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Ce qui a vraiment tué les mammouths : la nouvelle preuve de la comète fragmentée il y a 13 000 ans
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un mystère de l’ère glaciaire enfin éclairci ?

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Voilà une question qui nous taraude depuis longtemps, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui a bien pu causer la disparition soudaine de ces géants incroyables, les mammouths et les mastodontes, sans parler de la mystérieuse culture Clovis en Amérique du Nord ? Pendant des années, nous avons cherché des coupables : le changement climatique, la chasse intensive par l’homme… Mais la dernière théorie en date, soutenue par des preuves de plus en plus solides, pointe vers un événement que personne n’aurait pu anticiper : l’explosion d’une comète fragmentée il y a près de 13 000 ans.Des scientifiques, menés par James Kennett de l’Université de Californie à Santa Barbara, ont fait une découverte très importante sur trois sites archéologiques fondamentaux. Cette trouvaille, du quartz dit ‘choqué’, ajoute un poids considérable à l’idée que le cosmos a joué un rôle décisif dans le bouleversement du climat et des écosystèmes à la fin du Pléistocène. Finalement, la réponse pourrait venir d’en haut !

La piste cosmique du Younger Dryas

credit : lanature.ca (image IA)
Tout se passe au moment de ce qu’on appelle le Younger Dryas. Imaginez : la planète commençait tout juste à se réchauffer après la dernière grande période glaciaire, on soufflait un peu. Et puis, soudain, un retour abrupt à des conditions proches de l’ère glaciaire, qui a duré près d’un millier d’années. Un vrai coup de froid inattendu, une interruption bizarre de la reprise climatique. C’est justement à ce moment-là que la mégafaune a disparu et que la culture Clovis, reconnaissable à ses techniques de taille de pierre, semble s’être volatilisée du registre archéologique.Le professeur Kennett et ses collègues pensent qu’une comète qui se serait fragmentée aurait explosé dans l’atmosphère, libérant une chaleur et des ondes de choc absolument intenses. C’est lui qui le dit : « tout s’est déchaîné ». Ces explosions auraient provoqué des incendies massifs, de la fumée, de la suie, et beaucoup de poussière qui aurait bloqué le soleil. Un véritable « hiver d’impact » se serait installé, aggravé par la fonte rapide des calottes glaciaires, ce qui aurait refroidi encore plus les zones touchées.

Les trois sites fondamentaux : un témoignage historique

credit : lanature.ca (image IA)
Pour prouver cette hypothèse audacieuse, il faut des faits concrets, bien sûr. Les chercheurs se sont concentrés sur trois sites archéologiques classiques, absolument cruciaux pour comprendre la fin de cette époque. Il y a Murray Springs, situé en Arizona, Blackwater Draw au Nouveau-Mexique, et Arlington Canyon, dans les îles Channel en Californie. Ces lieux, d’après Kennett, sont « des sites classiques dans la découverte et la documentation des extinctions de la mégafaune en Amérique du Nord et de la disparition de la culture Clovis ».Pourquoi ces sites ? Parce qu’ils contiennent des couches sédimentaires qui correspondent précisément à la période du Younger Dryas. C’est là, dans cette fine couche de terre, que l’équipe a déniché un trésor microscopique qui ne ment pas : le fameux quartz choqué. C’est un peu comme si la Terre avait gardé la cicatrice de l’événement.

L’indice suprême : le quartz choqué

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Qu’est-ce donc que ce quartz choqué ? Ce sont des grains de sable, en apparence ordinaires, mais qui ont été physiquement altérés par une chaleur et une pression incroyablement intenses. Pensez-y : une chaleur telle que seul un impact cosmique peut la générer. En utilisant des techniques de pointe, comme la microscopie électronique, l’équipe a pu confirmer que ces grains présentaient des fissures caractéristiques, parfois remplies de silice fondue. Ces déformations prouvent qu’ils ont été soumis à des températures et des pressions bien au-delà de ce que de simples volcans ou activités humaines antiques auraient pu produire.Ce quartz choqué, c’est vraiment le « crème de la crème » des preuves d’impact cosmique. Si on le trouve dans cette couche sédimentaire de 13 000 ans, aux mêmes endroits où les mammouths s’arrêtent d’apparaître, on commence à avoir une sacrée bonne explication, non ?

Un faisceau de preuves : le tapis noir et les minéraux rares

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Il faut dire que ce quartz choqué vient s’ajouter à une longue liste d’indices que Kennett et ses collègues accumulent depuis deux décennies. On parlait déjà du « tapis noir », une couche sombre de sédiment retrouvée sur de nombreux sites en Amérique du Nord et en Europe. Ce tapis noir, c’est la preuve des incendies généralisés.Mais ce n’est pas tout. Ils ont également trouvé d’autres « marqueurs d’impact » : des concentrations anormalement élevées de minéraux rares, typiques des comètes, comme le platine et l’iridium. Sans oublier des nanodiamants (qui ne se forment que sous pression extrême) et des formations minérales fondues, refroidies et durcies à nouveau, comme des sphérules métalliques et du verre de fusion (meltglass). Tous ces éléments, mis ensemble, sont difficiles à ignorer. Le quartz choqué est le dernier morceau du puzzle, le plus probant peut-être.

Pourquoi pas de cratère ? L’énigme des explosions en altitude

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Alors, si c’est un impact cosmique, où est le cratère ? C’est la question que l’on se pose naturellement, parce que nous avons tous en tête l’astéroïde qui a tué les dinosaures et laissé un énorme trou sous le Yucatán, il y a 65 millions d’années. Mais dans ce cas précis, l’événement aurait été un « airburst » ou « explosion en altitude ».C’est une collision cosmique qui se produit au-dessus de la surface de la Terre. Une comète fragmentée, comme celle proposée ici, ne laisse que peu, voire pas du tout, de traces sur le paysage. Pas de grand trou béant, juste des ondes de choc qui balayent la surface et provoquent des dégâts massifs. Les modèles informatiques, appelés hydrocodes, que l’équipe a utilisés, montrent que ces explosions en basse altitude expliquent parfaitement les schémas de choc variés trouvés dans les grains de quartz.En fait, si l’impact avait été au sol, le quartz présenterait des fissures parallèles et uniformes. Mais une explosion en l’air, non : on s’attendrait à « des grains très choqués et d’autres qui le seront moins », a expliqué Kennett. C’est exactement ce qu’ils ont observé.

Repenser la fin de l’ère glaciaire

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La découverte de ce quartz choqué sur ces trois sites Clovis majeurs vient donc consolider l’hypothèse d’un événement cosmique majeur. Le cumul de toutes ces preuves – le tapis noir riche en carbone, les nanodiamants, les sphérules d’impact, et maintenant le quartz déformé par des pressions extrêmes – dessine un scénario assez clair : l’impact cosmique a été un facteur, et sans doute un facteur important, de ces grandes extinctions.Il ne s’agit pas de dire que c’est la seule cause, mais que c’est un facteur déterminant qui a plongé le monde dans un « hiver d’impact » insoutenable pour la mégafaune et, vraisemblablement, pour la culture Clovis. C’est une façon fascinante de repenser l’histoire. Il y a 13 000 ans, ce n’était pas seulement la météo qui changeait, c’était peut-être la foudre qui tombait du ciel, au sens littéral. Cette étude, publiée dans PLOS One, nous oblige, je crois, à regarder l’histoire de notre planète avec beaucoup plus d’humilité face aux forces de l’univers.
Selon la source : scitechdaily.com

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