Chute de cheveux : l’astuce simple qui peut vraiment faire la différence cet automne
Auteur: Adam David
C’est un rituel quasi immuable de l’automne. La brosse qui se remplit plus vite, les cheveux qui semblent tapisser le fond de la douche… Cette chute saisonnière, bien que souvent bénigne, inquiète. Face à ce phénomène, les rayons des pharmacies débordent de promesses en flacons, gélules et shampoings. Mais que valent-ils vraiment ? L’association de consommateurs Que Choisir a mené l’enquête pour y voir plus clair.
Un phénomène saisonnier qui s'explique par la lumière d'été
Perdre ses cheveux est un processus naturel, mais il s’accélère bel et bien à l’automne. Ce n’est pas qu’une impression. La principale coupable est en réalité la lumière de l’été. Une forte exposition au soleil inhibe la production de mélatonine, une hormone qui participe à prolonger la phase de croissance de nos cheveux.
Moins de mélatonine signifie que davantage de cheveux entrent prématurément en phase de repos, puis de chute. Ce cycle prenant plusieurs mois, l’effet de l’été se fait ressentir… à la rentrée. Ajoutez à cela un peu de stress, de la fatigue ou quelques carences nutritionnelles post-vacances, et vous avez le cocktail parfait pour une chevelure moins dense.
Le finastéride, une option médicale aux effets secondaires importants
Sur le front médicamenteux, une seule molécule est officiellement indiquée : le finastéride (connu sous le nom de Propecia). Prescrit uniquement aux hommes, son efficacité est jugée « modeste » par Que Choisir. Surtout, le jeu en vaut rarement la chandelle.
L’association met en garde contre des effets indésirables potentiellement lourds, touchant à la fois la sphère sexuelle et psychologique. Face à ce rapport bénéfice/risque défavorable, leur conclusion est sans appel : c’est un traitement à éviter.
Les lotions : le minoxidil sort du lot, mais à quel prix ?
Dans le vaste marché des lotions à appliquer sur le cuir chevelu, celles à base de minoxidil montrent une certaine efficacité. Le hic ? C’est un engagement à durée indéterminée. Dès que l’on cesse le traitement, la chute reprend de plus belle, comme si de rien n’était. Un véritable abonnement.
Pour toutes les autres lotions, le scepticisme est de mise. Que Choisir pointe du doigt des études aux protocoles souvent biaisés, fournies par les fabricants eux-mêmes. L’association dénonce des « slogans racoleurs » qui ne reflètent que très rarement la réalité des résultats observés.
Compléments alimentaires : pour la beauté, pas contre la chute
Biotine, zinc, sélénium… Les compléments alimentaires promettent souvent de freiner la chute. Or, la réglementation européenne est très claire : cette allégation leur est interdite. La seule mention autorisée est de « contribuer au maintien de cheveux normaux ».
En clair, ces gélules peuvent effectivement améliorer l’aspect de la chevelure, la rendre plus brillante, plus forte. Mais elles n’ont pas le pouvoir d’enrayer le processus de chute lui-même. C’est un coup de pouce cosmétique, pas un traitement de fond.
Le grand mythe du shampoing "antichute"
Et les shampoings, alors ? Sur ce point, l’avis du Dr Pascal Reygagne, dermatologue interrogé par l’association, est catégorique : « il est impossible qu’un simple shampoing ait un effet antichute ». La raison est simple : le temps de contact avec le cuir chevelu est bien trop court pour qu’un quelconque principe actif puisse agir en profondeur.
Leur seule utilité est d’ordre esthétique. En donnant du volume ou en améliorant la texture du cheveu, ils peuvent donner l’illusion d’une chevelure plus dense. Une illusion, rien de plus.
entre vigilance et consultation
Le constat est assez sévère : le marché des traitements capillaires est miné par des allégations trompeuses, favorisées, selon Que Choisir, par un certain « laxisme » des autorités de contrôle. La vigilance est donc de mise au moment de l’achat.
Si la chute de cheveux vous semble anormale, qu’elle se prolonge au-delà de quelques semaines ou qu’elle est très intense, la meilleure solution reste la même : prendre rendez-vous chez son médecin ou un dermatologue. Eux seuls pourront poser un diagnostic fiable et, si nécessaire, orienter vers une véritable solution.
Selon la source : passeportsante.net