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Ce bleu que vous voyez, est-ce vraiment le même que le mien ? Un quiz fascinant révèle nos différences
Crédit: lanature.ca (image IA)

Alors, bleu ou vert ? Le grand débat

Vous êtes-vous déjà disputé avec un ami ou un conjoint sur la couleur d’un vêtement ? L’un dit qu’il est bleu, l’autre jure qu’il est vert. C’est un débat sans fin, presque aussi vieux que le monde. Et si je vous disais que vous avez probablement tous les deux raison ?

Les couleurs, voyez-vous, ne sont pas une science exacte. Elles sont une perception, une sensation très personnelle et même culturelle. Un petit quiz en ligne, qui fait beaucoup parler de lui, nous le rappelle de manière assez amusante. Il s’intéresse à cette frontière si floue entre le bleu et le vert. Bien sûr, personne ne confondra un bleu marine avec un vert sapin. Mais le turquoise… ah, le turquoise ! C’est là que les choses se compliquent.

Un petit test qui en dit long

lanature.ca (image IA)

Le test en question, proposé par le site ismy.blue, est d’une simplicité désarmante. On vous présente une série de couleurs, des nuances qui se baladent entre le vert et le bleu. Votre mission, si vous l’acceptez : cliquer sur un bouton pour dire si, pour vous, c’est plutôt l’un ou plutôt l’autre. C’est tout.

Après quelques clics, le site vous révèle votre « frontière » personnelle, cette teinte précise où, dans votre cerveau, le vert bascule pour devenir du bleu. C’est assez révélateur. On se prend vite au jeu, et le résultat peut surprendre.

Mon turquoise est bleu, et c’est un peu à cause de l’Italie

credit : lanature.ca (image IA)

Pour être tout à fait honnête, je fais partie de la Team Bleu. Pour moi, le turquoise est sans l’ombre d’un doute une nuance de bleu. Mais je crois savoir d’où ça vient. Mes origines italiennes y sont sûrement pour quelque chose. En italien, on a plein de mots pour décrire ces teintes : turchese, celeste (bleu ciel), azzurro (azur)… ce ne sont pas juste des ‘bleus’. On parle même de verde-acqua (vert d’eau) pour cette couleur un peu entre les deux. Avoir des mots spécifiques, ça change tout, je suppose.

Quand les mots façonnent notre vision du monde

credit : lanature.ca (image IA)

Ce lien entre le langage et la perception des couleurs est fascinant et on le retrouve partout. Dans beaucoup de langues, comme le japonais, le thaï, le coréen ou même la langue des Lakotas en Amérique, le même mot est utilisé pour désigner des nuances que nous, francophones, appellerions ‘bleu’ ou ‘vert’. La distinction n’est tout simplement pas aussi nette.

Un exemple encore plus parlant vient du gallois. Le mot pour ‘bleu’ (glas) vient en fait du mot pour ‘vert’. L’herbe, par exemple, se dit glaswellt, ce qui se traduit littéralement par « paille verte ». C’est fou, non ? Comme si, au fil du temps, les couleurs s’étaient séparées dans leur vocabulaire.

L’étonnante leçon du peuple Himba

credit : lanature.ca (image IA)

L’exemple le plus incroyable est sans doute celui du peuple Himba, qui vit dans le nord de la Namibie. Ils n’ont pas de mot distinct pour différencier le bleu du vert. Quand des chercheurs leur ont montré des cercles de couleur, ils avaient beaucoup de mal à repérer un carré bleu au milieu de carrés verts.

Mais, et c’est là que ça devient bluffant, leur langue possède de très nombreux mots pour décrire des nuances de vert qui, pour nous, sont quasiment identiques. Et eux, ils voient la différence immédiatement ! Cela montre bien une chose : pour qu’une couleur existe vraiment à nos yeux, il faut qu’on ait un mot pour la nommer. Sans le mot, la différence est bien plus difficile à percevoir.

Ma réalité n’est pas la vôtre, et c’est une bonne chose

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, mon bleu est-il votre bleu ? Probablement pas, non. Et ce n’est pas grave du tout. C’est même une excellente nouvelle. Cela nous rappelle simplement que notre perspective est subjective, qu’elle est façonnée par notre culture, notre langue, notre histoire personnelle. C’est une bonne piqûre de rappel qu’il est essentiel de toujours essayer de comprendre comment les autres voient le monde, car leur réalité est tout aussi valable que la nôtre.

Mais entre nous… le turquoise, c’est quand même bleu, non ?

Selon la source : iflscience.com

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