La prédiction de Stephen Hawking sur la fin du monde (et on n’en est pas si loin)

Avant même d’atteindre l’an 2600, Hawking craignait que l’humanité ne s’autodétruise. L’une de ses plus grandes peurs était la guerre nucléaire. Une menace qui n’a rien de théorique. Aujourd’hui, neuf pays possèdent l’arme atomique, et les tensions internationales sont à leur comble. Le président russe Vladimir Poutine, par exemple, n’hésite pas à brandir la menace de son arsenal nucléaire pour faire pression sur l’Occident dans le conflit ukrainien. Le spectre d’un hiver nucléaire reste une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.

Avec son humour si particulier, Hawking a aussi évoqué les extraterrestres. ‘Il y a une blague un peu morbide qui dit que la raison pour laquelle nous n’avons pas été contactés par des extraterrestres, c’est que lorsqu’une civilisation atteint notre stade de développement, elle devient instable et s’autodétruit’, a-t-il lancé. Une façon de dire que nous sommes peut-être notre propre pire ennemi. Il a même ajouté, malicieux : ‘Bien sûr, il est possible que les OVNIS contiennent vraiment des aliens… et que le gouvernement nous le cache. Je ne pourrais pas commenter !’

Parmi les autres grandes menaces, Stephen Hawking citait l’intelligence artificielle (IA). Il craignait que le développement d’une IA trop puissante ne finisse par nous échapper et impacter la vie telle que nous la connaissons. Une peur qui est plus d’actualité que jamais. Aujourd’hui, près de 79% des Américains interagissent avec des IA plusieurs fois par jour, souvent sans même s’en rendre compte. Et le marché mondial de l’IA est en passe d’exploser, passant de 189 milliards de dollars en 2023 à près de 4 800 milliards d’ici 2033. La révolution est en marche, et ses conséquences sont encore imprévisibles.

Mais la menace qui inquiétait peut-être le plus Hawking sur le court terme, c’était le changement climatique. Dès 2016, il déclarait à la BBC : ‘Bien que la chance qu’une catastrophe frappe la planète Terre au cours d’une année donnée soit assez faible, elle s’additionne avec le temps et devient une quasi-certitude dans les mille ou dix mille prochaines années’. Malheureusement, nous n’aurons peut-être pas à attendre si longtemps. Les scientifiques les plus éminents estiment aujourd’hui que nous pourrions franchir la limite symbolique de +1,5°C de réchauffement en seulement trois ans au rythme actuel des émissions.

Lors du sommet Tencent WE en 2017, Hawking a dressé un tableau apocalyptique. Selon lui, si la croissance exponentielle de la population et de notre consommation d’énergie se poursuit, nous courons à la catastrophe. ‘D’ici l’an 2600‘, a-t-il prédit, ‘la population mondiale serait si dense que nous serions épaule contre épaule, et la consommation d’électricité rendrait la Terre rougeoyante‘. Une image terrifiante de surpopulation et de surchauffe qui rendrait notre planète tout simplement invivable. ‘C’est intenable’, a-t-il conclu.

Le tableau dressé par Stephen Hawking est sombre, c’est certain. Mais il ne faut pas y voir un message de désespoir. C’était avant tout un appel à la prise de conscience et à l’action. Il croyait en l’ingéniosité humaine pour trouver des solutions, que ce soit en passant aux énergies renouvelables, en régulant l’IA ou en évitant les conflits. Ses prédictions ne sont pas une fatalité, mais un avertissement. Un avertissement lancé par l’un des plus grands esprits de notre temps, qu’il serait insensé d’ignorer.

Selon la source : space.com