Il achète 240 Land Rover Defender en 2015 : la somme folle qu’il a gagnée grâce à son pari
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une de ces histoires d’entrepreneurs qui ont eu une intuition géniale au bon moment. En 2015, un homme du nom de Charles Fawcett a fait quelque chose que tout le monde a jugé complètement fou : il a acheté 240 Land Rover Defender d’un coup. Pourquoi ? Parce que Land Rover venait d’annoncer la fin de la production de ce modèle mythique après presque 70 ans. Alors que tout le monde disait adieu à cette voiture emblématique, lui y a vu une opportunité en or. Dix ans plus tard, son pari insensé s’est transformé en un succès financier spectaculaire.
Le plan : acheter, transformer, et vendre beaucoup plus cher
Charles Fawcett n’est pas un simple spéculateur. Il est le patron d’une entreprise automobile appelée Twisted, spécialisée dans la customisation et la modification de Land Rover Defender. Son idée était simple : acheter les tout derniers modèles sortis d’usine, les stocker, puis les transformer un par un en pièces uniques et les revendre à des clients fortunés. Il ‘tord’ (‘twist’) le modèle de base pour en faire un objet de luxe et de désir.
Le premier obstacle : trouver 8 millions de livres... qu'il n'avait pas
Mais il y avait un petit problème, et de taille. Pour acheter 240 voitures, il fallait débourser plus de 8 millions de livres sterling. Et Charles Fawcett n’avait pas cet argent. ‘Ce que je n’ai pas dit [à Land Rover] quand j’ai passé la commande, c’est que je n’avais pas l’argent pour les payer et que je n’avais nulle part où les mettre’, a-t-il raconté à LADbible. Une fois que Land Rover a accepté cette commande gigantesque, il a dû se démener. ‘Nous avons dû emprunter chaque centime de cet argent’. Tout le monde le prenait pour un fou.
Le pari gagnant : un investissement spectaculaire
Contre toute attente, son intuition était la bonne. Alors que la plupart des modèles de voitures perdent de la valeur en sortant de production, lui était persuadé que le Defender, objet de culte, allait en prendre. Et il a eu raison. ‘J’ai négocié une remise de 14,8 % sur 240 véhicules qui valaient environ 30 000 £ chacun, j’ai donc probablement payé 22 600 £ par véhicule’, a-t-il expliqué. ‘Au début, nous les vendions entre 70 000 et 90 000 £, mais maintenant, nous les vendons entre 180 000 et 320 000 £‘. Un calcul rapide montre l’ampleur de la plus-value.
Le secret : 1 500 heures de travail sur chaque voiture
Mais attention, ce n’est pas de la simple spéculation. Le prix élevé se justifie par un travail colossal. ‘Ce qu’on oublie au milieu, c’est que nous mettons aussi 1 500 heures de travail dans chaque construction‘, insiste Charles. ‘C’est un niveau extraordinaire de savoir-faire et d’attention aux détails qui justifie le prix élevé’. Au total, en neuf ans, il estime que son entreprise aura généré un chiffre d’affaires de plus de 50 millions de livres grâce à ce stock initial.
Un homme qui aime les défis
Ce qui caractérise Charles Fawcett, c’est son goût du risque et son envie de prouver aux autres qu’ils ont tort. ‘Plusieurs fois, des gens m’ont conseillé de ne pas faire les choses, ou m’ont dit que c’était une mauvaise idée’, raconte-t-il. ‘Pour être honnête, ça me donne encore plus envie de le faire. Si quelqu’un dit ‘non’, c’est comme agiter un chiffon rouge devant un taureau’. Une mentalité de fonceur qui lui a, pour l’instant, plutôt bien réussi.
Même le célèbre Jeremy Clarkson a été conquis
Il a même réussi à convaincre l’un des plus grands détracteurs du Defender, le célèbre animateur de ‘Top Gear’, Jeremy Clarkson. Pour le faire changer d’avis, il lui a envoyé une de ses voitures à tester, accompagnée d’une lettre de sa fille de sept ans qui demandait au journaliste de ‘bien s’occuper de la voiture de papa’. Clarkson a parlé de ‘chantage affectif’, mais a fini par écrire une critique positive. Un coup de maître !
Conclusion : le triomphe de l'audace
Selon la source : ladbible.com