis dans une région si vaste et complexe.

Des simulations climatiques révèlent l’assaut du temps

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Pour contourner le manque de données paléoclimatiques directes et localisées, les chercheurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Communications Earth & Environment, ont eu recours à une méthode innovante. Ils ont mobilisé trois simulations climatiques couvrant des milliers d’années d’évolution régionale.

Cette approche a permis de reconstituer l’histoire des précipitations et des températures sur la période critique, celle allant de l’essor jusqu’au déclin de la civilisation de l’Indus. Les résultats sont édifiants : ils attestent de l’existence de sécheresses majeures et successives entre 4 450 et 3 400 ans avant notre ère.

La sécheresse, une pression implacable

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Ces épisodes de sécheresse prolongée ne furent pas marginaux. Ils auraient affecté entre 65 et 91 % de la région, résultant d’une baisse des précipitations annuelles estimée entre 10 et 20 %. Parallèlement, les températures augmentaient d’environ 0,5 °C.

Hiren Solanki, auteur principal de l’étude, insiste sur la crédibilité de ces chiffres. Il explique que la baisse constante des précipitations observée dans toutes les simulations assure que des phénomènes tels que les sécheresses pluriséculaires ou l’affaiblissement de la mousson sont des signaux réels et persistants, et non de simples erreurs de modélisation.

La migration, réponse à l’aridité

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Ces conditions de plus en plus arides ont engendré une vaste désurbanisation progressive. Les données suggèrent que les populations ont commencé à se déplacer des affluents de l’Indus, qui s’asséchaient, vers les zones plus proches du fleuve principal, là où la ressource était encore relativement garantie.

Une dernière sécheresse particulièrement sévère, identifiée entre 3 531 et 3 418 avant notre ère (soit 113 ans de disette), coïncide directement avec les indices archéologiques d’un abandon massif des grands centres urbains. En croisant ces simulations avec l’analyse de dépôts sédimentaires locaux, la concordance des preuves est devenue difficilement contestable.

Le climat, architecte de l’histoire

Ce que révèle cette étude, c’est que l’effondrement de la civilisation de l’Indus ne fut ni soudain ni le résultat d’une catastrophe unique, mais plutôt celui d’une lente désagrégation. Le climat a exercé une pression insidieuse, remodelant la géographie humaine et forçant les sociétés à s’adapter ou à disparaître.

Ces conclusions rappellent avec force que les facteurs environnementaux peuvent s’avérer les architectes les plus déterminants dans l’évolution et la chute des plus puissantes sociétés humaines. Une leçon d’histoire ancienne qui résonne étrangement avec les défis climatiques de notre époque.

Selon la source : trustmyscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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