Cet été, la météo est devenue folle. On ne parle pas de quelques averses inattendues, mais d’événements extrêmes, battant tous les records, qui ont défié notre compréhension du climat. Il est de plus en plus difficile pour les scientifiques de prévoir le temps sur une planète qui subit des changements aussi rapides et sans précédent, causés par l’homme. Voici un retour sur les 8 phénomènes météorologiques les plus étranges et les plus inquiétants de ces derniers mois, tous alimentés par le réchauffement climatique.
1. L'ouragan historique Erin
L’ouragan Erin restera dans les annales comme l’un des plus rapides à se renforcer de l’histoire. Le 15 août, ce n’était qu’un ‘petit’ ouragan de catégorie 1 dans les Caraïbes. 24 heures plus tard, il avait explosé pour devenir un monstre ‘catastrophique’ de catégorie 5. Cette intensification ultra-rapide, de plus en plus fréquente à cause du réchauffement des océans, a semé la terreur sur la côte Est des États-Unis, provoquant des ondes de tempête et des courants dangereux, même sans toucher directement terre.
2. Les 'feux zombies' du Canada
Le Canada a connu l’une des pires saisons de feux de forêt de son histoire. Et tout a commencé à cause d’un phénomène digne d’un film d’horreur : les ‘feux zombies’. Ce sont des incendies qui ne s’éteignent jamais vraiment pendant l’hiver. Ils continuent de couver lentement sous terre, dans des sols riches en tourbe, et se rallument au printemps suivant. Selon la NOAA, certains des incendies de 2025 brûlaient en fait depuis… 2023 ! Avec le réchauffement qui assèche les sols, ce phénomène devient de plus en plus fréquent et étend la saison des incendies.
3. Des vagues de chaleur sans précédent en Europe
L’Europe a suffoqué cet été. En juin et début juillet, deux vagues de chaleur extrêmes et consécutives ont frappé le continent, provoquant des milliers de morts, des incendies et la fermeture de sites touristiques. Des températures record ont été enregistrées partout, dépassant les 40°C dans plusieurs pays et atteignant même 46°C en Espagne et au Portugal. Ces événements ont été particulièrement meurtriers car la climatisation reste rare en Europe, un continent historiquement peu habitué à de telles chaleurs.
4. Une 'sécheresse' d'ouragans dans l'Atlantique
Après le monstre Erin, un calme étrange s’est installé sur l’Atlantique. Il a fallu attendre 20 jours pour que la tempête suivante, Gabrielle, se forme. Un tel répit en plein pic de la saison des ouragans est sans précédent et a laissé les météorologues perplexes. Bien que l’activité ait repris depuis, cette ‘sécheresse’ inhabituelle montre à quel point le climat devient imprévisible.
5. Un 'tsunami de nuages' au Portugal
Au milieu de la canicule, un spectacle aussi rare qu’impressionnant s’est produit au large du Portugal : un ‘nuage en rouleau’. Cette formation nuageuse massive, qui ressemble à une vague de tsunami, se forme lorsque l’air frais et humide de l’océan rencontre l’air chaud et sec des terres. Le résultat est un tube de nuages spectaculaire qui semble rouler sur lui-même à l’horizon. Un phénomène magnifique, mais symptomatique des contrastes de température extrêmes.
6. Des pluies 'noires' à Hong Kong
Hong Kong a connu en août ses plus fortes pluies depuis 1984. En seulement huit jours, quatre tempêtes ont déclenché des alertes ‘noires’, le niveau le plus élevé, signalant un risque d’inondations graves. Le 5 août, plus de 350 millimètres de pluie se sont abattus sur la ville en quelques heures, paralysant les hôpitaux, les écoles et les transports. Un déluge d’une violence rare, même pour une région habituée à la mousson.
7. La tempête tropicale Andrea, là où on ne l'attendait pas
La première tempête nommée de la saison atlantique, Andrea, s’est formée beaucoup plus au nord-est que n’importe quelle autre tempête de juin jamais enregistrée. Elle est apparue entre les Bermudes et les Açores, dans des eaux anormalement chaudes (2°C au-dessus de la moyenne), mais qui étaient tout de même bien plus froides que le seuil habituel pour la formation d’une tempête. Une anomalie historique, qui n’a heureusement duré que 12 heures.
8. Un déluge dans le désert américain
En juin, des orages d’une rare violence ont déversé des pluies torrentielles et près de 10 000 éclairs sur le sud-ouest désertique des États-Unis. Des villes comme Needles, en Californie, qui ne reçoivent quasiment jamais de pluie en juin, ont reçu l’équivalent de plus d’un mois de précipitations en moins d’une heure. Le Grand Canyon a même été touché, piégeant des randonneurs. Un événement exceptionnel, provoqué par la rencontre d’une dépression et de l’humidité d’un reste de tempête tropicale, un cocktail que le changement climatique rendra de plus en plus probable.
Selon la source : gizmodo.com