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Percée archéologique en Pologne : 6 cercueils scellés au goudron découverts dans une crypte inviolée
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un accès laborieux pour une découverte inattendue

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Imaginez passer un mois entier à creuser sous un autel d’église, juste pour voir ce qui se cache en dessous. C’est exactement ce qu’une équipe d’archéologues a dû faire en Pologne, et croyez-moi, la récompense valait l’effort. Cette histoire se déroule à Kazimierz Biskupi, sous la très ancienne Église Saint-Jean-Baptiste et des Cinq Martyrs.

La crypte était complètement scellée, murée de briques. Après avoir utilisé des techniques modernes de minage pendant plus d’un mois, l’équipe a finalement pu se glisser dans cette chambre souterraine. Ce qu’ils y ont trouvé était loin d’être ordinaire : six cercueils recouverts d’une couche de goudron, mais avec des éléments encore plus mystérieux, comme des barres de métal et un mélange de tissu qui soulève des questions passionnantes sur les pratiques funéraires de l’époque.

Creuser 7 mètres sous terre pour atteindre la crypte

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Je ne sais pas vous, mais rien que l’idée de devoir creuser pendant un mois sous un complexe monastique me donne le tournis ! Selon le gouvernement de Kazimierz Biskupi, c’était pourtant le seul moyen d’accéder à cette crypte scellée. Les chercheurs ont dû employer des techniques d’extraction minière pour tunneler environ 7 mètres (soit 23 pieds) sous l’autel de l’église. Quelle obstination, mais quelle nécessité historique !

Une fois qu’ils ont pu se frayer un chemin dans cet espace confiné, la surprise était totale. C’est là que l’histoire des six sépultures superposées commence vraiment. Pénétrer dans un lieu qui n’a pas été ouvert depuis des siècles, c’est quand même un moment rare et précieux pour la science.

Un empilement de six sépultures singulier

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Le communiqué officiel du gouvernement polonais a révélé que la crypte contenait non pas une, mais trois couches de cercueils empilés. Au total, cela fait six personnes inhumées dans cet espace. Six vies, six histoires, empilées les unes sur les autres… c’est fascinant, n’est-ce pas ?

Mais l’agencement n’était pas simple. Une des couches était bizarrement séparée par des barres de métal. Et puis, il y avait cet enduit étrange sur les coffres, un mélange de goudron et de tissu, qui, apparemment, est un véritable casse-tête pour les experts.

Le mystère du goudron et du tissu : jamais vu auparavant

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Le goudron était couramment utilisé pour sceller les cercueils, on le sait, pour des raisons de conservation ou d’hygiène. Ça, c’est normal. Mais Malgorzata Grupa, de l’Université Nicolas Copernic, une figure de proue dans ces recherches, a exprimé une surprise totale concernant le mélange « en sandwich » de tissu et de goudron.

« Un tel sandwich en couches de tissu et de goudron n’a jamais été rencontré dans aucune recherche, du moins pas dans mes propres études », a-t-elle confié à l’Agence de presse polonaise. Avouons-le, quand une experte dit qu’elle n’a jamais vu ça, il y a de quoi s’interroger sérieusement !

L’hypothèse avancée est que le tissu ait permis d’appliquer des couches supplémentaires de goudron, peut-être parce que le défunt avait fait un long voyage avant d’atteindre cette crypte. Un enterrement retardé, ou un transport sur une distance significative, expliquerait cette nécessité de scellement ultra-renforcé.

Les barres de métal : un indice d’un personnage de haut rang

credit : lanature.ca (image IA)
Si l’utilisation des barres métalliques pour séparer la première couche de cercueils a interpellé les archéologues, c’est qu’elle est hautement symbolique. Pourquoi s’embêter à séparer si ce n’est pas pour marquer une distinction ?

Malgorzata Grupa a d’ailleurs souligné cette évidence : « Il devait s’agir d’un personnage important, puisqu’ils ne voulaient pas placer les cercueils suivants directement sur le sien. » C’est une marque de respect, ou de statut social très élevé, qui nous renseigne sur l’importance de la personne enterrée en dessous. C’est un indice assez clair, même si, en Pologne, c’est apparemment la première fois qu’une situation aussi nette est documentée.

Un contexte historique riche datant du 17e siècle

Cette fouille fait suite à des travaux entamés dès 2022, où les chercheurs avaient déjà examiné les restes d’une centaine de personnes issues de dizaines de cercueils retrouvés dans les caveaux de l’église. L’ensemble (église et monastère) a été construit entre 1513 et 1520.

Selon les historiens, le site abritait probablement les sépultures des Bernardins, propriétaires du monastère, ainsi que de notables locaux. Les premières inhumations, semble-t-il, auraient débuté au 17e siècle. Il y a donc une véritable histoire locale à retracer derrière ces murs de pierre, et ces six nouveaux cercueils pourraient être la clé d’un chapitre oublié.

Les prochaines étapes : de la crypte au laboratoire

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Le travail en est à ses débuts, bien sûr. Maintenant que l’accès est sécurisé, il faut sortir tout ce petit monde. « Nous devons les retirer avec soin », a expliqué Grupa, surtout que les deux cercueils du bas ne sont pas fixés aux murs. L’état de conservation des couches inférieures ne pourra être évalué qu’une fois la couche supérieure enlevée, c’est une opération délicate qui nécessite une patience d’ange.

C’est seulement après leur arrivée au laboratoire que l’équipe pourra réellement commencer l’analyse historique : dater précisément les sépultures et, espérons-le, identifier qui sont ces six personnes.

Conclusion : Un héritage bientôt accessible au public

Ce que j’aime dans ce genre de découverte, c’est qu’elle nous rappelle que l’histoire est vivante, juste sous nos pieds. Les restes humains découverts précédemment vont être déplacés dans une crypte latérale. Mais la bonne nouvelle, c’est que le site lui-même sera nettoyé et restauré pour être ouvert au public !

Les visiteurs pourront bientôt admirer les artefacts fascinants qui y ont été découverts : deux robes de femmes, des vêtements liturgiques et d’autres morceaux de tissu. C’est merveilleux de penser que ce lieu, resté scellé pendant si longtemps, va enfin pouvoir raconter son histoire. L’identification des « figures importantes » enterrées avec tant de précautions dans ces six cercueils couverts de goudron sera sans doute l’un des temps forts de la recherche à venir.

Selon la source : popularmechanics.com

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