Une mystérieuse « anomalie » découverte sous le sable de Gizeh pourrait bien cacher un portail antique
Auteur: Mathieu Gagnon
Quand la technologie voit à travers le temps

On a souvent l’impression, peut-être à tort, que tout a déjà été découvert en Égypte. Après tout, les pyramides sont là depuis des millénaires, scrutées sous toutes les coutures, n’est-ce pas ? Et pourtant… le sol du désert n’a pas encore livré tous ses secrets. C’est fascinant de voir comment l’archéologie a changé. Fini le temps où l’on creusait un peu au hasard avec des pelles et des pioches.
Aujourd’hui, nous avons ce qu’on appelle le radar à pénétration de sol, ou GPR pour les intimes. C’est une petite révolution. Cet outil géophysique envoie des impulsions radar pour, littéralement, imager ce qui se passe sous nos pieds sans avoir à retourner le moindre grain de sable.
Cette technologie a déjà fait ses preuves un peu partout dans le monde, c’est assez incroyable. Elle a permis de retrouver des navires vikings enfouis en Norvège, de révéler des traces de civilisations perdues au cœur de la jungle amazonienne, et même de cartographier des villes romaines entières sans jamais planter une pelle dans la terre. Et bien, figurez-vous que le GPR vient encore de frapper, et pas n’importe où : sur l’un des sites les plus fouillés au monde, le plateau des Grandes Pyramides de Gizeh.
Une structure en forme de « L » repérée par une équipe japonaise et égyptienne

Alors, de quoi s’agit-il exactement ? Une étude menée conjointement par des chercheurs japonais et égyptiens vient de secouer un peu la communauté scientifique. L’équipe, dirigée par Motoyuki Sato de l’Université de Tohoku, a utilisé ce fameux radar, couplé à une autre méthode un peu barbare nommée « tomographie de résistivité électrique » (ou ERT). En gros, ils utilisent la résistance électrique pour dessiner une carte des structures souterraines.
Ce qu’ils ont trouvé est pour le moins intrigant. Ils décrivent une anomalie en forme de « L » située dans le cimetière occidental, tout près des pyramides mondialement connues. Ce n’est pas une petite trouvaille. Selon leur article de recherche publié dans le journal Archeological Prospection, cette structure se trouve à environ 6,5 pieds (environ 2 mètres) de la surface et mesure tout de même 33 pieds de long (environ 10 mètres).
Le plus curieux, c’est que cette structure semble avoir été remblayée, rebouchée après sa construction. Comme si on avait voulu cacher quelque chose, ou du moins, fermer l’accès. Le document de recherche précise : « Le cimetière occidental de Gizeh est connu comme un lieu de sépulture important pour les membres de la famille royale et les officiers de haut rang ». Lors de leurs premières enquêtes avec le GPR et l’ERT, ils avaient repéré une anomalie au nord du site, mais la forme exacte restait floue… jusqu’à maintenant.
Le mystère s’épaissit : une anomalie profonde et des vides inexpliqués

Mais attendez, ce n’est pas tout. L’histoire devient encore plus intéressante si l’on regarde plus bas. En dessous de cette structure en forme de L, les chercheurs ont détecté une autre anomalie, située cette fois beaucoup plus profondément, entre 16 et 33 pieds sous terre (environ 5 à 10 mètres). Les scientifiques décrivent cette zone comme étant « hautement résistive électriquement ».
Bon, qu’est-ce que ça veut dire en langage courant ? Cette résistance électrique élevée pourrait s’expliquer de deux manières principales, d’après l’équipe. Soit c’est un mélange compact de sable et de gravier… soit, et c’est là que notre imagination s’emballe, il s’agit d’un « espacement clairsemé avec des vides d’air ». Des vides d’air. Cela signifie potentiellement des chambres, ou des tunnels.
Il faut se rappeler que la zone environnante, construite il y a environ 4 500 ans (à peu près en même temps que les pyramides adjacentes), est remplie de tombes à toit plat qu’on appelle en arabe des mastabas. Pourtant, cette parcelle de sable précise où l’anomalie a été trouvée n’avait jamais été fouillée aussi intensément. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en surface, il n’y avait rien. Aucune structure impressionnante ne justifiait, à l’époque, une enquête approfondie. On est peut-être passé à côté de quelque chose d’énorme pendant des siècles, juste parce que c’était invisible à l’œil nu.
Conclusion : Une porte vers l’inconnu ?

Alors, que faut-il en conclure ? Que représentent réellement cette forme en L et cette anomalie plus profonde ? S’exprimant auprès de nos confrères de Live Science, Motoyuki Sato a été assez clair : cette structure n’est probablement pas naturelle. La forme est bien trop nette, trop précise pour être le fruit du hasard géologique.
« Cela pourrait avoir été une entrée vers une structure plus profonde », ont écrit Sato et ses collègues. Et soyons honnêtes, quand on parle de « structure plus profonde » à Gizeh, cela ressemble suspicieusement à une tombe. Les chercheurs insistent sur un point crucial : « Nous pensons que la continuité entre la structure peu profonde et la grande structure profonde est importante ». Bien sûr, ils restent prudents, comme tout bon scientifique. Ils admettent ne pas pouvoir déterminer le matériau exact causant l’anomalie, mais ils concluent qu’il pourrait bien s’agir d’une « grande structure archéologique souterraine ».
C’est tout de même émouvant de se dire qu’en 2025, nous avons encore la capacité d’être surpris par l’Égypte antique. Qui sait ce qui dort encore sous le sable, attendant patiemment qu’un radar passe par là ?
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.