Ce détail caché dans l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci résout un mystère vieux de 500 ans

Pour comprendre, il faut savoir que Léonard de Vinci s’est inspiré des écrits d’un architecte romain, Vitruve, qui affirmait que le corps humain idéal devait pouvoir s’inscrire parfaitement dans un cercle et un carré. Mais comment ? Léonard a dessiné deux positions superposées : une avec les bras tendus et les pieds joints (qui rentre dans le carré), et une autre avec les bras levés et les jambes écartées (qui rentre dans le cercle). Pendant longtemps, on a cru qu’il avait utilisé le fameux ‘Nombre d’Or’, mais les mesures ne collaient pas tout à fait. Le mystère restait entier.

Parfois, il faut un regard neuf, venant d’un tout autre domaine, pour voir ce que des générations d’experts n’ont pas vu. C’est un dentiste de Londres, Rory Mac Sweeney, qui a eu cette intuition. En regardant le dessin, son œil, habitué à chercher l’harmonie et l’équilibre dans les mâchoires de ses patients, a été attiré par un détail que beaucoup avaient négligé.

Et ce secret, où se cachait-il ? Eh bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, il était là, sous nos yeux… à l’entrejambe de l’homme. Dans la position où les jambes sont écartées, l’espace entre elles forme un triangle équilatéral parfait. Ce n’est pas une interprétation. Léonard de Vinci l’a lui-même écrit dans ses notes à côté du dessin ! Il disait : ‘Si tu écartes tes jambes… l’espace entre les jambes sera un triangle équilatéral.’ C’est ce triangle, ignoré pendant des siècles, qui est la clé de tout.

Pas de panique, on ne va pas faire de calculs compliqués. Le dentiste a simplement mesuré le rapport entre la hauteur de ce triangle (qui va de l’entrejambe aux pieds) et sa base (l’écartement des pieds). Et il a trouvé un rapport d’environ 1,64. Ce chiffre ne vous dit rien ? C’est normal. Mais il est extrêmement proche d’un autre nombre très important en géométrie : le rapport tétraédrique, qui est de 1,633. C’est le rapport que l’on trouve dans la forme la plus stable et équilibrée qui soit, une pyramide à base triangulaire. Pensez à une pile d’oranges chez le marchand, ou à une pile de boulets de canon : elles forment naturellement cette structure.

Et c’est là que l’histoire devient vraiment fascinante. Rappelez-vous, notre héros est dentiste. Et ce rapport de 1,633, il le connaissait bien ! Car depuis 1864, un principe connu sous le nom de ‘Triangle de Bonwill’ est utilisé en dentisterie. Il décrit la position géométrique parfaite de la mâchoire humaine pour une efficacité mécanique optimale. Et devinez quel est le rapport de ce triangle ? 1,633. Exactement le même. Pour notre dentiste, ce ne pouvait pas être une coïncidence.

L’hypothèse de Rory Mac Sweeney est vertigineuse. Et si le corps humain, tout comme les cristaux dans la nature ou les planètes dans le ciel, avait évolué en suivant des principes géométriques universels qui garantissent la meilleure organisation possible dans l’espace ? Et si Léonard de Vinci, avec son génie de l’observation, avait intuiti cette vérité fondamentale, bien avant qu’elle ne soit officiellement théorisée par les mathématiciens ? En dessinant l’homme idéal, il n’aurait pas seulement fait de l’art, il aurait touché du doigt une loi fondamentale de la réalité elle-même.

Bien sûr, cette théorie doit encore être débattue et validée par d’autres scientifiques. Mais elle est incroyablement séduisante. Le fait que Léonard de Vinci ait lui-même mentionné ce triangle dans ses notes lui donne un poids énorme. Cela nous rappelle, une fois de plus, à quel point cet homme était en avance sur son temps. Un génie qui, il y a plus de 500 ans, avait peut-être compris que les mêmes lois mathématiques régissent la forme d’un cristal, le mouvement des planètes et la beauté du corps humain. Et que parfois, les plus grands secrets sont cachés là où on s’y attend le moins.

Selon la source : sciencealert.com