Les gens sont horrifiés après avoir découvert comment les cranberries sont cultivées
Auteur: Simon Kabbaj
Introduction : l’image idyllique qui cachait un cauchemar d’arachnophobe
Une mer rouge de baies flottant sur l’eau… l’image a de quoi faire rêver. À tel point qu’une internaute sur X (anciennement Twitter) a partagé son envie de ‘plonger en bombe’ au milieu. Cette image idyllique de la récolte des cranberries (ou canneberges) a déclenché une vague d’horreur sur internet. Car derrière cette carte postale se cache une vérité que beaucoup ignoraient et qui a de quoi faire frissonner : les tourbières de cranberries sont le paradis… des araignées.
Comment les cranberries sont-elles vraiment cultivées ?

Commençons par dissiper un mythe : non, les cranberries ne poussent pas sous l’eau. Elles poussent sur de petits arbustes rampants dans des lits de tourbe acide, de sable et de gravier, appelés « tourbières » ou « marais ». L’image de la mer de baies que l’on voit partout est en fait le résultat de la méthode de ‘récolte humide’. Comme l’explique le célèbre producteur Ocean Spray, la veille de la récolte, la tourbière est délibérément inondée avec environ 45 cm d’eau. Des machines spéciales viennent ensuite agiter l’eau pour détacher les baies, qui, grâce à de petites poches d’air, flottent naturellement à la surface, créant ce tapis rouge spectaculaire.
Et les araignées dans tout ça ? Les gardiennes de la tourbière

C’est là que l’histoire devient moins appétissante. Ces tourbières sont un écosystème riche qui attire de nombreux insectes, dont certains sont nuisibles pour les cranberries. Et qui dit insectes, dit prédateurs. Les agriculteurs ont trouvé une solution écologique pour protéger leurs récoltes : ils encouragent la présence d’araignées-loups. Comme l’explique Chef’s Resource, les fermiers ne les introduisent pas, mais ils ‘cultivent activement des conditions qui permettent à ces prédateurs bénéfiques de prospérer’. Ces araignées sont des chasseuses opportunistes qui régulent les populations d’insectes nuisibles, ce qui permet de réduire considérablement l’utilisation de pesticides.
La réaction d’Internet : « Je préférerais m’immoler par le feu »
Quand les internautes ont compris que ‘plonger en bombe’ dans cette mer de cranberries signifiait en réalité plonger dans une soupe d’araignées, les réactions ont été pour le moins… épidermiques. Le commentaire qui a le plus marqué les esprits est celui d’un utilisateur de X : ‘Je préférerais m’immoler par le feu plutôt que de vivre ça‘. D’autres ont exprimé leur dégoût ou leur nouvelle phobie, découvrant que leur sauce aux cranberries préférée commençait sa vie dans un bain d’arachnides. Le rêve a viré au cauchemar pour beaucoup.
Faut-il vraiment avoir peur de ces araignées ?
Avant de rayer les cranberries de votre liste de courses, il faut relativiser. Les araignées-loups, bien qu’impressionnantes (elles peuvent mesurer jusqu’à 35 millimètres), ne sont pas agressives envers les humains et ne mordent que si elles se sentent menacées. Leur morsure n’est d’ailleurs pas considérée comme dangereuse. Il est donc très peu probable de se retrouver couvert d’araignées en mangeant sa dinde de Noël. Par contre, pour ce qui est de plonger dans la tourbière… c’est peut-être une autre histoire pour les arachnophobes !
Conclusion : une sauce aux cranberries un peu moins appétissante ?

Au final, cette histoire est un rappel fascinant que derrière nos aliments se cachent des écosystèmes complexes. La présence de ces araignées, bien qu’un peu effrayante, est en réalité le signe d’une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement. Alors, la prochaine fois que vous dégusterez une sauce aux cranberries, vous aurez une bonne histoire à raconter. Et vous penserez peut-être à remercier ces petites gardiennes à huit pattes qui ont protégé votre repas. Mais pour ce qui est de la baignade, on vous conseillera plutôt la piscine.