Aller au contenu
Une tablette de 2700 ans révèle une menace royale : ne pas payer ses impôts coûtait déjà très cher
Crédit: freepik

Les impôts, une histoire vieille comme le monde

credit : freepik
On a beau dire, certaines choses ne changent vraiment jamais. Les impôts, par exemple. Aujourd’hui, on reçoit des lettres de rappel, parfois un peu sèches. Mais imaginez, il y a 2700 ans… les choses étaient un peu plus directes. Une récente découverte à Jérusalem nous le rappelle de façon assez spectaculaire.

Des archéologues ont mis la main sur un tout petit bout d’argile, pas plus grand qu’un pouce, mais qui contient une menace royale à faire froid dans le dos. C’est un peu comme découvrir le plus vieil avis de recouvrement du monde, et croyez-moi, il n’était pas question de négocier un échéancier.

Un rappel à l’ordre venu d’Assyrie

credit : freepik
Pour bien comprendre, il faut se replonger dans l’histoire, entre le 8ème et le 7ème siècle avant notre ère. L’empire néo-assyrien était alors la grande puissance de la région. Ils avaient conquis le royaume de Juda, au sud, qui était devenu ce qu’on appelle un « royaume vassal ». En clair, le roi de Juda devait obéir et, surtout, payer un lourd tribut.

À cette époque, les rois de Juda s’appelaient Ézéchias et Manassé. Disons simplement que l’idée de plier le genou devant l’envahisseur ne les enchantait guère. Les textes anciens, y compris la Bible, racontent qu’Ézéchias a carrément refusé de payer. Une décision courageuse, mais très, très risquée.

Le petit fragment qui en dit long

credit : freepik
Ce fameux bout d’argile a été trouvé dans le parc archéologique de Davidson, juste à côté du Mur des Lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem. C’est un fragment d’un sceau royal, un message officiel, quoi. Et le message, écrit en akkadien (une langue ancienne cousine de l’arabe et de l’hébreu), ne laisse aucune place au doute.

En substance, ça disait : « Cher roi de Juda, envoie vite le tribut avant le premier jour du mois d’Av. Sinon, les conséquences seront graves. » Le mois d’Av, c’est entre juillet et août. On imagine la pression. Ce message aurait été apporté par un haut fonctionnaire assyrien, un « officier de char », rien que ça. Même si les noms ne sont pas précisés, la menace, elle, est bien là.

Le cri de l’archéologue

credit : freepik
L’histoire de la découverte est presque aussi belle que l’objet lui-même. C’est une certaine Moriah Cohen qui est tombée dessus en tamisant des débris. La directrice des fouilles, Ayala Zilberstein, raconte que sa collègue a d’abord cru à des motifs décoratifs.

« Puis j’ai réalisé que c’était de l’écriture », a-t-elle confié au Jerusalem Post. « Quand j’ai compris que ça pouvait être du cunéiforme, j’ai crié. Tout le monde a accouru. » Elle ajoute, et on la comprend : « Penser que j’étais la première personne à le toucher en 2700 ans, c’était incroyable. » On imagine l’émotion… un véritable contact direct avec le passé.

Une preuve venue de loin

credit : freepik
Ce qui rend cette tablette si exceptionnelle, ce n’est pas seulement son message. C’est la toute première preuve matérielle d’une correspondance officielle entre l’Assyrie et le royaume de Juda. Avant, on avait les textes, mais aucune preuve archéologique directe d’un tel échange.

Et pour être sûrs, les scientifiques ont parlé. Ils ont analysé l’argile. Le verdict est sans appel : elle ne vient pas de la région de Jérusalem. Non, elle provient du bassin du fleuve Tigre, très loin au nord, là où se trouvaient les plus grandes villes assyriennes. La tablette a donc bien fait le voyage. C’est la science qui vient confirmer l’histoire, et c’est fascinant.

Conclusion : Payer ses dettes, une leçon intemporelle

credit : freepik
Alors, comment s’est terminée cette histoire ? Le roi Ézéchias a-t-il tenu tête ? Eh bien, non. Les textes, aussi bien assyriens que bibliques, sont d’accord sur ce point. Après l’invasion de Juda par le roi assyrien Sennachérib, Ézéchias a fini par céder. Il a envoyé un message pour dire qu’il avait eu tort et qu’il paierait ce qu’on lui demandait.

La facture était salée : une amende de 300 talents d’argent et 30 talents d’or. Une fortune, même pour un roi. Finalement, cette petite tablette nous rappelle une vérité toute simple : que l’on soit un simple citoyen ou un roi puissant, hier comme aujourd’hui, il a toujours été plus prudent de payer ses impôts à temps.

Selon la source : popularmechanics.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu