Une ‘super-Terre’ juste à côté : notre meilleure chance de trouver la vie extraterrestre ?
Auteur: Mathieu Gagnon
Une voisine qui fait rêver

Ce qui met les scientifiques en ébullition, c’est son emplacement. Elle tourne autour de son étoile pile dans la bonne zone, ni trop près, ni trop loin. C’est ce qu’on appelle la zone habitable, cet endroit magique où l’eau pourrait exister à l’état liquide. Et qui dit eau liquide, dit… possibilité de vie. C’est peut-être notre meilleure piste à ce jour.
Pourquoi cette super-Terre est si spéciale

Mais attention, tout dépend de son atmosphère. Si elle en a une, et si elle est de la bonne composition, alors l’eau liquide pourrait y couler. Le plus incroyable, c’est que cette planète est suffisamment proche pour qu’on puisse, avec les futurs télescopes, analyser son atmosphère. On pourrait y chercher des traces de gaz comme l’oxygène ou le méthane, qui sont parfois des indices de processus biologiques. Bref, des signes de vie.
Comment a-t-on trouvé GJ 251 c ? Une histoire d’oscillations

Le souci, c’est que l’étoile elle-même bouge et change, ce qui peut masquer le signal de la planète. L’équipe a d’abord réussi à identifier une première planète, GJ 251 b, qui fait le tour de l’étoile en 14 jours. Une fois ce signal bien compris, ils ont ajouté de nouvelles données ultra-précises et… bingo. Un deuxième rythme est apparu, plus lent, sur 54 jours. C’était la signature de GJ 251 c, plus loin et plus massive.
Des instruments conçus pour ce moment précis

« C’est l’objectif central de notre programme », confirme le professeur Mahadevan. Pour être absolument sûrs, ils ont même utilisé un autre appareil, NEID, pour vérifier et confirmer le rythme de 54 jours. Plusieurs instruments, plusieurs équipes, mais une seule conclusion : GJ 251 c est bien là, et c’est une candidate de premier choix.
Gagner la partie contre une étoile capricieuse

L’équipe a dû faire preuve d’une grande ingéniosité. Ils ont comparé comment le spectre de l’étoile changeait à différentes longueurs d’onde et ont utilisé des modèles informatiques sur mesure pour séparer le vrai signal de la planète du « bruit » de l’étoile. C’est un peu comme essayer d’entendre un murmure dans une pièce très bruyante. Mais ils y sont arrivés, ce qui est une véritable prouesse technique et scientifique.
Conclusion : Le regard tourné vers l’avenir

Ces futurs monstres de technologie seront capables de « voir » l’atmosphère des planètes comme celle-ci. Et GJ 251 c sera sans aucun doute l’une de leurs premières cibles. On ne sait pas encore s’il y a de l’air, de l’eau ou même de la vie là-bas, mais cette découverte nous donne une cible concrète, un endroit où regarder.
Cette histoire nous rappelle que la patience paie. Il a fallu des décennies d’observations et des outils de pointe pour transformer un minuscule tremblement d’étoile en l’un des plus grands espoirs de la recherche de la vie dans l’univers. Le voyage ne fait que commencer.