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Environnement Science Société

Nos homards en danger : Le réchauffement des océans pourrait changer la donne

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Nos homards en danger : Le réchauffement des océans pourrait changer la donne
Crédit: freepik
Le homard américain, ce n’est pas juste un plat délicieux, c’est le cœur de notre économie locale et une partie de notre identité ici, sur la côte. Mais il y a une ombre au tableau. L’océan se réchauffe, et le golfe du Maine, notre principal vivier, se réchauffe plus vite que presque partout ailleurs sur la planète. Cette situation inquiète beaucoup de monde, des pêcheurs aux scientifiques, car la santé de nos homards est directement menacée. On ne parle pas de changements lointains, mais de quelque chose qui se passe sous nos yeux.

  Une expérience pour comprendre ce qui nous attend

Une expérience pour comprendre ce qui nous attend
Crédit: freepik

Pour savoir à quoi s’attendre, des chercheurs ont eu une idée : recréer le futur dans leur laboratoire. Ils ont pris des femelles homards qui portaient des œufs, venues du Maine et du Massachusetts, et les ont placées dans des aquariums spéciaux. Dans ces aquariums, ils ont imité les conditions de l’océan prévues pour 2060, c’est-à-dire une eau plus chaude et plus acide. Pendant cinq mois, ils ont observé attentivement comment les petits embryons de homard se développaient. C’était un peu comme regarder dans une boule de cristal pour voir l’avenir de notre ressource la plus précieuse.

  L'acidité de l'eau, une menace moins grave que prévu

L'acidité de l'eau, une menace moins grave que prévu
Crédit: freepik
La première surprise est venue de l’acidité de l’eau. On pensait que ce serait un gros problème, mais les embryons de homard s’en sont plutôt bien sortis. Pourquoi ? Il semblerait qu’ils soient déjà habitués. En fait, les mamans homards se déplacent dans des zones côtières où l’acidité de l’eau varie naturellement. Les petits sont donc, en quelque sorte, déjà entraînés à gérer ces changements. Leur corps est équipé de petites aides, des enzymes spéciales, qui les aident à garder leur équilibre. C’est une bonne nouvelle, mais ce n’est qu’une partie de l’histoire.

  Le vrai danger : une eau trop chaude

Le vrai danger : une eau trop chaude
Crédit: freepik
Là où les choses se sont compliquées, c’est avec la température. L’eau plus chaude a eu un effet très clair : elle a stressé les embryons. Imaginez que leur petit corps se met à fonctionner en accéléré, comme un moteur en surrégime. Leur cœur battait plus vite, ils consommaient plus d’oxygène… Bref, tout leur développement était précipité. Et comme souvent quand on fait les choses trop vite, le résultat n’est pas idéal. Cette course contre la montre pour éclore avait un coût, et un coût très important pour leur avenir.

  Des bébés homards plus petits et plus fragiles

Des bébés homards plus petits et plus fragiles
Crédit: freepik
Le principal problème causé par cette chaleur est simple et très inquiétant : les larves de homard qui naissaient étaient visiblement plus petites. Pensez-y, un bébé plus petit à la naissance est souvent plus fragile. Dans l’océan, la vie est déjà très difficile pour une minuscule larve de homard. Très peu survivent jusqu’à l’âge adulte. Si, en plus, elles démarrent dans la vie avec une taille réduite, leurs chances de survie diminuent encore plus. C’est un peu comme commencer une course avec un handicap. Moins de survivants signifie, à terme, moins de homards dans nos casiers.

  Un phénomène accentué par les vagues de chaleur

Un phénomène accentué par les vagues de chaleur
Crédit: freepik
Les chercheurs ont aussi remarqué que ces effets négatifs étaient particulièrement forts pendant les mois les plus chauds de l’expérience. Cela nous donne une idée de ce qui pourrait se passer lors des canicules marines, ces périodes où l’océan devient anormalement chaud en été. Ces vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes. Chaque été un peu trop chaud pourrait donc être un coup dur pour la nouvelle génération de homards, affaiblissant la population pour les années à venir.

  Un avertissement pour toute notre communauté de pêcheurs

Un avertissement pour toute notre communauté de pêcheurs
Crédit: freepik
Ce n’est pas de la science-fiction. Plus au sud, en Nouvelle-Angleterre, les pêcheries de homard se sont déjà effondrées à cause de la hausse des températures. Le golfe du Maine a tenu bon jusqu’à présent, mais cette étude est un véritable avertissement. Si les larves de homard deviennent trop petites pour survivre en grand nombre, c’est toute la chaîne qui est menacée. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les familles qui vivent de la pêche depuis des générations. On ne peut plus se permettre d’ignorer ces signaux.

  Conclusion : Agir avant qu'il ne soit trop tard

Conclusion : Agir avant qu'il ne soit trop tard
Crédit: freepik
Pour résumer, l’étude est claire : si le homard semble pouvoir supporter une eau un peu plus acide, il est très sensible à la chaleur. Le réchauffement de l’océan frappe au cœur de sa reproduction, en produisant des bébés plus petits et moins résistants. Le futur de notre homard, et de la pêche qui en dépend, va vraiment dépendre de sa capacité à s’adapter à ce monde qui se réchauffe. C’est un défi immense, et les résultats de cette recherche nous montrent qu’il est urgent de s’en préoccuper sérieusement.

Selon la source : earth.com

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