Aller au contenu
L’Atlantide bretonne ? Une cité engloutie de 7 000 ans refait surface au large du Finistère
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand le mythe rencontre le radar

credit : lanature.ca (image IA)

On a tous entendu parler de l’Atlantide, n’est-ce pas ? Cette fameuse cité perdue qui n’existe probablement que dans les films ou les livres de Platon… enfin, c’est ce qu’on se dit jusqu’à ce que l’océan décide de recracher un morceau d’histoire. C’est exactement ce qui est en train de se passer au large de la Bretagne, et franchement, c’est fascinant. Des ruines, ou plutôt les vestiges d’un mur vieux de plusieurs millénaires, commencent à émerger du fond de l’eau, juste au large de l’Île de Sein. C’est Elizabeth Rayne qui rapportait l’affaire le 18 décembre 2025, et ça donne le vertige.

L’histoire commence avec un géologue, Yves Fouquet. Il ne cherchait pas forcément une civilisation perdue, il étudiait simplement des cartes de profondeur sous-marine basées sur des relevés radar. Et là, surprise. Il repère une « ligne suspecte » au bord d’une vallée sous-marine. À environ 9 mètres de profondeur (trente pieds, pour être précis), cette structure n’avait rien de naturel. La nature fait rarement des lignes droites parfaites, vous voyez ? Ce qu’il a trouvé, c’est un mur vieux de 7 000 ans, vestige d’une civilisation de l’âge de pierre. On pense aujourd’hui que c’était soit un immense piège à poissons, soit une digue désespérée pour protéger un village contre la montée des eaux. Une sorte de combat perdu d’avance contre l’océan.

LIDAR et datation : Une fenêtre sur le Mésolithique

credit : lanature.ca (image IA)

Pour en avoir le cœur net, l’équipe ne s’est pas contentée de regarder des cartes floues. Ils ont utilisé des données LIDAR — une technologie laser assez incroyable — et devinez quoi ? Ils ont identifié non pas une, mais onze structures distinctes au fond de l’océan. C’est là que ça devient technique, mais accrochez-vous. En analysant le niveau relatif de la mer et les mouvements verticaux du sol, ils ont pu dater ces pierres. Elles remonteraient à une période située entre 5 800 et 5 300 avant notre ère. C’est… vieux. Très vieux.

On parle d’une époque charnière, une zone grise fascinante où les chasseurs-cueilleurs du Mésolithique commençaient tout juste à se sédentariser pour devenir les agriculteurs du Néolithique. À ce moment-là, le rivage se trouvait à plusieurs kilomètres de sa position actuelle. Tout ce petit monde vivait au sec là où on ne trouve aujourd’hui que des poissons. Fouquet et son équipe ont réalisé un truc dingue : leur découverte est au moins 500 ans plus vieille que les premiers mégalithes connus en Bretagne. C’est énorme !

Pourquoi on n’a rien trouvé avant ? Yves Fouquet l’explique très bien dans une étude publiée récemment dans l’International Journal of Nautical Archaeology. Accéder à ces sites est un cauchemar logistique : courants de marée violents, conditions hydrodynamiques difficiles, et une tonne d’algues qui recouvrent tout. Sans parler de la faible résolution des cartes marines habituelles qui nous laissait dans le noir complet sur cette période. On savait qu’il y avait des humains dans le coin — on a trouvé des amas coquilliers sur la côte et des mégalithes plus loin — mais l’océan gardait jalousement ses secrets… jusqu’à maintenant.

Une prouesse technique de 3 300 tonnes

credit : lanature.ca (image IA)

Parlons un peu de la construction elle-même, parce que ce n’est pas du bricolage du dimanche. L’ensemble des fragments retrouvés pèse la bagatelle de 3 300 tonnes métriques. Imaginez l’effort collectif nécessaire pour bouger ça sans grue ni camion. C’est hallucinant. Certaines théories suggèrent que ces structures servaient de « pêcheries » ou de barrages pour piéger le poisson à marée descendante — des observations aériennes ont d’ailleurs repéré des systèmes similaires dans l’archipel de Molène. Mais vu la masse du truc, l’idée d’une protection contre les inondations tient aussi la route.

Ce mur a été conçu pour durer, pour résister aux tempêtes et à l’érosion brutale de l’Atlantique. Les monolithes (les pierres dressées) ressemblent étrangement aux menhirs qu’on voit dans les terres bretonnes ou aux sarsens de Stonehenge. Les plus grands blocs atteignaient presque 3 mètres de haut (dix pieds). Ce n’est pas rien ! L’agencement complexe des dalles, des blocs et des rochers suggère une architecture bien plus avancée que les simples pièges à poissons du coin.

Les chercheurs pensent qu’il y a eu plusieurs phases de construction et d’entretien. En gros, à mesure que la mer montait, ces hommes et ces femmes ont dû surélever la structure, bloc après bloc. Les monolithes sont ancrés profondément, probablement pour résister aux turbulences de l’eau. Cela prouve que ces communautés — qu’elles soient Mésolithiques ou Néolithiques — avaient une organisation sociale solide et un savoir-faire technique suffisant pour extraire, transporter et assembler ces mastodontes de pierre.

Conclusion : La légende d’Ys était-elle vraie ?

credit : lanature.ca (image IA)

C’est ici que la science frôle la poésie. Impossible de parler de ville engloutie en Bretagne sans évoquer la légendaire Cité d’Ys. Selon la tradition orale, cette ville magnifique aurait été engloutie dans la baie de Douarnenez, juste à l’est de l’île de Sein, à cause des péchés de ses habitants (ou d’une ouverture malencontreuse des écluses, selon la version). Mythe ou réalité ?

Cette découverte jette un pavé dans la mare. Comme le dit Fouquet, ces trouvailles nous permettent de questionner l’origine de l’histoire d’Ys, non pas à travers les ajouts fantastiques des conteurs, mais via des preuves scientifiques. Il est fort possible que cette légende soit née d’un souvenir collectif traumatisant : celui de voir sa terre et ses murs disparaître lentement sous les flots, il y a des milliers d’années. Au fond, l’Atlantide bretonne n’est peut-être pas qu’une histoire de bonne femme… elle dort juste sous les algues.

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu