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Il s’était déguisé en sa mère décédée pendant trois ans pour toucher la retraite : l’incroyable imposture démasquée en Italie
Crédit: lanature.ca (image IA)

La comédie macabre de Borgo Virgilio

Pendant près de trois longues années, dans la petite ville lombarde de Borgo Virgilio, un homme a joué la plus macabre des comédies. Un Italien de 57 ans s’est méticuleusement transformé en sa mère décédée, Graziella Dall’Oglio, allant jusqu’à enfiler tailleurs, perruques et bijoux, dans le seul but de percevoir sa confortable pension. Cette affaire, révélée le 11 novembre dernier, est une histoire d’usurpation d’identité pour le gain, mais elle est aussi, comme l’a tristement souligné le maire Francesco Aporti, une histoire de «grande solitude».

Le rendez-vous qui a tout fait basculer

credit : lanature.ca (image IA)

C’est une banale démarche administrative qui a mis fin à la supercherie. Le jour en question, la supposée Graziella Dall’Oglio, prétendument âgée de 85 ans, s’était présentée à la mairie pour renouveler sa carte d’identité. Le déguisement était soigné : des ongles vernis, des bijoux ostentatoires, un tailleur impeccable. L’homme derrière l’artifice avait manifestement tout fait pour coller à l’image d’une retraitée distinguée.

Pourtant, c’est dans les détails les plus infimes, ceux que l’on néglige le plus souvent, que la mascarade a commencé à se fissurer. Une employée municipale, dont la vigilance sera cruciale, a immédiatement ressenti un malaise, une intuition tenace que quelque chose n’allait pas avec la dame assise devant elle.

L’intuition salvatrice de l’employée

Devant le quotidien italien Corriere della Sera, le maire a relayé les observations qui ont mis la puce à l’oreille de l’agente. Elle remarquait notamment un maquillage beaucoup trop épais, tentant visiblement de masquer la texture de la peau masculine. Les «trous de la barbe» apparaissaient sous le fond de teint lourd. Mais il y avait surtout des indices physiques impossibles à camoufler : une voix aux notes trop graves, un cou jugé «trop épais» pour une octogénaire, et des mains dont la vigueur contredisait un âge avancé.

«Toutes ces bizarreries, je ne les aurais peut-être même pas remarquées», a avoué Francesco Aporti. Mais l’employée n’a pas laissé passer ces incohérences et a immédiatement alerté les forces de l’ordre, mettant en branle une enquête qui allait révéler une situation bien plus sombre qu’une simple fraude.

Une existence dans l’isolement total

Les premiers éléments recueillis par les enquêteurs ont confirmé le doute. En visionnant les caméras de surveillance, la police a constaté que la fausse retraitée était arrivée en voiture, alors même que Graziella Dall’Oglio n’avait pas de permis de conduire. La supercherie devenait de plus en plus évidente, poussant les autorités à fouiller les bases de données.

C’est là que le mystère s’est épaissi. Ni la mère, ni le fils n’apparaissaient dans les registres des services de santé, des urgences ou chez le médecin. Ils semblaient littéralement coupés du monde, sans contact extérieur. Seul le flux constant des déclarations de revenus persistait, prouvant le mobile financier : la mère percevait 3 000 euros de pension mensuelle, plus les loyers de trois propriétés, totalisant un revenu annuel d’environ 53 000 euros.

Le piège et l’aveu au poste de police

credit : lanature.ca (image IA)

Pour confondre définitivement le fils, les autorités ont monté un piège. Elles ont contacté la retraitée (tombant bien sûr sur l’homme, l’octogénaire n’ayant pas de ligne téléphonique connue), lui expliquant que sa demande de carte d’identité avait été rejetée et qu’elle devait revenir pour finaliser l’identification.

«Après être venu au service d’état civil, où j’étais moi-même présent avec un agent en civil, nous lui avons dit que, pour compléter l’identification, il fallait se rendre au poste de police locale», a expliqué le maire. C’est à ce moment-là, sous la pression, que l’homme a craqué, avouant être le fils de Graziella Dall’Oglio.

La terrible découverte dans la buanderie

L’arrestation a mené à la perquisition du domicile familial. Ce que les enquêteurs ont découvert a transformé cette histoire de fraude en une tragédie humaine profonde : le corps de Graziella Dall’Oglio était dans la buanderie. Selon les premiers rapports, le corps était «momifié», signe que le décès remontait à une période lointaine, probablement au début de l’année 2022. La dépouille avait été soigneusement enveloppée dans deux draps et cachée.

Cette dissimulation permettait au fils de continuer à toucher la pension sans éveiller de soupçons officiels sur le décès. «C’est une histoire très, très triste», a commenté le maire Francesco Aporti, reconnaissant l’isolement désespéré qui a conduit l’homme à cette extrémité. L’homme est désormais poursuivi pour «dissimulation de cadavre» et «fraude aux prestations sociales».

Selon la source : aufeminin.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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