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Une alternative aux opioïdes ? Le corps humain cache un antidouleur naturel et non addictif
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le corps peut-il s’auto-médicamenter contre la douleur ?

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On parle souvent des miracles de la science, mais avouons-le franchement : quand il s’agit de la douleur chronique, on est souvent désarmé. Les médicaments actuels ne sont pas parfaits, loin de là. C’est pourquoi la nouvelle qui vient de l’Université de Leeds est si excitante. Des chercheurs ont en effet déniché un mécanisme stupéfiant, complètement naturel, que notre corps utilise pour dire « stop » à la douleur. Imaginez pouvoir soulager une souffrance terrible sans l’ombre d’un risque d’addiction ou d’un effet sédatif. C’est exactement ce que l’équipe du Professeur Nikita Gamper vient de mettre en lumière.

Cette découverte, bâtie sur des travaux précédents, pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont nous traitons la douleur à long terme, révélant que nos propres nerfs peuvent contenir la clé du soulagement.

Le dilemme persistant : Pourquoi les opioïdes sont-ils toujours la référence ?

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Le Professeur Gamper le dit sans détour, et on ne peut qu’être d’accord : malgré toutes les avancées, les opioïdes restent la référence absolue pour les douleurs très vives. C’est quand même incroyable, non ? On a des technologies partout, des découvertes incessantes, mais face à une douleur intense, on dépend de substances dangereuses. L’Ibuprofène ? Très bien pour un mal de tête léger, mais face à une douleur neuropathique ou très forte, ça ne fait rigoureusement rien.

« Rien de substantiellement meilleur que les opioïdes n’a été produit », déplore-t-il. Cette situation crée un vide immense, où les patients se retrouvent piégés entre une douleur intolérable et le risque d’une dépendance dévastatrice. Trouver une nouvelle voie est plus qu’une nécessité, c’est une urgence éthique.

La découverte : Nos propres « benzos » internes

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Alors, qu’ont-ils trouvé, ces scientifiques de Leeds, Shijiazhuang (Professeure Xiaona Du) et Cincinnati (Dr. Temugin Berta) ? Notre corps, figurez-vous, produit ses propres petites molécules capables de mettre la douleur en sourdine. Ils appellent ça des peptides, et ces derniers agissent d’une manière qui ressemble étonnamment à l’effet des benzodiazépines — les fameux « benzos » prescrits pour l’anxiété ou le sommeil.

Ces substances naturelles interviennent dans des structures nerveuses spécifiques, appelées les ganglions spinaux. Le mécanisme est simple dans son concept : elles réduisent les signaux qui partent de ces nerfs vers le cerveau, diminuant ainsi l’intensité de la douleur ressentie.

L’avantage crucial : Bloquer la douleur localement

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C’est vraiment ça, le coup de génie, le détail qui change absolument tout ! La magie opère uniquement dans le système nerveux périphérique. Qu’est-ce que cela signifie ? En clair : le médicament potentiel développé à partir de cette découverte n’aurait pas besoin de traverser la barrière hémato-encéphalique pour atteindre le cerveau et endormir tout le système nerveux central. On évite l’effet

L’espoir clinique face à l’énorme problème de la douleur chronique

Le Docteur Ganesan Baranidharan, consultant en médecine de la douleur à Leeds, le confirme : le traitement de la douleur chronique est l’un des plus gros casse-têtes de nos systèmes de santé. C’est le principal motif de consultation partout dans le monde, et pourtant, il est si mal traité pour une grande partie des patients.

« En cliniques, nous essayons de gérer la douleur avec de l’‘auto-gestion’ — apprendre à vivre avec la douleur » raconte-t-il. Mais pour ceux qui nécessitent des médicaments, l’usage prolongé d’analgésiques nerveux et d’opioïdes peut entraîner des effets secondaires significatifs, comme l’impression de « se sentir comme un zombie » ou des troubles de la mémoire. Quand on entend qu’on pourrait « éteindre » le signal de douleur simplement à sa source, sans ces effets, ça donne un espoir immense aux millions de personnes qui souffrent au quotidien. Le Docteur Baranidharan insiste : nous avons besoin de plus d’options pour traiter la douleur chronique.

La motivation humaine derrière la science

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Ce qui est particulièrement poignant dans cette histoire, c’est la motivation derrière tout ça. Le Professeur Gamper n’est pas seulement poussé par la curiosité scientifique ; c’est en voyant un membre de sa famille souffrir de douleur neuropathique qu’il a décidé d’y consacrer son travail. Il le formule ainsi : « Ce n’est pas la curiosité qui vous motive, c’est l’opportunité de soulager les gens de la douleur. »

L’histoire de la collaboration est tout aussi inspirante. Les équipes n’avaient pas de contacts préalables, mais en se rencontrant lors d’une conférence en 2018, ils ont partagé leurs données. Ils ont rapidement réalisé qu’ils avaient obtenu les mêmes résultats, validant mutuellement leurs travaux. Comme l’a souligné le Dr. Berta, cela « incarne l’esprit collaboratif de la recherche académique ».

Un financement de taille pour les cinq prochaines années

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Cette découverte fondamentale, publiée dans le très sérieux Journal of Clinical Investigation (JCI), ne va pas rester dans les tiroirs, heureusement. L’équipe de Leeds, dirigée par le Professeur Gamper, vient d’obtenir un financement significatif de 3,5 millions de livres sterling, grâce au Medical Research Council et à l’industrie pharmaceutique. C’est une somme considérable !

Ce nouveau projet, qui a démarré en janvier 2025 et doit durer cinq ans, va permettre de décortiquer plus finement ces mécanismes, de chercher des marqueurs potentiels de la douleur neuropathique et, surtout, de concevoir des médicaments ciblés qui exploiteraient ces peptides naturels.

L’objectif ultime est clair : offrir un avenir où la douleur chronique ne signifiera plus dépendance, somnolence ou risque, mais simplement un soulagement efficace et sûr. Pour les millions de personnes qui souffrent, c’est une véritable lueur d’espoir.

Selon la source : scitechdaily.com

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