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Face à la surpopulation, longueuil reprend l’abattage des cerfs de virginie au parc michel-chartrand
Crédit: lanature.ca (image IA)

Nouvelle phase de gestion controversée

Le parc Michel-Chartrand, espace vert essentiel de Longueuil, est de nouveau au cœur d’une opération délicate de gestion de la faune. La municipalité a confirmé la fermeture temporaire du site, « jusqu’à nouvel ordre », afin de procéder à une nouvelle campagne d’abattage visant à maîtriser la surpopulation de cerfs de Virginie. Cette initiative fait suite aux mesures prises plus tôt cette année, qui avaient déjà conduit au prélèvement d’une centaine d’individus.

Un parc fermé pour garantir la sécurité

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L’annonce de la fermeture a été communiquée par la Ville de Longueuil, précisant qu’une « opération de gestion de la surpopulation de cerfs est en cours ». La municipalité a insisté sur l’impératif de sécurité publique, soulignant que l’inaccessibilité du parc, effective depuis le mardi, est indispensable pour garantir le bon et sûr déroulement de l’opération. Derrière ces précautions administratives se cache l’urgence de rétablir un équilibre écologique mis à mal.

Un écosystème dépassé par les chiffres

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Sur une superficie relativement modeste d’à peine deux kilomètres carrés, l’écosystème du parc Michel-Chartrand ne peut plus supporter l’afflux des cervidés. L’hiver dernier, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) recensait au moins 49 cerfs. Ce chiffre dépasse de loin la capacité réelle de l’environnement local : la Ville estime qu’une population saine pour le parc devrait se situer dans la fourchette de 10 à 15 individus seulement, afin de ne pas détruire la végétation.

Le bilan 2024 et la bataille judiciaire

credit : lanature.ca (image IA)

Cette nouvelle vague d’abattage s’inscrit dans la continuité des efforts déployés plus tôt en 2024. Après une longue bataille judiciaire qui a polarisé l’opinion publique pendant plus de deux ans, Longueuil avait obtenu un permis du MELCCFP pour la gestion de la faune. En vertu de ce cadre légal, 105 cerfs avaient déjà été abattus cette année, sur les 114 initialement dénombrés. L’intervention actuelle confirme donc que la pression démographique reste trop forte malgré le prélèvement précédent.

La viande distribuée aux plus démunis

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Pour désamorcer une partie de la controverse éthique que suscite ce type d’opération, la Ville maintient une politique de valorisation de la ressource. Longueuil a confirmé que, comme lors de la première phase de gestion, « la totalité de la viande de gibier recueillie sera remise à Moisson Rive-Sud ». Cela permet d’ajouter une dimension solidaire à cette difficile décision environnementale, en distribuant la viande aux personnes dans le besoin de la région.

Un phénomène régional : les parcs nationaux aussi touchés

Le problème de la surpopulation ne se limite pas aux limites de Longueuil. Dans la grande région métropolitaine, d’autres poumons verts, comme les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno, sont confrontés au même défi. La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a d’ailleurs dû prendre des mesures draconiennes en 2023, abattant près de 400 cerfs. Un an plus tard, la Sépaq a annoncé son intention de cibler jusqu’à 287 cervidés supplémentaires pour ces deux sites protégés.

Changements climatiques et pression faunique

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Cette croissance exponentielle des populations de cerfs de Virginie, particulièrement dans le sud du Québec, est directement liée à l’évolution du climat. La diminution de la fréquence des hivers très rigoureux, couplée à la grande capacité de reproduction de ces cervidés, crée un environnement de survie optimal. Les chiffres du gouvernement du Québec confirment l’ampleur du phénomène à l’échelle provinciale : plus de 59 500 cerfs ont été « récoltés » dans diverses régions durant la saison de chasse 2024, sans compter la « récolte record » sur l’île d’Anticosti. Une gestion de la faune qui exige des interventions toujours plus importantes pour préserver la biodiversité locale.

Selon la source : ledevoir.com

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