Vague record dans le Pacifique : un satellite a surpris un monstre de près de 20 mètres

C’est presque par hasard, donc, que ses instruments ont pu enregistrer cette vague hors norme, un phénomène connu des physiciens mais jamais encore quantifié avec une telle précision en pleine mer.

Cette synchronisation, explique le CNRS, agit comme un turbo. Elle permet aux vagues « de croître en hauteur et en longueur pendant plusieurs heures », concentrant une énergie colossale dans une zone relativement restreinte. Le résultat, c’est ce mur d’eau de près de 20 mètres.

La raison est simple : les satellites, malgré leur technologie, ne peuvent scanner qu’une infime partie des océans à chaque passage. Tomber sur le pic d’une tempête est une question de probabilité. Jusqu’à présent, le compteur était bloqué à 18,5 mètres. Ce nouveau record est donc une brèche dans notre connaissance de ces géants.

La mesure du satellite Swot donne une dimension scientifique à ce que ces sportifs vivent dans leur chair : la confrontation avec une nature à la fois sublime et terrifiante.

Mieux modéliser la formation de ces vagues géantes, c’est potentiellement mieux anticiper l’impact des futures tempêtes sur les côtes et la navigation. C’est un petit pas pour un satellite, mais un grand pas pour notre capacité à nous adapter à un climat qui change.