Le bonheur, un remède pour le cœur ? Découvrez le secret pour vivre plus longtemps en bonne santé
Auteur: Mathieu Gagnon
On a tous déjà entendu dire que la santé n’a pas de prix. Mais si le bonheur avait, lui aussi, son mot à dire sur notre espérance de vie ? Les maladies comme le diabète, le cancer ou les problèmes de cœur touchent de plus en plus de monde. Une nouvelle étude s’est penchée sur une question simple : être plus heureux peut-il vraiment nous aider à éviter ces maladies et à vivre plus longtemps ? La réponse pourrait bien vous surprendre et changer votre regard sur vos petites joies du quotidien.
Comment les chercheurs mesurent-ils le bonheur ?
Pour savoir si les gens sont heureux, les scientifiques ont utilisé une méthode très simple appelée « l’échelle de la vie ». Imaginez une échelle avec des barreaux numérotés de 0 à 10. Le barreau 0 représente la pire vie possible que vous puissiez imaginer, et le 10 représente la meilleure vie possible. On demande simplement aux gens de dire sur quel barreau ils ont l’impression de se trouver en ce moment. C’est un moyen facile et direct de mettre un chiffre sur un sentiment aussi personnel que le bonheur.
Le chiffre magique qui protège notre santé
Alors, à partir de quand le bonheur commence-t-il vraiment à nous faire du bien ? L’étude a découvert qu’il y a un seuil, un point de bascule. Ce point se situe à 2,7 sur l’échelle de 10. C’est un niveau de bonheur considéré comme assez bas, où l’on pourrait dire que les gens « joignent les deux bouts avec difficulté ». En dessous de ce chiffre, être un tout petit peu plus heureux ne semble pas avoir d’effet mesurable sur le risque de mourir d’une maladie chronique. Il faut d’abord dépasser ce cap pour que les bienfaits se fassent sentir.
Les incroyables bienfaits une fois le seuil dépassé
Une fois que le niveau de bonheur d’un pays dépasse ce fameux 2,7, les choses deviennent très intéressantes. Les chercheurs ont calculé que pour chaque augmentation de 1% du bonheur, le risque de mourir d’une maladie chronique (pour les personnes entre 30 et 70 ans) diminue de 0,43%. C’est un petit chiffre, mais à l’échelle d’un pays entier, cela représente beaucoup de vies sauvées ! Et pour ceux qui s’inquiètent, l’étude est claire : il n’y a aucun danger à être « trop heureux ». Plus on est heureux, mieux c’est pour la santé, sans effet négatif connu.
Pourquoi certains pays sont-ils plus heureux et en meilleure santé ?
Ce n’est pas un hasard si certains pays ont des habitants plus heureux. L’étude a remarqué que les pays qui dépassent le seuil de bonheur sont souvent ceux qui investissent plus d’argent dans la santé de leurs citoyens, qui ont des systèmes de soutien social solides (comme de bonnes retraites ou des aides en cas de coup dur) et des gouvernements stables. Pendant la période étudiée, le score moyen de bonheur dans les 123 pays était de 5,45, bien au-dessus du seuil critique.
Comment un gouvernement peut-il rendre ses citoyens plus heureux ?
Le bonheur n’est pas qu’une affaire personnelle. Les gouvernements peuvent jouer un rôle crucial. Comment ? Par exemple, en lançant des programmes pour lutter contre l’obésité, en limitant l’accès à l’alcool, en rendant l’air que nous respirons plus pur avec des normes strictes, ou tout simplement en augmentant les dépenses consacrées à la santé pour tous. Ces actions concrètes peuvent aider toute une population à grimper sur l’échelle du bonheur et, par conséquent, à être en meilleure santé.
Un peu de prudence : ce que l'étude ne nous dit pas
Comme toute étude, celle-ci a ses limites. Il faut se rappeler que ce sont les gens eux-mêmes qui ont évalué leur bonheur, ce qui peut varier d’une personne ou d’une culture à l’autre. De plus, il est possible que l’étude n’ait pas bien pris en compte les différences de bonheur au sein d’un même pays, ni la situation des pays très pauvres ou en guerre, où les données manquent souvent. C’est un bon début, mais les chercheurs devront affiner leurs travaux à l’avenir.
Conclusion : Le bonheur, une ressource précieuse pour tous
Finalement, que faut-il retenir ? Le bonheur n’est pas juste une émotion agréable, c’est une véritable ressource pour la santé de toute une société. Savoir qu’il existe un « seuil de bonheur » à partir duquel notre santé s’améliore est une information capitale. Cela pourrait encourager nos dirigeants à ne pas se concentrer uniquement sur l’économie, mais aussi sur le bien-être de chacun. Car un citoyen heureux, c’est aussi un citoyen en meilleure santé.
Selon la source : medicalxpress.com