Un meurtre en plein festival burning man : le désert est devenu une scène de crime géante

C’est arrivé dans la nuit du samedi 30 août. Au moment même où la gigantesque statue de bois s’embrasait, un festivalier a fait une découverte macabre : un homme gisait par terre, dans une mare de sang. Tout de suite, l’alerte a été donnée. Les forces de l’ordre sont arrivées et ont bouclé le périmètre. Pour l’instant, on ne sait pas qui est la victime. Tout ce que la police a pu dire, c’est que c’est un homme blanc, âgé de 35 à 40 ans, qui mesure environ 1m83 pour 90 kilos. Un appel à témoins a été lancé pour essayer de lui donner un nom et, surtout, pour retrouver celui qui a fait ça.

Le plus gros problème pour les enquêteurs, c’est le temps. Burning Man n’est pas une vraie ville, c’est une ville temporaire, qui apparaît une semaine par an et disparaît aussi vite. Le lundi 1er septembre, les 70 000 participants devaient tous plier bagage et repartir. Comment retrouver un meurtrier et des témoins quand tout le monde s’en va ? C’est un vrai casse-tête. La police a dû interdire l’accès à toute une partie du site pour chercher des indices, mais c’était une course contre la montre. La scène de crime est littéralement en train de s’évaporer.

Ce drame arrive à un moment où l’ambiance à Burning Man n’est plus ce qu’elle était. Avant, c’était un lieu pour les artistes, les rêveurs, un peu en marge de la société. Mais depuis quelques années, les choses ont changé. Le festival est devenu le rendez-vous des grands patrons de la technologie, les fameux « tech bros » de la Silicon Valley. Du coup, il y a une sorte de tension entre les anciens, qui veulent garder l’esprit original du festival, et les nouveaux, qui viennent avec beaucoup d’argent. Ce meurtre ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu dans ce climat déjà un peu électrique.

Pour vous donner une idée, des gens comme Elon Musk (le patron de Tesla), Mark Zuckerberg (celui de Facebook) ou Jeff Bezos (le fondateur d’Amazon) sont des habitués. Même les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, y viennent depuis le tout début. C’est même devenu une blague chez Google : en 1998, pour dire qu’ils n’étaient pas au bureau, ils avaient mis un petit logo de Burning Man sur leur page d’accueil. Ce festival, qui se voulait anti-système, est devenu une sorte de terrain de jeu pour les personnes les plus riches et puissantes de la planète.

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un drame se produit à Burning Man. En 2017, un homme s’était jeté dans les flammes de la grande statue et y avait perdu la vie. Il y a aussi eu des accidents de voiture ou de moto par le passé. Mais le festival, c’est aussi le théâtre d’événements incroyables. Cette année, par exemple, une femme a accouché d’une petite fille, nommée Aurora, sans même savoir qu’elle était enceinte ! Elle a été aidée par des médecins qui étaient là, en tant que festivaliers. C’est un lieu où tout peut arriver, le meilleur comme le pire.

Alors que la ville de sable et de poussière est démantelée, une ombre plane sur cette édition 2025. Les organisateurs ont promis d’aider la police autant que possible et de proposer un soutien psychologique à ceux qui en ont besoin. Mais la réalité est simple et effrayante : la fête est finie, les 70 000 personnes sont rentrées chez elles. Et parmi elles, il y a très probablement un meurtrier. Il ou elle s’est fondu dans la masse, a repris sa voiture et a disparu, laissant derrière lui un corps sans nom et un mystère entier dans le désert du Nevada.