Trump accuse les démocrates de trahison et évoque la peine de mort après un appel à l’armée

Jeudi matin, le président Donald Trump a stupéfié les observateurs avec une série de messages incendiaires sur sa plateforme, Truth Social. Réagissant à un article du Washington Examiner, il a accusé plusieurs législateurs démocrates de « comportement séditieux ». Mais il est allé beaucoup plus loin. Selon ses propres termes, ces élus devraient être « arrêtés et jugés ». Plus glaçant encore, il a écrit que leur comportement était « passible de MORT ». Il a même relayé des messages d’autres utilisateurs évoquant la pendaison. Pour beaucoup, c’est une ligne rouge qui vient d’être franchie.

Mais qu’est-ce qui a provoqué une telle colère ? Tout part d’une vidéo publiée mardi par un groupe d’élus démocrates, qui sont tous des anciens combattants, comme la sénatrice Elissa Slotkin ou le sénateur Mark Kelly. S’adressant directement aux militaires, ils leur ont rappelé leur serment envers la Constitution. Le message clé était simple mais puissant : les soldats ont le devoir de « refuser les ordres illégaux ». Ils n’ont cité aucune mesure spécifique de l’administration, mais ont insisté sur le fait que l’obéissance ne doit pas être aveugle si la loi est violée.

Les conséquences de cette rhétorique présidentielle sont immédiates et effrayantes. Le représentant Chris Deluzio a confié à NBC News qu’il recevait des menaces directes depuis la publication des messages de Trump. La situation est telle que la sénatrice Slotkin bénéficie désormais d’une protection de la police du Capitole 24h/24 et 7j/7. « Le niveau de menace a explosé », a-t-elle expliqué. Le sénateur Chris Murphy s’est montré très alarmiste, affirmant que ces propos mettent « nos vies à tous en danger » en incitant potentiellement des partisans instables à passer à l’acte.

La Maison Blanche a tenté de gérer la crise. La porte-parole Karoline Leavitt a nié que le président veuille réellement exécuter des membres du Congrès, tout en suggérant que la vidéo des démocrates pourrait être illégale. Du côté du Congrès, le président de la Chambre, le républicain Mike Johnson, semblait marcher sur des œufs. Tout en qualifiant la vidéo des démocrates de « dangereuse » et « inappropriée », il a dû admettre aux journalistes que les actes reprochés n’étaient évidemment pas passibles de mort, ajoutant que le président essayait simplement de « marquer un point ».

Cet épisode s’inscrit malheureusement dans un contexte de violence politique grandissante aux États-Unis. L’article rappelle des événements tragiques récents, comme le meurtre de l’activiste conservateur Charlie Kirk ou l’incendie criminel au domicile du gouverneur démocrate Josh Shapiro. Même au sein du propre camp de Trump, des voix comme Marjorie Taylor Greene se disent menacées après avoir subi les foudres du président sur les réseaux sociaux. C’est un engrenage qui semble ne épargner personne.

Au fond, c’est un dialogue de sourds. Les démocrates, soutenus par le texte de loi, maintiennent qu’ils n’ont fait que rappeler le Code de justice militaire. « C’est la loi, transmise par nos Pères fondateurs », a martelé Slotkin. Pour Trump et ses conseillers comme Stephen Miller, cet appel aux troupes est perçu comme une incitation à l’insurrection contre le pouvoir exécutif. Deux visions de l’Amérique et du devoir militaire qui semblent aujourd’hui irréconciliables.

Selon la source : nbcnews.com

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