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Tuberculose : la molécule qui pourrait enfin désarmer le bacille tueur

 Auteur: Adam David
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Tuberculose : la molécule qui pourrait enfin désarmer le bacille tueur
Crédit: lanature.ca (image IA)
On la pense confinée aux pages des romans du XIXe siècle, mais la tuberculose n’a rien d’une relique du passé. C’est même l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières de notre époque, qui résiste obstinément aux traitements. Face à ce mur, une équipe internationale vient peut-être de trouver la brèche, avec une molécule qui s’attaque au bacille d’une manière totalement inédite.

  Une maladie silencieuse mais tenace

Une maladie silencieuse mais tenace
Crédit: lanature.ca (image IA)
Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé sont sans appel : en 2022, plus de 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose et 1,3 million en sont mortes. Le problème ? Les traitements actuels, longs et contraignants, perdent de leur efficacité face à des souches de plus en plus résistantes, notamment en Asie et en Afrique. Ce n’est plus une maladie qui explose, mais un mal qui s’installe, de manière chronique, dans les régions les plus vulnérables du globe. C’est pour contrer cette lente agonie que des programmes comme le TB Drug Accelerator, appuyé par la fondation Gates, ont redoublé d’efforts.

  La clé : démanteler l'armure de la bactérie

La clé : démanteler l'armure de la bactérie
Crédit: lanature.ca (image IA)
Plutôt que de chercher un nouvel explosif pour détruire la bactérie, les chercheurs ont opté pour une approche plus fine : la désarmer. Leur trouvaille, la molécule CMX410, ne tue pas directement le bacille. Elle s’attaque à une enzyme vitale, la polyketide synthase 13, qui est responsable de la construction de la paroi protectrice de la bactérie. Sans ce bouclier, le germe devient vulnérable. C’est un peu comme si l’on retirait les murs d’une forteresse avant de lancer l’assaut.

  Une précision chirurgicale grâce à une chimie nobélisée

Une précision chirurgicale grâce à une chimie nobélisée
Crédit: lanature.ca (image IA)
Pour parvenir à ce ciblage parfait, l’équipe a utilisé un procédé baptisé « chimie click », dont le pionnier, Barry Sharpless, a été récompensé par deux prix Nobel. Cette méthode permet d’assembler des molécules avec une précision redoutable, un peu comme des pièces de Lego qui s’emboîtent parfaitement. CMX410 se fixe ainsi à son enzyme cible de manière irréversible, sans perturber les cellules saines alentour. Ce mécanisme d’une grande finesse explique pourquoi la bactérie ne semble pas pouvoir développer de résistance face à elle.

  Des résultats qui changent la donne

Des résultats qui changent la donne
Crédit: lanature.ca (image IA)
Les tests en laboratoire sont plus qu’encourageants. La molécule a neutralisé la croissance de 66 souches différentes, y compris des variantes multirésistantes prélevées sur des patients. C’est la preuve que son champ d’action est large. De plus, les études sur les modèles animaux n’ont révélé aucun effet secondaire notable, même à des doses élevées. L’équipe a aussi démontré que CMX410 pouvait être administrée en complément des antibiotiques existants, ouvrant la voie à des cocktails thérapeutiques plus courts, plus efficaces et mieux tolérés.

  Conclusion : bien plus qu'un simple médicament

Conclusion : bien plus qu'un simple médicament
Crédit: lanature.ca (image IA)
Cette avancée dépasse largement le cadre de la seule tuberculose. Elle esquisse ce que pourrait être la prochaine génération d’antibiotiques : des traitements intelligents, qui ciblent une faiblesse spécifique de l’ennemi sans causer de dommages collatéraux. Alors que le monde se prépare à de nouvelles pandémies, cette découverte nous rappelle que certaines des plus grandes menaces sont d’anciennes batailles que nous n’avions pas encore gagnées. Peut-être que cette fois, la victoire est à portée de main.

Selon la source : science-et-vie.com

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