Le prix du pétrole chute, la bourse s’inquiète : on vous explique tout simplement
Auteur: Adam David
Bonjour à tous. Aujourd’hui, on va parler de deux sujets qui peuvent sembler compliqués, mais qui touchent directement notre portefeuille : le pétrole et la bourse. D’un côté, une bonne nouvelle pour les automobilistes : le prix du pétrole est en train de baisser. De l’autre, une petite source d’inquiétude : les marchés boursiers américains semblent un peu nerveux. Ces deux événements ne sont pas liés directement, mais ils nous donnent une bonne photo de ce qui se passe dans l’économie mondiale en ce moment. Alors, prenons le temps de décortiquer tout ça ensemble, sans se presser.
La baisse du pétrole : une décision stratégique
La principale raison de la chute des prix du pétrole vient d’une décision prise par un groupe de pays très puissants, qu’on appelle l’OPEP+. Imaginez-les comme un grand club des principaux vendeurs de pétrole du monde, avec l’Arabie Saoudite en tête. Ce week-end, ils ont annoncé qu’ils allaient augmenter leur production. Concrètement, ils vont mettre 548 000 barils de plus sur le marché chaque jour dès le mois d’août. C’est plus que ce à quoi tout le monde s’attendait. Et vous savez ce qui se passe quand il y a plus de produits à vendre ? Eh bien, les prix baissent pour attirer les clients. C’est exactement leur but.
Pourquoi produire plus maintenant ?
Cette décision n’est pas un hasard. Ces pays, menés par l’Arabie Saoudite, cherchent à regagner des parts de marché. Depuis quelques années, les producteurs américains de pétrole de schiste leur ont pris pas mal de clients. En faisant baisser les prix, ils espèrent rendre le pétrole américain moins compétitif et récupérer leur clientèle. C’est aussi une façon de « punir » certains membres du club, comme l’Irak et le Kazakhstan, qui n’ont pas respecté les règles et ont produit plus que ce qui était autorisé. C’est une sorte de rappel à l’ordre. D’ailleurs, avec cette augmentation, ils sont en avance sur leur propre calendrier pour revenir à une production normale, celle d’avant les coupes volontaires de 2023.
Pendant ce temps, la bourse fait grise mine
Changeons de sujet et regardons du côté de la bourse américaine. Là-bas, l’ambiance est moins joyeuse. Les « contrats à terme », qui sont un peu comme des paris sur l’humeur du marché avant son ouverture, sont en baisse. Le Dow Jones, un indice très connu, a chuté d’environ 130 points. Les autres grands indices comme le S&P 500 et le Nasdaq sont aussi dans le rouge. C’est un peu surprenant car juste avant le week-end, tout allait pour le mieux, avec même des records atteints jeudi dernier. Le marché était fermé vendredi pour la fête nationale du 4 juillet.
La cause de cette nervosité : des taxes douanières
Alors, pourquoi cette soudaine inquiétude ? La raison principale est liée aux nouvelles taxes douanières (on parle aussi de « tarifs ») que l’administration du président Trump prévoit d’imposer à ses partenaires commerciaux. La date d’application de ces taxes a été repoussée. Au lieu du 9 juillet, elles n’entreront en vigueur que le 1er août. Ce délai donne un peu plus de temps aux autres pays pour négocier des accords et éviter ces taxes. Le gouvernement américain semble d’ailleurs optimiste et pense que d’autres accords seront finalisés cette semaine. Mais en attendant, cette incertitude suffit à rendre les investisseurs prudents.
Le pétrole moins cher, est-ce que ça va durer ?
Revenons à notre pétrole. Si la baisse des prix est une bonne nouvelle à court terme, il ne faut pas crier victoire trop vite. Un expert du nom de Stan Majcher nous met en garde. Il explique que même si on produit plus de pétrole aujourd’hui, les vieux puits de pétrole, avec l’âge, produisent naturellement de moins en moins. Ce déclin naturel pourrait, à long terme, compenser les augmentations de production actuelles. Autrement dit, il pourrait devenir difficile de vraiment inonder le marché de pétrole, sauf sur de courtes périodes. Il pense donc que les prix finiront par remonter.
Un marché qui sort d'une période agitée
Il faut se souvenir que les prix du pétrole ont beaucoup joué au yoyo ces derniers mois. La faute, notamment, aux tensions au Moyen-Orient. On a eu très peur en juin, après le bombardement par Israël de sites nucléaires iraniens. La crainte était que l’Iran, pour se venger, bloque le détroit d’Hormuz, un passage maritime crucial pour les pétroliers. Heureusement, les tensions se sont apaisées et le pétrole circule sans interruption. Cet apaisement, combiné à l’augmentation de la production, a bien aidé à faire baisser les prix. Pour vous donner une idée, le prix du brut a chuté de 7,5% depuis le début de l’année et de près de 20% sur les douze derniers mois.
Alors, que faut-il en retenir ?
Pour résumer simplement : les prix du pétrole baissent, car les grands pays producteurs ont décidé d’ouvrir les vannes pour des raisons stratégiques. C’est une bonne nouvelle pour notre budget essence, mais ça ne durera peut-être pas éternellement. De l’autre côté, la bourse est un peu frileuse à cause des incertitudes sur les taxes douanières, ce qui montre que l’économie mondiale reste fragile. Au final, la situation est complexe et il faudra voir comment les choses évoluent dans les semaines à venir. Une histoire à suivre, donc !
Selon la source : reuters.com