Nos hivers sur les Grands Lacs se réchauffent, et tout notre monde change avec
Auteur: Mathieu Gagnon
Vous souvenez-vous des hivers d’antan ?

D’habitude, pour Noël, la baie de Saginaw sur le lac Huron était déjà prise par les glaces, assez épaisse pour y faire rouler des camions. Des petites cabanes de pêche sur glace parsemaient l’horizon comme des villes en bois. Mais ça, c’était avant. Récemment, l’hiver n’est tout simplement pas venu.
Le syndrome du réchauffement hivernal, c’est quoi ?

La conséquence la plus visible, c’est que la couche de glace maximale sur les lacs diminue d’année en année. C’est un changement énorme. En fait, les hivers sont de plus en plus courts, on parle d’environ deux semaines en moins chaque décennie depuis 1995. Ça va vite, n’est-ce pas ?
L’hiver, une saison oubliée par les scientifiques

Heureusement, les choses commencent à bouger. En 2022, une douzaine d’universités et d’agences ont lancé une opération appelée le « Great Lakes Winter Grab ». Des équipes ont bravé le froid, se déplaçant à pied ou en motoneige pour percer la glace et collecter des échantillons. C’est un premier pas essentiel pour rattraper notre retard et comprendre ce qui se passe sous la glace.
Les conséquences sur notre quotidien et notre environnement

La chaîne alimentaire est aussi bouleversée, ce qui affecte des poissons importants pour la pêche commerciale et locale, comme le corégone. Et bien sûr, moins de glace signifie plus de dangers pour ceux qui s’aventurent sur les lacs, avec une augmentation des risques de noyade.
Notre culture et nos traditions en péril

Pour les peuples autochtones de la région, l’impact est encore plus profond. Leurs pratiques culturelles, comme la chasse, la pêche ou la cueillette, sont intimement liées aux saisons. Une glace instable les empêche de pêcher en toute sécurité et de transmettre leur savoir-faire, leur langue et leurs traditions aux plus jeunes. C’est tout un héritage qui risque de disparaître avec la glace.
Un impact économique à ne pas ignorer

Et que dire de tous ces petits commerces qui dépendent du tourisme hivernal ? Les loueurs de cabanes de pêche, les hôtels, les restaurants… Quand la glace n’est pas au rendez-vous, c’est toute une partie de l’économie locale qui reste à l’arrêt.
Que faire pour mieux protéger nos lacs ?

Il est aussi crucial que les chercheurs canadiens et américains travaillent main dans la main, qu’ils partagent leurs données et coordonnent leurs efforts. Chaque information collectée est précieuse. Mieux comprendre ce qui se passe en hiver, c’est la première étape pour pouvoir agir et protéger nos magnifiques lacs.
Conclusion : Agir pour les générations futures

Il est donc plus important que jamais de soutenir la recherche et de prendre conscience de ces bouleversements. C’est en comprenant mieux le présent que nous pourrons protéger l’avenir de nos lacs, pour que nos enfants et petits-enfants puissent, eux aussi, connaître les joies simples d’un véritable hiver au bord de l’eau.