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Respirer par les fesses : l’idée folle qui pourrait révolutionner les soins d’urgence

 Auteur: Adam David
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Respirer par les fesses : l’idée folle qui pourrait révolutionner les soins d’urgence
Crédit: freepik
L’idée peut sembler tout droit sortie d’un film de science-fiction, voire d’une comédie. Et pourtant, des chercheurs japonais explorent très sérieusement la possibilité d’oxygéner le corps humain par le rectum. Un premier essai clinique vient de démontrer que la procédure est sans danger, ouvrant une voie potentiellement révolutionnaire pour les patients en détresse respiratoire.

  L'inspiration venue du monde aquatique

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Crédit: freepik
Cette approche, baptisée « ventilation entérale », n’est pas une pure invention humaine. Dans la nature, certaines espèces ont développé d’étonnantes stratégies pour survivre dans des eaux pauvres en oxygène. C’est le cas des loches, des concombres de mer ou de certains poissons-chats, qui utilisent leur intestin comme un poumon d’appoint. Ils absorbent l’oxygène directement via leur système digestif. La question qui a taraudé les scientifiques était donc simple : les mammifères en seraient-ils, d’une manière ou d’une autre, également capables ?

  Un prix Ig-Nobel pour une idée qui fait réfléchir

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Crédit: freepik
Avant d’en arriver aux humains, l’équipe du Dr Takanori Takebe, de l’Université d’Osaka, a mené des expériences concluantes sur des porcs. Leurs travaux, si atypiques, leur ont valu en 2024 un prix Ig-Nobel, cette parodie du célèbre prix Nobel qui récompense les recherches qui « font d’abord rire, puis réfléchir ». Loin d’être une simple anecdote scientifique, cette distinction a mis en lumière le potentiel d’une piste audacieuse : permettre aux poumons gravement atteints de se reposer et de guérir, en trouvant une autre porte d’entrée pour l’oxygène vital.

  Comment ça marche, concrètement ?

Comment ça marche, concrètement ?
Crédit: freepik
L’hypothèse repose sur une réalité anatomique. La paroi du rectum est très fine et tapissée d’un riche réseau de vaisseaux sanguins. C’est d’ailleurs pour cette raison que les médicaments administrés par suppositoire sont si vite absorbés par l’organisme. L’idée est donc d’utiliser cette voie d’accès directe à la circulation sanguine pour y faire passer de l’oxygène. Pour ce faire, les chercheurs ont mis au point un liquide perfluorocarboné, une sorte de vecteur capable de transporter de grandes quantités d’oxygène.

  Le premier test sur l'homme : la sécurité avant tout

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Crédit: freepik
La première phase de l’essai clinique, menée sur 27 volontaires sains au Japon, ne visait pas à prouver l’efficacité, mais uniquement l’innocuité de la méthode. On a demandé aux participants de conserver dans leur rectum une certaine quantité de ce liquide (pour l’instant, sans oxygène) pendant une heure. La plupart y sont parvenus sans difficulté. Seuls ceux ayant reçu les plus grands volumes ont signalé une gêne abdominale ou des ballonnements, mais aucun effet secondaire grave n’a été constaté. Une étape cruciale de franchie.

  Conclusion : vers une nouvelle ère pour les soins respiratoires ?

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Crédit: freepik
Maintenant que la sécurité de la procédure est établie, la prochaine étape est de taille : tester le protocole avec un liquide cette fois chargé en oxygène, et mesurer si le taux d’oxygène dans le sang des patients augmente réellement. Si les résultats sont concluants, cette technique pourrait un jour offrir une alternative vitale à la ventilation mécanique, notamment dans les situations les plus critiques comme les soins néonataux. Un espoir immense, né d’une idée pour le moins déroutante.

Selon la source : trustmyscience.com

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