La grippe saisonnière, on a l’habitude. Chaque hiver, elle revient, nous cloue au lit quelques jours, puis s’en va. Mais derrière cette maladie que l’on croit banale se cache une réalité de plus en plus sombre. De nouvelles données des autorités sanitaires américaines sont particulièrement inquiétantes : la grippe tue de plus en plus d’enfants. L’hiver dernier a atteint un triste record, et les experts craignent que la tendance ne s’aggrave encore cette année.
Un hiver 2024-2025 historiquement meurtrier
Les chiffres, publiés par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains, sont sans appel. Au moins 280 enfants sont morts de la grippe aux États-Unis au cours de la saison 2024-2025. C’est le bilan le plus lourd jamais enregistré depuis que le suivi moderne a commencé il y a vingt ans. C’est même la deuxième année consécutive que ce triste record est battu. Après une accalmie pendant la pandémie de COVID-19, où les gestes barrières nous protégeaient de tous les virus, la grippe est revenue en force, et elle semble plus virulente que jamais.
Le profil des victimes : une tragédie qui aurait pu être évitée
Ce qui rend ces chiffres encore plus tragiques, c’est que la plupart de ces décès auraient pu être évités. Les données du CDC sont formelles : près de 90% des enfants décédés (89% pour être exact) n’étaient pas vaccinés contre la grippe. L’autre fait marquant, c’est que la moitié de ces enfants n’avaient aucun problème de santé préexistant. Cela vient tordre le cou à l’idée reçue que la grippe ne serait dangereuse que pour les personnes déjà fragiles. Elle peut frapper n’importe quel enfant, même en parfaite santé.
Pourquoi faut-il s'inquiéter pour l'hiver prochain ?
Plusieurs signaux sont au rouge et font craindre le pire pour la saison à venir. Le premier, et le plus évident, est la baisse de la couverture vaccinale. Moins d’enfants ont été vaccinés l’hiver dernier que la saison précédente, et la tendance est à la baisse depuis la pandémie. Les gens semblent avoir oublié que la grippe peut être une maladie grave. Le vaccin, même s’il n’est pas efficace à 100% pour empêcher d’attraper la maladie, reste extrêmement efficace pour prévenir les formes graves, les hospitalisations et les décès.
La montée du mouvement anti-vaccin, un facteur aggravant
L’article pointe également un autre problème de fond : la montée en puissance du mouvement anti-vaccin. Dans le contexte politique américain, des figures comme Robert F. Kennedy Jr., intégré à l’administration Trump, ont contribué à affaiblir les politiques de vaccination infantile en se basant sur des preuves scientifiques douteuses et en continuant de promouvoir le lien, pourtant maintes fois démenti, entre les vaccins et l’autisme. Même si la plupart des gens restent favorables aux vaccins, ce discours instille le doute et la méfiance, ce qui peut décourager certains parents de faire vacciner leurs enfants contre la grippe.
Conclusion : un appel à la responsabilité collective
Le message des experts de la santé est clair. La grippe n’est pas un simple rhume. C’est une maladie potentiellement mortelle, en particulier pour les plus jeunes. Si la tendance à la baisse de la vaccination se poursuit, il est fort probable que nous assistions à de nouveaux records de décès d’enfants dans les années à venir.
⚠️ Avant de prendre toute décision concernant la santé de votre enfant, il est essentiel de consulter votre médecin ou votre pédiatre. Leur avis est indispensable pour garantir une prise en charge adaptée et sécurisée.
Selon la source : cdc.gov