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Santé des reins : quand deux tests valent mieux qu’un pour éviter le pire
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une nouvelle façon de surveiller vos reins

On va parler de quelque chose qui nous concerne tous, surtout en prenant de l’âge : la santé de nos reins. On a l’habitude de faire confiance à un test sanguin bien connu, celui de la créatinine. Mais voilà qu’une nouvelle étude, très sérieuse, nous apprend qu’il ne faudrait peut-être pas se fier qu’à lui.

Il semblerait qu’un décalage entre ce test et un autre, celui de la cystatine C, puisse être un signe avant-coureur de problèmes de santé assez graves. C’est une information importante, qui pourrait bien changer la manière dont on surveille nos reins à l’avenir.

Pourquoi un seul test ne suffit plus ?

credit : lanature.ca (image IA)

Pendant des dizaines d’années, pour voir si les reins filtraient bien les déchets, les médecins regardaient le niveau de créatinine dans le sang. C’est un déchet qui vient de l’activité de nos muscles. C’est simple et ça a fait ses preuves. Mais ce n’est pas parfait.

Depuis quelque temps, les experts recommandent aussi de mesurer la cystatine C. C’est une petite protéine que toutes les cellules de notre corps fabriquent. L’avantage, c’est que ces deux marqueurs ne sont pas influencés par les mêmes choses. La maladie, l’âge… tout ça peut jouer sur les résultats. Alors, en utilisant les deux ensemble, on a une vision beaucoup plus juste de ce qui se passe vraiment. C’est un peu comme avoir deux avis au lieu d’un seul.

L’écart qui inquiète les médecins

credit : lanature.ca (image IA)

Des chercheurs de l’université NYU Langone Health ont fait une découverte assez frappante. Ils ont remarqué que chez beaucoup de gens, surtout ceux qui sont hospitalisés, il y a un grand écart entre les résultats des deux tests. Et cet écart n’est pas anodin, loin de là.

Dans leur étude, plus d’un tiers des participants hospitalisés avaient une mesure de la fonction rénale basée sur la cystatine C qui était au moins 30% plus basse que celle basée sur la créatinine. On pourrait se dire que c’est juste un chiffre, mais non… C’est un véritable signal d’alarme pour de futures maladies.

Comme le dit l’une des auteurs, Morgan Grams, l’évaluation des deux tests permettrait de repérer bien plus de personnes ayant une fonction rénale affaiblie, et ce, beaucoup plus tôt.

Des risques bien réels pour le cœur et les reins

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, concrètement, qu’est-ce que ça risque ? L’étude, qui a suivi plus de 860 000 personnes pendant 11 ans, est très claire. Les personnes qui avaient ce fameux décalage de 30% ou plus entre les deux tests avaient un risque plus élevé de mourir, d’avoir une maladie cardiaque ou une insuffisance cardiaque.

Et ce n’est pas tout. Elles étaient aussi plus susceptibles de développer une maladie rénale chronique si sévère qu’elle nécessiterait une dialyse ou une greffe de rein. C’est vraiment sérieux. Savoir cela est aussi crucial pour bien doser certains médicaments, comme les antibiotiques ou les traitements contre le cancer, qui dépendent du bon fonctionnement des reins.

Un test encore trop peu utilisé, malheureusement

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La question qu’on se pose, c’est : pourquoi ce test de cystatine C n’est-il pas plus répandu ? C’est une bonne question. Il est recommandé par les organisations internationales depuis 2012. Pourtant, une enquête de 2019 a montré que moins de 10% des laboratoires américains le faisaient eux-mêmes. C’est très peu.

Heureusement, les choses commencent à bouger. Les grands laboratoires comme Quest Diagnostics et Labcorp le proposent maintenant. Mais le chemin est encore long. Josef Coresh, un autre auteur de l’étude, regrette que parmi les Américains hospitalisés étudiés, moins de 1% aient été testés pour la cystatine C. C’est une occasion manquée de mieux connaître l’état de santé des patients.

Ce qu’il faut retenir pour votre santé

credit : lanature.ca (image IA)

Pour résumer, cette histoire de double test n’est pas un détail technique pour spécialistes. C’est une information capitale pour notre santé. Si vous êtes suivi pour vos reins, ou si vous avez des soucis de santé en général, ça vaut peut-être le coup d’en parler à votre médecin.

Demander si une mesure de la cystatine C, en plus de la créatinine, serait pertinente dans votre cas pourrait faire une vraie différence. L’idée, ce n’est pas de s’inquiéter pour rien, mais de profiter des avancées de la médecine pour anticiper les problèmes. Mieux vaut prévenir que guérir, cet adage n’a jamais été aussi vrai. Prendre les devants, c’est se donner toutes les chances de rester en bonne santé plus longtemps.

Selon la source : medicalxpress.com

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