Bon, accrochez-vous bien, parce que c’est une petite révolution qui se prépare dans nos cuisines. Les grands noms de l’agroalimentaire sont en train de dire adieu aux colorants artificiels. Et c’est pas rien. Prenez Kraft Heinz, le géant derrière des trucs aussi iconiques que le Kool-Aid ou les marshmallows Jet-Puffed. Ils ont promis de virer tous les colorants à base de pétrole de leurs produits américains d’ici fin 2027.
Ce mouvement, il s’aligne sur une volonté du gouvernement américain de nettoyer un peu ce qu’on mange. Mais la vraie question, celle qui nous brûle les lèvres : est-ce que ça va changer le goût ? Parce que, franchement, les marshmallows, on y touche pas. Ils sont parfaits comme ça, non ?
L'exemple de kraft heinz : entre promesses et réalité
Alors, chez Kraft Heinz, on n’est pas tombé de la dernière pluie. Le président pour l’Amérique du Nord, un certain Pedro Navio, l’a dit lui-même. En gros, ils nous disent : « Hé, on a commencé le boulot depuis un moment ! ».
La preuve, ils ont déjà retiré les colorants, conservateurs et arômes artificiels de leurs fameux Mac & Cheese en 2016. Et leur ketchup Heinz, iconique s’il en est, n’a jamais eu besoin de ces artifices. C’est noté.
Mais, et c’est là que ça coince un peu, des stars comme le Jell-O, le Crystal Light, le Kool-Aid ou les marshmallows Jet-Puffed sont encore pleins de ces colorants qu’on appelle « FD&C ». Le chemin est donc encore un peu long.
Les autres ne sont pas en reste
Évidemment, quand un géant bouge, les autres suivent. C’est un peu l’effet domino. Nestlé USA, par exemple, a annoncé vouloir supprimer tous les colorants FD&C de ses produits d’ici mi-2026. Ils n’ont pas listé précisément les produits concernés, mais quand on sait qu’ils font les Lean Cuisine, les pépites de chocolat Toll House ou le Nesquik, on se dit que ça va se voir.
J.M. Smucker, un autre gros bonnet, suit le mouvement. Eux visent la fin 2027. Et ils ont un projet intéressant : ils s’engagent à ne plus vendre de produits avec ces colorants aux écoles d’ici la rentrée 2026/2027. Ça, c’est pas anodin. Ça concernera notamment leurs confitures sans sucre, les nappages pour glace et certains produits de la gamme Hostess.
General mills s'y met aussi, et ça va se voir dans les céréales
Et puis, il y a General Mills. Le mastodonte derrière Betty Crocker, Trix, Fruit Roll-Ups et Yoplait. Eux aussi entrent dans la danse. Leur plan est simple, presque brutal : virer les colorants artificiels de toutes leurs céréales aux États-Unis, de la nourriture pour les cantines scolaires, et… bah, de tout leur catalogue américain, en fait.
Le PDG l’a dit : ils s’adaptent vite aux nouvelles attentes des consommateurs. Faut croire que les couleurs criardes, ça ne fait plus recette. Ça va faire bizarre de voir des Trix ou des Lucky Charms avec des couleurs peut-être un peu plus… ternes ? On verra bien.
Mais au fait, c'est dangereux ces trucs ?
Bon, soyons clairs. Ces colorants, ils sont là pour faire joli, pour que la boisson soit bien rouge ou le bonbon bien bleu. Ça ne change absolument rien au goût. Donc pas de panique, vos snacks préférés devraient garder leur saveur.
Alors, est-ce que c’est mauvais pour la santé ? C’est là que ça devient flou. Officiellement, la FDA (l’agence américaine du médicament) dit que c’est sans danger à petites doses. Mais… y’a des ‘mais’. Des études, ici et là, qui sèment le doute. Une étude de 2012 a par exemple montré que le colorant Rouge 3 causait des cancers chez des animaux de laboratoire. D’autres suggèrent que ces colorants pourraient augmenter l’hyperactivité chez les enfants, surtout chez ceux qui ont déjà un TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).
Attention, hein, rien n’est prouvé à grande échelle et beaucoup de scientifiques disent que tout dépend de la dose. La FDA maintient sa position : la plupart des enfants ne réagissent pas, mais certains pourraient y être sensibles. Voilà, on n’est pas beaucoup plus avancés.
Conclusion : alors, on en pense quoi ?
Au final, qu’est-ce que ça change pour nous ? Pas grand-chose sur le goût, a priori. Et ça ne rendra pas un aliment ultra-transformé soudainement bon pour la santé, faut pas rêver.
En fait, tout ça montre surtout une chose : les marques écoutent enfin ce que les consommateurs demandent. Ou du moins, ce qu’ils pensent que les consommateurs demandent. C’est une question d’image, de marketing « clean ».
Une chose est sûre : le rayon des gâteaux et des boissons ne ressemblera plus tout à fait à un arc-en-ciel chimique. Et c’est peut-être pas plus mal. Enfin bref.
Selon la source : foodandwine.com