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L’ex-patron d’Amazon Studios met en garde contre la domination unique que pourrait entraîner l’accord Netflix–Warner Bros.
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’avertissement d’une gravitation forcée

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Roy Price, l’ancien dirigeant d’Amazon Studios, n’a pas mâché ses mots dans le New York Times ce samedi. Il évoque un Hollywood qui risquerait de se transformer en un système solaire orbitant autour d’un astre unique : la fusion potentielle de Netflix et Warner Bros. Ce n’est pas tant la fin du cinéma qui l’inquiète, je suppose, mais plutôt une métamorphose insidieuse où chaque décision créative et chaque carrière dépendraient de la force gravitationnelle d’une seule entité gigantesque.

Nous avons souvent entendu ces prophéties de malheur, n’est-ce pas ? L’arrivée de la télévision, des cassettes vidéo ou du streaming devait déjà tout tuer. Mais ici, le danger décrit est différent : c’est celui de la centralisation extrême. Si cette acquisition se concrétise, nous pourrions voir un paysage culturel où la diversité des voix s’étouffe sous le poids d’un carnet de chèques unique, modifiant matériellement les histoires qui atterrissent sur nos écrans.

Analyse : Le piège du monopsone expliqué

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Arrêtons-nous un instant sur un terme un peu barbare : le « monopsone ». Contrairement au monopole où il n’y a qu’un vendeur, ici nous craignons un acheteur unique à la puissance démesurée. Pensez aux scénaristes, aux acteurs, et même aux créateurs d’effets visuels. S’il y a moins de studios pour se disputer leurs talents, les salaires chutent inévitablement. C’est, tout simplement, un étranglement mécanique des fournisseurs qui fabriquent la magie du cinéma.

Price dresse d’ailleurs un parallèle frappant avec la fusion avortée entre les éditeurs Penguin Random House et Simon & Schuster. La logique était similaire : protéger les auteurs contre le risque de n’avoir qu’une seule porte où frapper. Si Netflix absorbe Warner, des cultures de développement distinctes — ces goûts uniques qui décident de lancer un projet — disparaissent. Le risque, c’est de perdre ces œuvres audacieuses qui ne rentrent pas dans l’algorithme du géant dominant.

Perspective : L’intelligence artificielle en embuscade

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Bien entendu, Netflix se défend avec vigueur. L’entreprise affirme, peut-être avec une part de vérité, que cette union renforcerait l’investissement dans la production américaine et créerait des emplois. Ils promettent même que les films Warner resteront en salles. Pourtant, les analystes de Wall Street perçoivent un autre enjeu crucial : l’intelligence artificielle. Posséder le catalogue de Warner offre un trésor de données inestimable pour entraîner les modèles IA de demain.

C’est une perspective à la fois fascinante et terrifiante. Dans un monde où l’IA pourrait démocratiser la création vidéo à une vitesse folle, détenir une forteresse de propriété intellectuelle devient une stratégie de survie. Alors que des géants comme Disney ou Comcast dépensent encore des milliards, un bloc Netflix-Warner utiliserait ce contenu non seulement pour le streaming, mais pour dominer l’avenir technologique du divertissement face aux vidéos courtes qui nous envahissent.

Un combat politique et culturel

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La bataille est cependant loin d’être gagnée. Des voix comme celle de Jane Fonda tirent la sonnette d’alarme sur une potentielle « crise constitutionnelle », craignant des ingérences politiques dans le contenu. Il semble que l’administration Trump partage ce scepticisme, bien que pour des raisons différentes, annonçant un examen antitrust exceptionnel. L’indemnité de rupture colossale de 5,8 milliards de dollars suggère que Netflix sait que la route sera escarpée.

Finalement, que l’on voie cela comme une évolution commerciale ou un aplatissement culturel, les enjeux sont immenses. Nous parlons de l’âme d’Hollywood. Si l’expérience cinématographique survit, comme l’espère le réalisateur Bong Joon Ho, qui en tiendra les clés ? Je me demande si nous sommes prêts pour un monde où nos imaginaires seraient filtrés par un prisme corporatif unique.

Selon la source : fortune.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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