Il s’avère que la part du lion, et de très loin, revient encore et toujours à l’automobile. On va voir ensemble ce que les chiffres nous disent, et ça pourrait bien changer votre vision de la rue au coin de votre maison.
Le grand partage de la route : une part du gâteau bien inégale
C’est comme si, sur une table avec 100 biscuits, les voitures en prenaient 97 et en laissaient à peine 3 pour tous les cyclistes. Même si on ajoute les trottoirs dans le calcul, l’espace pour les vélos tombe à seulement 1,6 %. La voiture reste reine, occupant près de 80 % de tout l’espace public entre les bâtiments.
Zoom sur le Plateau : le quartier des vélos ?
L’étude va plus loin. Elle a calculé l’espace disponible pour chaque personne selon son moyen de transport. Sur le Plateau, où près de 22 % des déplacements se font à vélo, un automobiliste dispose de 3,4 mètres carrés pour lui seul. Un cycliste, lui, n’a que 1,5 mètre carré. C’est moins de la moitié. On voit bien que même là où les vélos sont nombreux, ils sont encore à l’étroit.
Une note pour l'équité : le partage est-il juste ?
Et à Montréal, dans 9 arrondissements sur 19, cette note est négative. Le pire élève ? Étonnamment, c’est le Plateau-Mont-Royal. Cela montre à quel point le déséquilibre est immense : même dans le quartier le plus cyclable, les automobilistes ont proportionnellement beaucoup plus de place que les cyclistes.
Et si on doublait les pistes cyclables ? Un scénario qui surprend
Le résultat est spectaculaire. Pour les cyclistes, l’espace disponible augmenterait de 4,4 mètres carrés par personne. Une vraie bouffée d’air ! Et pour les automobilistes ? Ils perdraient en moyenne… 0,2 mètre carré. C’est minuscule, à peine la surface d’un petit paillasson. Parce que les vélos sont tellement efficaces en termes d’espace, en ajouter beaucoup ne retire presque rien aux voitures. La peur de l’envahissement par les vélos n’est tout simplement pas justifiée par les chiffres.
Plus de vélos, c'est plus de sécurité pour tous
Améliorer l’espace pour les cyclistes ne fait donc pas que rendre leurs déplacements plus agréables. Ça contribue à rendre les rues plus sûres pour tout le monde, en réduisant les risques d’accidents graves. C’est un argument de poids quand on sait que la sécurité est une préoccupation majeure pour nous tous.
Conclusion : changer notre façon de voir la rue
Cette recherche nous donne des outils pour avoir des discussions plus sereines. Elle prouve qu’on peut grandement améliorer le confort et la sécurité des cyclistes sans pour autant pénaliser de manière significative les automobilistes. C’est peut-être ça, la clé pour construire une ville où il fait bon vivre pour tout le monde, peu importe comment on choisit de se déplacer.
Selon la source : theconversation.com